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Barcelone, l’Art nouveau en congrès

Publié le 23 juillet 2018 par Claude Mandraut

Barcelone est l’une des capitales majeures de l’Art nouveau en Europe. Ce formidable musée à ciel ouvert du modernisme reste un centre d’intérêt inaltérable pour les chercheurs et pour les simples amateurs d’Art nouveau. Il est bien naturel que des congrès y soient organisés.

Barcelone, l’Art nouveau en congrès

La Casa Vicens, la première maison construite par Gaudi à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le troisième Congrès International Art nouveau

J’ai eu la chance d’être invitée au troisième Congrès International Art nouveau organisé par Art nouveau European Route dont le siège est à Barcelone et qui édite la superbe revue semestrielle Coup de Fouet. Ce troisième congrès auxquels les spécialistes de l’Art nouveau sont venus nombreux s’est tenu à Barcelone du 27 au 30 juin 2018. Une occasion unique pour écouter de passionnantes communications.

Barcelone, l’Art nouveau en congrès

La Casa Batlo, oeuvre de Gaudi, à Barcelone, un des fleurons du Modernisme catalan.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Afin de donner une orientation aux chercheurs et d’offrir de nouveaux éclairages à l’Art nouveau, différents axes avaient été déterminés : la ville filmée : Art nouveau et cinéma, Art nouveau et politique à l’aube de la mondialisation, Les fleurs du mal : le style d’une époque troublée. Pour favoriser la recherche, plusieurs sujets de thèse ont aussi été présentés afin de montrer l’avancée des travaux en cours sur l’Art nouveau. Parmi ces communications, j’ai été particulièrement intéressée par « Luis Buñuel et l’Art nouveau : Mémoires de son enfance à Calanda et Saragosse et son influence sur la scénographie du film Él (Maria Pilar Poblador Muga) », « Art nouveau et politique à l’apogée de l’impérialisme européen : Hora, Van de Velde, Klimt et l’avant-garde style Congo (Debora Silverman) », « Batik – Comment l’émancipation des femmes au foyer hollandaises dans les Indes orientales néerlandaises et « à la maison » ont influencé le style Art nouveau en Europe (Olga Harmsen), « Une bourse et un manifeste politique : l’ambiguïté de la Beurs van Berlage à Amsterdam (Frédérique Hauffmann) », « Art nouveau et socialisme, l’héritage de la société coopérative ouvrière de Bruxelles, la Maison du Peuple (Jos Vandenbreeden) », « Du luxe au rustique, Céramiques belges Art nouveau entre l’industrie et l’artisanat « Mario Baeck) ». Ces présentations mettant en évidence les relations entre la création et l’environnement politique et économique sont riches d’enseignement. Le dernier jour du congrès s’est déroulé à Terrassa avec une conférence sur « Vienne 1918- La fin de la monarchie des Habsbourg. Commémoration des morts d’Otto Wagner, Gustav Klimt, Koloman Moser et Egon Schiele » présentée par Franz Smola, conservateur de collections au musée Belvédère à Vienne. 2018, une grande année pour la Sécession viennoise.

Barcelone et Terrassa, des lieux emblématique pour un congrès Art nouveau

Un congrès dans une ville telle que Barcelone implique des travaux pratiques bien agréables. Le 27 juin, retour sur les bancs de la faculté. Nous avons commencé dans le grand amphithéâtre de la Faculté de Géographie et d’Histoire (Université de Barcelona) dans le Raval ou Barrio Chino. Un quartier ancien de la ville et très vivant. S’il avait très mauvaise réputation il y a quelques années, il a bien changé.

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Vue d’ensemble de l’entrée des Pavillons Güell.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

De là, nous sommes partis à la Filmoteca de Catalunya avant de nous rendre aux Pavillons Güell pour le cocktail d’inauguration. Une chance et un privilège car les Pavillons Güell sont fermés pour travaux actuellement. L’entrée principale est fermée par un portail, Porta del Drac, sur lequel ondule un redoutable dragon en métal.

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Portail des Pavillons Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce travail (1884-1887) imaginé par Antoni Gaudi (1852-1926) faisait partie d’un grand travail de remodelage sur la propriété, un peu sur les hauteurs de Barcelone à Pedralbes, de son mécène, Eusebi Güell. Gaudi s’était inspiré du Jardin des Hespérides et le pommier été transformé en oranger sur l’une des portes en pierre.

