Magazine Asie

Comme dans un film

Publié le 06 juillet 2008 par Thomas Bertrand

Le nouveau Salvatore Cuomo

Ne vous méprenez pas, cette photo a été prise dans le centre de Kyoto.

La semaine dernière, en passant à Sanjo devant la nouvelle Pizzeria de Salvatore Cuomo, je me suis dit que la terrasse d'un restaurant, c'est un concept qui fonctionnait bien au Japon, chez les étrangers. Cette pizzeria (& Grill) a pris place subitement au rez-de-chaussée d'un grand bâtiment sorti du sol subitement en décembre dernier. Ce bâtiment qui dépasse tous les autres dans la rue a huit étages. Désormais, trois sont occupés et je n'ose imaginer le prix de la location au tatami carré.

Le grand vide, flagrant, des autres étages de ce bâtiment, en plein «centre» de la ville, si l'on peut appeler ça le centre, semble nous dire: »ça va pas fort». Si vous ne vous appelez pas Salvatore Cuomo, difficile de venir vous installer ici, difficile de payer, difficile d'espérer attirer du monde.

Fin de la parenthèse sur ce bâtiment de béton au coin nord-ouest du carrefour Kiyamachi-Sanjo, symbole d'un problème immobilier pas encore public.

Bref, deux tables occupées en terrasse et avec ses occupants, on se croirait quelque part, mais pas à Kyoto près des temples. Hier, soudaine envie de Pizza, l'adresse était toute trouvée. Seulement 20 minutes d'attente pour avoir une table un samedi soir, ce n'est pas si mal. Il faut attendre un serveur pour être installé et devinez où l'on nous amène ?

La terrasse.

Nos voisins sont Allemands, un autre est Grec et sur la première table, c'est un anglais avec une Japonaise. L'envie de pizza n'a pas disparu, mais il y a comme une soudaine paranoïa qui me prend: est-ce que l'on installe les gaijin dehors ici ? Veut-on nous exhiber sur la terrasse ?

-Pour nous montrer ? Les passants sont très nombreux en face et voir comme des italiens manger des pizza, ça devrait donner envie, non ?

Pizza de Salvatore

-Parce que les étrangers supportent mieux les désagréments de manger dehors ? C'est l'été, il fait chaud, la rivière n'est pas loin et les bougies anti-insectes ont beau être là, le risque d'avoir un ou deux moustiques morts sur la mozzarrella est grand.

Non, ce doit juste être de la paranoïa. Les Allemands à côté ont terminé, et sont remplacés par deux jeunes japonaises du genre: je suis kawai, ma robe vole au vent, j'ai un copain, mais je préfère manger une pizza avec ma copine. Mais la paranoïa refait surface: les deux japonaises ne sont pas des aventurières ou sont très observatrices. Elles ne prennent pas la peine de s'assoir, après avoir vu ou senti qu'un repas ici allait se résumer à une bataille contre deux ou trois insectes volants non-identifiés, elles préfèrent demander à manger en salle. Ce sont d'autres gaijin qui viendront s'installer à cette table, et apprécier leur pizza ici.

Pas de racisme, pas de xénophobie, comme bien souvent. Même à Hokkaido avant le G8 pour Debito (il faudra en parler). Juste de bonnes pizza comme là bas et une terrasse en show-window avec clients-acteurs authentiques.


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