Après avoir rencontré des gens qui sont restés dans l’Etat de Rakhine et d’autres qui ont fui, il m’apparaît clairement que ni les uns, ni les autres ne sont épargnés par la souffrance. Ils manquent de tout : abris sûrs, électricité, latrines, médicaments, soins de santé… Les possibilités de gagner sa vie sont si rares que beaucoup ne parviennent pas à se sortir de la précarité et restent dépendants de l’aide humanitaire.
Plus d’un million de personnes vivent dans la misère, prises au piège d’un cruel paradoxe.
Ceux qui ont trouvé refuge dans les camps de Cox’s Bazar vivent dans des conditions choquantes qui portent atteinte à la dignité humaine. Et la mousson qui approche ne fera qu’empirer les choses. Ils ne peuvent ni rester, ni rentrer chez eux.
Quant à ceux qui sont restés dans le Rakhine, on ne peut pas dire que leur situation soit plus enviable. Dans cette région reculée et peu fréquentée, nous sommes passés devant ce qui était des villages il y a peu. Il n’en reste presque rien et la nature reprend rapidement ses droits. À d’autres endroits, les écoles et les centres de santé sont désertés… Lire la suite
Le CICR est présent dans le district de Cox’s Bazar (Bangladesh) depuis 2014 et dans l’État de Rakhine (Myanmar) depuis 2012. En avril et mai 2017, au début de la crise, il est venu en aide à plus de 19 000 musulmans qui avaient fui l’État de Rakhine et étaient hébergés par des communautés d’accueil dans le sous-district de Teknaf (district de Cox’s Bazar). Dans l’État de Rakhine, le CICR mène des activités sur l’ensemble du territoire, notamment dans le domaine de la santé, des moyens de subsistance, de la protection, de l’eau et de l’assainissement.
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