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Chroniques d’été. Épisode 28

Publié le 22 juillet 2018 par Antropologia

Camping  à la plage  (1)

Camper à la plage avant le 14 juillet, je vous l’assure, est une  expérience toute différente  que celle de s’y essayer entre le 14 juillet et  le 31 août.

Vous pouvez déjà choisir un emplacement ombragé  entouré d’emplacements libres, vous disposez donc de l’espace de 4 places pour vous seul et  vous êtes assurés de siestes prodigieuses et paisibles, allongés sur votre matelas pneumatique disposé sur l’herbe.

Certes, il y a cet enfant qui hurle dans le centre qui  accueille des handicapés juste à côté. On ne sait pas s’il hurle parce qu’on lui fait  quelque chose, dans  des  circonstances particulières, s’il est enfermé ou dans le parc, s’il fait des crises inexpliquées, quelles sont ses souffrances… On ne peut  dire qu’on s’y habitue, non, mais on est  plutôt  rassuré par l’écriteau à l’entrée du centre  dont  le portail  est  ouvert : Aider, Eduquer, Soigner, Insérer. Alors on s’endort quand même, en  se disant qu’à part dans  cette ville, on est finalement très peu confronté au  handicap.

Après 22h, plus un bruit dans le camping. Il  y a bien  quelques jeunes  mais version sportive : des marcheurs, des cyclistes, trop fatigués  et désargentés pour sortir. Les  autres  campeurs sont souvent des grands-parents accompagnés de leurs petits-enfants, qui assurent la transition  entre la  date  des  vacances  scolaires et celle  des vacances des parents. Chez  certains, on sent déjà  la tension entre la patience des uns  et  les velléités de rébellion des autres, cela  tiendra encore  cette  année… Les plus âgés ont  encore le dessus,  le calme est  de mise à la  nuit tombée et comme  vous n’avez pas l’électricité, pas Internet… il  ne vous reste  plus  qu’à dormir 10h…  Des  dizaines  de limaces peuvent alors s’installer, à leurs  risques et  périls, sous votre  auvent !

Le rythme aussi contraste  avec celui  d’une grande ville.  Le personnel  du  camping, des restaurants… est détendu et volontiers causant quant aux chauffeurs de  bus, en avance à chaque arrêt (les horaires ont dû être calculés pour la pleine saison), y attendent quelques minutes puis  nous gratifient  d’une  conduite  souple.

En pré-saison, pas de queue  à la douche ou aux toilettes.  Celles-ci sont situées  dans un couloir ouvert aux  deux extrémités : d’un côté les  hommes, de  l’autre  les  femmes. Constatant  que  le 5ème WC est  toujours propre,  je m’amuse à  élaborer des théories :  les  plus pressés vont dans les 4  premiers, les pessimistes, après  avoir ouvert 3  portes  sur des  lieux  douteux n’imaginent pas que plus loin cela puisse être mieux, ou bien le 5ème est-il considéré dans la zone frontière entre hommes  et femmes… Essayez le 5ème, vous verrez bien !

Et puis, il y a la plage ! Mais pour la suite, il faudra patienter jusqu’à la semaine prochaine !

Colette Milhé


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