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Toit de la maison du gardien des Pavillons Güell. Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

En regardant de plus près le dragon, on peut se rendre compte que certains de ses composants sont issus du recyclage de l’industrie automobile, par exemple une charnière de voiture. De l’immense propriété agrandie par Eusebio Güell dont le père avait déjà acquis un grand nombre de fermes auparavant pour en faire ce domaine, il ne reste plus qu’un grand jardin car ses descendants ont cédé les terrains et la maison qui sont devenus le Palais royal de Pedralbes.

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Détail du redoutable dragon qui garde les Pavillons Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Des Pavillons Güell, il reste la porte, le pavillon des gardiens qui est accolé, les anciennes écuries et le manège.

Suite du congrès à la Casa Mila (1906-1912) plus connue sous le nom de la Pedrera, autre œuvre de Gaudi.

La célèbre façade mouvementée de la Pedrera à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

J’avais déjà visité cet étonnant bâtiment aux façades puissantes et à la cour intérieure mise en couleurs mais c’est une sensation particulière que de pouvoir y entrer en tant que congressiste, un cadre propice à l’écoute des communications sur l’Art nouveau.

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Piliers décorés, portes travaillées, fenêtres en verre sablée et dessins aux couleurs douces dans la cage d’escalier de la Pedrera.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Dans la cour de la Pedrera.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Enfin, petit dépaysement, le dernier jour du congrès s’est passé à Terrassa. Une opportunité pour découvrir la Casa Alegre de Sagrera, une maison bourgeoise de la ville, dont les travaux menés en 1911 en un fait un bel exemple de modernisme avec des carreaux de sol aux décors colorés, une véranda ornée de vitraux et des peintures d’Alexandre Riquer.

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Façade arrière de la Casa Alegre de Sagrera.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Cage d’escalier de la Casa Alegre de Sagrera.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Véranda de la Casa Alegre de Sagrera à Terrassa.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Passage par la Masia Frexia imaginée par Lluis Muncunill (1868-1931).

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Masia Frexia à Terrassa.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

C’est tout d’abord une usine de filature d’alpaga dont le projet est initié en 1899 pour Josep et Alfons Freixa i Argemi. Elle est transformée entre 1905 et 1910, à la demande de Josep Freixa, en maison.

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Le mouvement des arcs de la galerie extérieure se repète sur les portes d’entrée de la Masia Frexia.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce bâtiment joue sur des ouvertures de forme parabolique et un toit aux multiples coupoles surmonté par un genre de minaret. La force des lignes et des volumes est soulignée par le contraste des murs blancs et le ciment sombre des coupoles qui scintille sous le soleil grâce aux incrustations de fragment de verre. Belle surprise avec le musée des Sciences et Techniques de la Catalogne (mNACTEC), un étonnant ensemble industriel du début du 20 siècle édifié selon les plans de Lluis Muncunilli entre 1907 et 1908 comprenant notamment une grande halle de 11 000 m² et couvert par 161 voûtes catalanes en briques soutenues par 300 colonnes en fer qui servaient aussi à écouler les eaux et supporter les arbres de transmissions.

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Extraordinaire ensemble de voûtes catalanes au mNACTEC.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Quand on surplombe le toit, la perspective de ces vagues en briques est fascinante. Surnommée El Vapor à cause de sa machine à vapeur, cette usine transformait la laine du produit brut au tissu fini. Dernière étape de la journée, Mon St Benet.

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Entrée de Mon St Benet.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce monastère dont la fondation remonte au 10ème siècle fut rachetée par la famille de Ramon Casas (1866-1932), peintre et affichiste moderniste.

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L’une des cours intérieures de Mon St Benet.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

C’était sa résidence d’été.

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Cloître du Mont St Benet.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cet ensemble de constructions fait remonter le visiteur dans le temps avec des évocations de la vie des moines et la visite des appartements des Casas.

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Façade entièrement couverte de lierre à l’arrière de Mon St Benet.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Nous n’avons pas eu de consacrer à la Fondation Alicia, un centre voué à l’alimentation et à la science. Retour à Barcelone et fin du congrès. C’était un beau programme.

Modernisme à Barcelone, mes visites buissonnières

Ce congrès Art nouveau à Barcelone était aussi l’occasion de visites de bâtiments que je n’avais pas encore vus car récemment rénovés, de lieux que je n’avais pas encore pu voir et d’endroits que j’ai eu envie de revoir. Le choix a été difficile en raison de la richesse de Barcelone.

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Un ensemble inoubliable, le Palais de la Musique Catalane avec ses riches sculptures, ses céramiques et sa légendaire verrière en vitraux.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Etant tout près, je n’ai pas pu résister à l’envie d’aller revoir l’éblouissant Palais de la Musique  Catalane dessiné par Lluis Domenech i Montaner (1850-1923).

