Bien que les utilitaires sport soient à la mode ces temps-ci, je ne crois pas que le Pathfinder soit le plus populaire de la meute. On parle plutôt de VUS qui sont souvent des voitures dotées d’une carrosserie différente surélevée. Quand on pense à des VUS, on pense souvent à des constructeurs américains, mais Nissan a une gamme de VUS qui couvre tout le marché, du nouveau Kicks jusqu’à l’immense Armada, en passant par le Qashqai, le populaire Rogue et le grand Pathfinder. Et c’est sans parler du Juke qui, lui, disparaitra très bientôt. Faisons un petit historique du Pathfinder.
Apparu en 1987, le Nissan Pathfinder surprenait par sa silhouette robuste, ses pneus hors route et ses poignées de porte arrière dissimulées dans le pilier C. La silhouette du modèle à deux portières n’était pas vilaine non plus avec son pilier C en diagonale. En 1996, il se refait une beauté. La silhouette s’assagit et la version à deux portières disparait. Le V6 3,5 litres apparait sous le capot. Nom de code VQ35, ce moteur apparaitra souvent dans les palmarès des meilleurs moteurs sur le marché. On se rappellera aussi que cette génération a servi de point de départ au premier VUS Infiniti, le QX4. En 2005, c’est la troisième génération qui arrive. Il est de plus en plus confortable et s’éloigne de plus en plus des sentiers boueux. Finalement, en 2013, apparait la génération actuelle. Le Pathfinder délaisse alors la configuration du 4X4 pur et dur pour se joindre à la catégorie des multisegments. Le véhicule est plus grand et peut accueillir sept passagers. Certains sont déçus de cette nouvelle configuration et se rabattent sur le Xterra. Pour les autres, c’est une très bonne solution de remplacement à la fourgonnette Quest et sa silhouette peu orthodoxe.L’an dernier, le Pathfinder a subi une petite cure de rajeunissement. Plus les années passent, moins je le trouve gros. Ce n’est évidemment qu’une impression puisque ses dimensions n’ont pas changé depuis 2013. Le Pathfinder est offert en plusieurs versions et celle que j’ai eu le plaisir d’essayer était la Platinum. Tout en haut de la gamme, cette version propose tout ce que vous pouvez imaginer. Il y a même des écrans derrière les appuie-têtes avant pour les passagers arrière. Puisqu’il est gros, parlons donc du moteur en premier. Il s’agit du V6 de 3,5 litres proposant 284 chevaux à son propriétaire. Son couple de 259 livres-pied ne vous colle pas à votre siège, mais ça semble bon pour ce type de véhicule. C’est une transmission à variation continue (CVT) qui s’occupe de gérer cette puissance. Elle n’est pas désagréable à l’utilisation puisqu’elle dispose de suffisamment de puissance pour faire son travail dans le silence et sans s’emballer inutilement. De plus, il est possible de rouler en mode 2WD, ce qui fait surement économiser quelques dixièmes de litres d’essence. La suspension favorise plus le confort que la tenue de route et c’est très bien comme ça. Le freinage est bon et la direction ne donne pas vraiment de « feedback » de la route. C’est par contre un utilitaire qui doit être agréable à conduire sur de longues autoroutes. La ville et les petits chemins tortueux de la campagne, ce n’est pas pour lui!Prendre place dans un Nissan Pathfinder n’est vraiment pas un problème. Il y a amplement d’espace pour les passagers avant, pour ceux du centre ou pour les passagers des deux places de la troisième rangée. Je n’ai pas essayé de m’assoir à ces places, mais il ne faut surement pas être un grand de 6 pieds. Pour de jeunes enfants toutefois, ça risque d’être amusant. De retour aux places avant, les sièges sont confortables, chauffants et ventilés. Le petit problème de ceux-ci, c’est que les commutateurs installés sur la console centrale n’indiquent pas clairement à quelle position ils sont ajustés. Ça peut mener à des sièges trop chauds... ou trop froids, c’est selon! En passant, le volant est ajustable électriquement et aussi chauffant, mon équipement préféré en hiver!Le désign du tableau de bord est bien, mais certaines choses devront être mise à jour dans