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Face à des conditions de constructions plus flexibles, le marché aura une offre plus abondante, au vu des crises de logement que l'on rencontre aujourd'hui dans certaines villes, cela s'avère être une très bonne nouvelle ! Libre à nous de nous interroger sur la qualité des constructions et sur la place des architectes dans cette loi aux multiples facettes. Le 17 mai dernier, nombre d'architectes sont descendus dans la rue et ont manifesté près du ministère de la Culture. La disparition des « concours d'architecture » risque de détruire dans un premier temps la qualité de l'habitat et de participer dans un second temps, à appauvrir le patrimoine urbain pourtant si riche des territoires. L'intégration des constructions dans le paysage existant est primordiale afin de ne pas répéter l'erreur immobilière des années 60-70 qui a eu pour conséquence de dégrader certains paysage et quartiers !
Au-delà de la construction, la loi ELAN répond à un enjeu de taille : la rénovation du parc de logements anciens qui comptabilise énormément d'habitants vacants à fort potentiel qui bénéficient pour la plupart d'une situation géographique privilégiée, proche des centres-villes. Par ailleurs, ces biens anciens s'inscrivent souvent bien mieux dans le paysage et le patrimoine de nos villes. Reste à voir dans les années à venir si le projet de loi est suffisamment incitatif pour répondre aux multiples enjeux que le gouvernement s'est fixé…
A propos de l'auteur : Bastien Paquereau est co-fondateur de Rhinov.