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Critiques Séries : Who is America ?. Saison 1. Episode 3.

Publié le 30 juillet 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Who is America ? // Saison 1. Episode 3. 103.


Après l’épisode précédent, Who is America revient à ce qu’elle sait faire de mieux : nous faire rire. Inviter Roy Moore et l’humilier est tout de même un truc particulièrement drôle. Surtout quand Roy Moore est accusé d’agressions sexuelles sur des mineurs et que Sacha Baron Cohen, grimé, vient tester sur lui un détecteur de pédophile. La scène est hilarante et démontre encore une fois à quel point Who is America veut humilier les Républicains et tout ce qui touche de près ou de loin à Donald Trump. Erran Morad est probablement le personnage le plus intéressant de Who is America, ou en tout cas celui que Sacha Baron Cohen semble préféré. On le retrouve également dans une histoire complètement farfelue où il fait passer des supporters de Trump pour des violeurs de jeunes filles. Tout cela pour se moquer de leur envie de stopper l’immigration mexicaine. Mais ce que je trouve dommage dans cet épisode c’est que tout n’est pas aussi brillant que cela ne pourrait réellement l’être. Notamment tout le passage avec Cain-N’Degeocello qui mène une double interview entre Chip Limehouse (un politicien blanc de Caroline du Sud) et Bone Crusher (un rappeur d’Atlanta). Si l’idée est là aussi de jouer la satire sociale et de se moquer de ce que les politiciens véhiculent comme image des minorités, je dirais qu’il manque ici un petit truc.

Surtout que parler de Moonlight (que Bone Crusher n’a pas vu lui non plus) n’était pas forcément aussi drôle que j’aurais pu l’imaginer au départ. Cela ne veut pas dire que Who is America n’a pas de bonnes idées car le passage sur l’homosexualité (une thématique que Sacha Baron Cohen adore exploiter pour mettre mal à l’aise) était drôle mais cet épisode est par moment beaucoup plus fainéant que les autres. Il n’est pas trop difficile pour Baron Cohen de s’amuser des supporters de Trump racistes, mais je dirais par moment que Who is America pourrait aller encore plus loin. Si cet épisode n’est pas toujours sage (notamment car il se moque intelligemment de Roy Moore), le reste manque probablement de l’impact que pouvait avoir l’épisode précédent (qui a conduit un politicien à démissionner après la diffusion de l’épisode). Mais je suis toujours aussi fasciné par la capacité que Who is America a de me faire rire tout en restant assez intelligente car mine de rien, derrière l’humour, se cache aussi une série qui veut montrer le vrai visage de ces américains racistes qui tentent de cacher un peu leurs obsessions mais rien n’est aussi intéressant ici que Jason Spencer ou encore Dick Cheney qui signe un instrument de torture.

Note : 6.5/10. En bref, je m’attendais à un truc légèrement différent mais cela ne fait pas pour autant de cet épisode un raté.


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