la prochaine génération. D’abord, il y avait beaucoup de plastique dur. Et ces faux panneaux de bois, quelqu’un y croit-il vraiment? Il faut rappeler que mon véhicule d’essai franchissait légèrement les 50 000 $ et qu’à ce prix, les matériaux devraient être de meilleure qualité. Au moins, l’assemblage semblait sans reproches. La nacelle d’instrumentation et ses deux grands cadrans sont très simplistes, mais lisibles. L’ordinateur de bord installé entre les deux fournit beaucoup de renseignements sur le fonctionnement du véhicule. Le bloc central ressemble à ce qu’Infiniti proposait il y a quelques années. Le système d’infodivertissement est assez facile d’utilisation. Quant au système de navigation, disons qu’il est facile à utiliser, mais que son interface est vieillotte. De plus, il n’y a pas de compatibilité avec Apple CarPlay ou Android Auto, vous forçant ainsi à utiliser des données un peu dépassées. Ce qui est excellent toutefois sur cet écran central, c’est l’« Around View Monitor » ou, si vous voulez, la vision du périmètre. Grâce à des caméras installées sur les rétroviseurs extérieurs, dans la calandre et sur le hayon, l’écran affiche une image qui donne l’impression qu’un drône survole votre Pathfinder pour vous aider à reculer. Avec un véhicule de cette taille, ça vous aidera grandement à vous placer correctement dans un espace restreint. Je vous ai parlé plus tôt d’écrans placés derrière les appuie-têtes. On peut les contrôler de l’avant ou de l’arrière. Je ne les ai pas testés par manque de temps, mais c’est surement un dispositif intéressant si vous avez de jeunes enfants et beaucoup de route à faire. Une bonne façon de faire cesser les « Maman, on arrives-tu? »!La climatisation est à trois zones puisque les occupants des places centrales ont aussi leurs propres commandes. Les ports USB ne manquent pas puisqu’il y en a deux au bas de la console centrale et deux dans le coffre de rangement central. À cet endroit, il y a aussi des prises AUDIO IN et VIDEO IN. Il y a aussi deux ports USB pour les passagers de la banquette centrale.Passons à ce qui fait qu’un utilitaire est intéressant, l’espace de chargement. Même avec tous les sièges en place, il reste encore de l’espace derrière la troisième rangée. Sous le plancher, il y a un espace de rangement où l’on retrouve l’amplificateur Bose et un peu d’espace pour y mettre un bidon de lave-vitre, par exemple. Cette banquette de troisième rangée est divisée 50/50. Quand on la rabat, l’espace s’agrandit... évidemment! Quant à la banquette centrale, elle est divisée 60/40 et se rabat elle aussi à plat. L’espace est alors caverneux et le plancher est presque plat. Le Nissan Pathfinder 2018 est un excellent véhicule et il peut prendre facilement la place d’une fourgonnette. Bien sûr, l’accès aux places arrière est moins simple que dans une fourgonnette, mais la conduite est plus intéressante. La mécanique ne peut être mise en doute puisque ce moteur V6 est l’un des meilleurs que Nissan ait conçu. Le seul bémol est en fait la qualité des matériaux et la décoration qui sont d’une autre époque. À plus de 50 000 $ dollars pour cette version Platinum, les acheteurs en voudront surement un peu plus.Venez donner votre opinion sur la page Facebook d’AutoOpinion.ca. De plus, toutes les photos s’y trouvent. Cliquer sur « J’aime », ça fait toujours plaisir!Essai réalisé précédemment :Nissan Pathfinder 2008Conditions de l’essaiRéalisé du 19 au 26 mars 2018.Météo : Que du soleil, entre –12 et 6 °C.Modèle essayé : Nissan Pathfinder Platinum 2018Assemblé à Smyrna, Tennessee, États-UnisGénérations :
- 1re - 1987
- 2e – 1996
- 3e – 2005
- 4e - 2013
- S V6 TA - 34 908 $
- S V6 4X4 – 37 908 $
- SV Tech V6 4X4 – 41 608 $
- SL Premium V6 4X4 – 47 108 $
- Platine V6 4X4 – 50 908 $
- Édition Minuit 4X4 – 48 108 $
- Base – 48 998 $
- Couleur extérieure, braise écarlate - 300 $
- Transport et inspection prélivraison – 1 795 $
- Frais régionaux - 115 $
- Total – 51 208 $ + taxes
- Ville - 12,4 L/100 km
- Route - 9,2 L/100 km
- Émissions de CO² - 259 grammes/km