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Musiciennes à l’arrière de la scène du Palais de la Musique Catalane à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Aussi beau que dans mon souvenir avec sa spectaculaire verrière centrale en vitraux colorés, la scène dont le fond est habité par des musiciennes et la profusion de fleurs en céramique.

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Palais de la Musique Catalane, côté spectateurs : chevaux ailés et toit en céramique.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Sur la galerie extérieure du Palais de la Musique Catalane, piliers en céramique dont les décors sont tous différents.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

J’enrage de ne pas avoir pu retourner à l’ancien Hôpital Sant Pau, l’une de ses œuvres maîtresses.

J’ai comblé une grave lacune en allant me promener au Park Güell.

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Vue plongeante sur l’entrée du Park Güell avec la maison du gardien.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce lieu est l’un des symboles du développement de Barcelone au début du 19ème siècle. Lorsque le chantier est confié en 1900 à Gaudi par Eusebi Güell, il était question de créer un lotissement d’une soixantaines de parcellessur les hauteurs de la ville.

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Entrée du Park Güell.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Mais l’organisation de cet ensemble s’est avéré très complexe et Güell a arrêté les travaux en 1912. Il a été racheté par ville en 1922 pour en faire un parc public.

Salle Hypostyle du Park Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La célèbre salamandre du Park Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Fontaine en trencadis du Park Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La maison des gardiens, la voûte catalane, l’escalier avec le dragon qui attire irrésistiblement les touristes qui s’agglutinent autour, la salle hypostyle avec ses colonnes massives et rainurées entre lesquelles s’insèrent au plafond des médaillons en trencadis, ces fragments de céramique colorés, que Gaudi a su si bien exploiter.

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Pris d’assaut, les bancs en céramique du Park Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

  • On les retrouver sur les bancs qui bordent la place au-dessus de la salle hypostile en une véritable explosion de couleurs. A ne pas oublier dans le Park Güell, la maison-musée de Gaudi. L’architecte y a vécu de 1906 à 1925.
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La Maison de Gaudi dans le Park Güell.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il s’installera ensuite dans la Sagrada Familia.

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Toujours en chantier, l’iconique église de Gaudi, la Sagrada Familia.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La Casa Vicens est sans doute l’une de mes plus belles découvertes de ce séjour à Barcelone. Rouverte récemment, c’est la première maison construite par Gaudi à Barcelone entre 1883 et 1885 alors qu’il avait 31 ans.

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Jeux de carreaux pour donner du mouvement à la façade et souligner les découpes des ouvertures de la Casa Vicens.
Photo  City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’agent de change Manuel Vicens i Montaner lui avait confié ce chantier. Un agrandissement fut mené par Joan Baptista Serra de Martinez en 1925 avec l’accord de Gaudi.

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A l’arrière de la Casa Vicens.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

L’originalité du bâtiment s’impose au premier regard avec son habillage en carreaux à damiers blancs et turquoise et ses tourelles. Les fers forgés sont très travaillés.

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Elégant trompe-l’oeil dans l’un des fumoirs de la Casa Vicens avec des oiseaux tournoyant, comme s’ils étaient à ciel ouvert.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

A l’intérieur, les détails recherchés foisonnent avec par exemple des céramiques aux reliefs importants représentant fraises ou feuillages, glissées entre les poutres.

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Détail d’un plafond garni de fraises ou de framboises en céramique à la Casa Vicens.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le fumoir du rez-de-chaussée d’esprit islamique en papier mâché est une petite merveille d’intimité tandis que le fumoir de l’étage avec sa coupole en trompe l’oeil de ciel et d’oiseaux fait la jonction entre l’intérieur et l’extérieur.

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Tourelles aux formes variées sur le toit de la Casa Vicens à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Dans cette maison, tous les détails sont particulièrement raffinés et recherchés.

Autre figure célèbre du Modernisme catalan, Josep Puig i Cadafalch (1867-1956). Son talent est indéniable et ses constructions sont à la fois raffinées et originales mais je dois avouer que je préfère le travail d’Antoni Gaudi et de Lluis Domenech i Montaner plus flamboyant, plus novateur, plus moderniste.

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Grand bâtiment de la Casa de las Punxes avec son enfilade de tours pointues.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le Modernisme de Josep Puig i Cadalfach est, selon moi, plus éclectique, plus historiciste. Il n’en reste pas moins que j’ai pu vu voir son étonnante Casa de les Punxes ou Casa Terrades (1903-1905) en briques, hérissée de tours pointues et dont les parties de certaines façades sont couvertes de roses.

