J'ai connu un temps où les cadres étaient modestes. Ma mère, qui n'avait pas dépassé le certificat d'études, dirigeait ce que l'on appellerait maintenant une division, d'une banque (elle était juste au dessous de la strate des énarques). Un de ses oncles, que je prenais pour un ouvrier, avait été le "maître des forges" du constructeur d'avions Bréguet. Lui aussi devait être au contact direct du dit Bréguet. Mais ces gens servaient avec loyauté leur entreprise. Ils ne lui demandaient rien de plus qu'un salaire modeste. Pourtant, c'était leur talent qui leur avait valu leur poste.
Comme quoi les sociétés obéissent à des principes, qui changent.