Pose // Saison 1. Episode 6. Love is the Message.
Danes sa mise en scène, Janet Mock (qui fait ici ses débuts) parvient à équilibrer les choses afin de rendre le tout aussi léger que terrifiant. L’épisode est alors aussi fort visuellement qu’avec la narration employée, co-écrite avec Ryan Murphy. Au coeur de l’épisode, il y a pas mal de moments intéressants qui permettent de rappeler que derrière tout ce qu’il y a de plus terrifiant dans ce monde il est possible d’apporter un peu de joie et de tendresse. Comme avec Pray Tell qui se rend à l’hôpital pour chanter une chanson car rien de ce qui est fait à l’hôpital n’est fait pour que les gens en fin de vie passent un bon moment. Sa chanson est un moment qui m’a donné la chair de poule car c’était tellement touchant. Le message derrière Pose reste toujours aussi beau et touchant. L’épisode parvient à nous retenir dès la première scène qui reprend la suite de la fin de l’épisode précédent. La confrontation entre Angel et Patty va mener à tout un tas de choses par la suite. Patty n’est pas là pour se venger, elle veut uniquement des réponses qu’elle ne pourra jamais avoir de la part de son propre mari. Ce ne sont pas des alliées, mais elles ne sont finalement pas des ennemies. Patty va aller à l’hôpital voir son gynécologue afin que celui-ci lui fasse un test du VIH. J’ai trouvé le moment assez intéressant car il permet de mettre en valeur les problèmes de l’époque : le fait que les hétérosexuels sont sensés être protégé (un problème déjà traité dans Dallas Buyers Club de Jean Marc Vallée) mais pas du tout.
Les dialogues de cet épisode sont terriblement forts et en adéquation avec ce que Pose aime discuter depuis le début. L’histoire de Patty et son mari n’était jusque là pas très passionnante mais ce que l’on découvre maintenant c’est que c’est légèrement différent. La question « Are you homosexual » est intéressante. Pray Tell de son côté doit faire face à l’état qui se dégrade de son petit ami. Le message d’adieu que Costa lui donne à la fin de l’épisode est terrifiant mais terriblement vrai aussi. Pose ne cherche pas à tomber dans des moments beaucoup trop sombres car il y a une vraie note d’espoir à quelques moments qui permettent d’apporter le sourire que le téléspectateur est venu chercher dans ce monde qui dans un sens reste particulièrement déprimant. L’épisode équilibre alors très bien l’horreur et la tragédie qui accompagnent cette épidémie du VIH tout en trouvant le temps de mettre en scène l’espoir, la joie et la gentillesse de tous ses personnages qui tentent de vivre une vie où ils peuvent s’exprimer sans que personne ne leur dise quoi que ce soit. Finalement, Pose continue de me surprendre et de me donner envie de voir la suite. Chaque semaine est une agréable surprise et mine de rien je dois avouer que je ne m’y attendais pas forcément.
Note : 10/10. En bref, brillant.