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Entre les brique de la Casa de las Punxes, des panneaux en pierre sculptés de fleurs et de roses.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Il comprenait en fait trois appartements pour les trois sœurs Terrades. Petit clin d’oeil, à l’esprit frondeur des Catalans, le panneau en céramique représentant Saint-Georges, se saint patron de la Catalogne sur lequel on peut lire : « Saint patron de la Catalogne, rends-nous notre liberté » (traduction française). J’ai aussi visité deux de ses immeubles. La Casa museu Amatller qui fait partie de la «pomme de la discorde ». Ces trois maisons côte à côte, la Casa Lleo i Morera (par Lluis Domenech i Montaner), la Casa Amatller (par Josep Puig i Cadalfach) et la Casa Batllo (par Antoni Gaudi) firent couler beaucoup d’encre.

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Façade de la Casa Amatller à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

De fait, ces trois immeubles remaniés par trois architectes aux fortes personnalités constituent un ensemble incomparable du Modernisme catalan. C’est Puig i Cadalfach qui réalisa la première opération (1890-1900), à la demande du chocolatier Antoni Amattler i costa.

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Salle à manger de la Casa Amatller.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Ce dernier y vécut avec sa fille. Après le décès de son père, elle y restera seule jusqu’à sa propre mort en 1960.

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Guirlande de vitraux de la Casa Amatller.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Vitrail au-dessus de la cage d’escalier, bestiaire en pierre, cheminée surmontée d’une allégorie de l’arrivée du chocolat d’Amérique, soin des détails.

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Verrière de la Casa Amatller à Barcelone.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Quelques exemples du bestiaire que l’on peut découvrir au sein de la Casa Amatller. Ici, photos prises sur la façade.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

On peut acheter du chocolat sur place ou s’attabler à la cafétéria en accès libre au rez-de-chaussée. Surtout n’oubliez pas de jeter au moins un coup d’oeil aux vitrines de la joaillerie Baguès-Masriere en façade qui propose des bijoux contemporains mais fut l’un des maîtres joailliers des bijoux Art nouveau, notamment émaillés. Autre rénovation de Puig i Cadalfach, celle du Palais Baro de Quadras (1902-1906).

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Façade sur la Diagonal du Palais Baro de Quadras.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Cet immeuble est traversant et doté de deux façades très différentes.

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Façade arrière du Palais Baro de Quadras.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

La porte en fer forgée incrustée de vitraux donnant sur l’avenue Diagonal est spectaculaire.

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Grille monumentale du Palais Baro de Quadras.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

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Détail du portail du Palais Baro de Quadras.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Le sol de l’entrée s’orne de volutes en mosaïques et l’escalier démarre laisse la place à un genre de patio sous le puits de jour qui l’éclaire, une disposition qui rappelle celle de la Casa Amatller.

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Entrée du Palais Baro de Quadras.
Photo City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Attention aux heures et jours de visites puisque le Palau Baro de Quadras est occupé.

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L’un des salons du palais Baro de Quadras.
Photo, City Breaks AAA+, Claude Mandraut.

Actuellement, il abrite l’Institut Ramon Llull, un institut assurant la promotion de la langue et de la culture catalane à l’international. Je n’ai pas eu le temps d’y revenir mais le nom de Puig i Cadalfach est lié au café Els Quatre Gats (1895-1896) aux airs néo-gothiques. Ce café est célèbre pour avoir accueilli une clientèle d’artistes : Pablo Picasso, Ramon Casas, Santiago Rusinol ou Miquel Utrillo.

Aller à Barcelone c’est revenir éblouie et frustrée. Eblouie parce qu’il est possible des bâtiments modernistes extraordinaires un peu partout, qu’ils soient connus ou anonymes et que Barcelone possède en outre un patrimoine antérieur tout aussi riche. Frustrée parce que je n’arrive jamais à voir tout ce que j’ai inscrit à mon programme. En outre, chaque fois que je suis venue à Barcelone, j’ai été tellement absorbée par la richesse de son patrimoine moderniste que je n’ai pas encore eu le temps de rayonner à l’extérieur où d’autres merveilles m’attendent. Inutile de dire qu’il faut que je programme de nouveaux voyages à Barcelone pour avoir un simple aperçu de toutes ses merveilles.

A lire

Pour ceux qui aimeraient mieux connaître Josep Puig i Cadafalch, un livre a été édité en 2017, à l’occasion de l’anniversaire de ses 150 ans de naissance,  par la Ruta del Modernisme : Route Puig i Cadafalch.

A consulter

Le site de Cases Singulars permet de connaître les conditions de visite de différents bâtiments modernistes et d’acheter en ligne ses billets. Une aide toujours utile.


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