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Critiques Séries : Who is America. Saison 1. Episode 2.

Publié le 23 juillet 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Who is America ? // Saison 1. Episode 2. 102.


Le premier épisode de Who is America était par moment une démonstration du talent de Sacha Baron Cohen mais aussi de ses faiblesses. Dans cet épisode, nous avons une scène que l’on avait déjà pu voir lors de la promotion de Who is America : Dick Cheney qui signe la gourde de notre personnage incarné par Sacha Baron Cohen. Pourquoi ? Car il est reconnu pour écrire son nom sur des instruments de torture (plus ou moins) qui affirment sa réputation d’âme sans aucune empathie. Lors de l’entretien avec Eran Morad, Cheney démontre finalement qu’il n’a pas évolué depuis l’administration Bush et qu’il vit toujours dans la même dynamique. Tout cela pour rappeler à Morad que ce qui s’est passé n’est pas de la torture, que c’est un interrogatoire. La façon dont l’entretien est mené vient alors rappeler la virulence de Dick Cheney et surtout sa dangerosité. Quand on le question sur ce dont il est le plus fier et qu’il parle de l’opération tempête du désert (celle qui a permis de sauver le Koweit de l’occupation irakienne - pour passer l’occupation américaine dans un sens -), alors Who is America vient nous démontrer encore une fois qu’il y a des idéologies étranges dans ce pays qu’est l’Amérique et des gens qui n’osent pas toujours dire ce qu’ils pensent.

Sacha Baron Cohen permet de faire ressortir le meilleur de Who is America dans cet épisode et grâce à cet entretien avec Dick Cheney. Cela ne veut pas forcément dire que à chaque fois il cherche le pire dans la personnalité de ceux qu’il interroge mais il veut qu’ils soient eux-mêmes face au monde et pas à se cacher derrière l’image que les médias doit donner d’eux. Les petites blagues dont cet épisode sont truffées (Demi Lovato, « Dick pics », etc.) permettent de rappeler aussi l’humour du créateur/acteur/réalisateur. Mais pour l’humour nous avons Jason Spencer, un représentant de l’état de Géorgie qui est extraordinairement stupide. Je dois avouer que sa façon de conseiller comment éviter d’être attaquer par un terroriste en montrant ses fesses pour faire croire que le terroriste devient gay, alors là on nage en plein délire. Mais cela me rappelle ce qu’il y avait de mieux dans ses films comme Borat ou Brüno. J’ai trouvé les idées sympathiques et surtout bien plus proches de ce que j’espérais d’une série documentaire humoristique montée par Sacha Baron Cohen. Ce dernier reprend en partie ce qui avait fait son succès dans Borat et c’est tout ce qu’il fallait attendre de lui. J’ai toujours aimé son talent même si ses derniers films n’ont pas toujours été brillants (Les Frères Grimsby ou encore The Dictator).

Note : 8.5/10. En bref, une excellente surprise qui rappelle aussi pourquoi on a besoin de gens comme Sacha Baron Cohen pour montrer ce qui dérange.


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