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Jours de Russie, de Frédérique Burnand

Publié le 04 août 2018 par Francisrichard @francisrichard
Jours de Russie, de Frédérique Burnand

Les Jours de Russie de Frédérique Burnand sont ceux qu'elles a passés là-bas lors de trois séjours:

- d'abord pour apprendre la langue et la culture russes,

- puis pour s'y immerger tout en entretenant des relations avec celles et ceux qui y vivent,

- enfin pour donner à son tour après avoir reçu.

Pourquoi la Russie?

- une lecture : Les malheurs de Sophie;

- un nom : Marina Lebedev;

- une chanson : Plaine, ma plaine, immense et si belle plaine ;

- une arrière-grand-mère: Sophie, née dans la langue russe;

- un mot: Sibérie, comme un soupir, doux, vaste, qui m'imprègne depuis tout enfant ;

- un livre: une Méthode de russe , achetée à seize ans.

Du 20 juillet au 5 août 2007, Frédérique Burnand se rend à Moscou pour étudier le russe au Centre de langues. Elle l'apprend, mais elle vit surtout au quotidien avec des Russes, fait des visites de lieux en leur compagnie, rencontre déjà des nostalgiques de l'époque soviétique (peu de libertés, mais l'État assumait toutes les charges...): elle en verra bien d'autres quelques années plus tard...

Du 1er mars au 5 avril 2012, elle se rend à Novossibirsk, au moment de l'élection présidentielle qui voit à la surprise générale (!), Poutine [être] élu au premier tour avec 63,6% des voix et au moment de la journée mondiale de la femme, qui est un jour férié sur tout le territoire de la Russie et qu'il n'est pas possible d'ignorer:

Partout, en gigantesques anglaises, il est annoncé urbi et orbi et signalé de façon plus ou moins lyrique et ampoulée, sur de larges banderoles au-dessus des boulevards, sur de grandes annonces aux devantures des magasins, à la une des journaux, sur des affiches, dans les stations de métro. "Bonne et heureuse fête aux femmes!" Le lendemain matin, tout sera rentré dans l'ordre. banderoles enroulées pour l'année prochaine, et affiches prestement et nuitamment enlevées.

A la fin de son séjour, sa logeuse sibérienne lui propose de faire avec elle un périple à Tomsk:

palomnichestvo Ce qu'elle ne me dit pas, c'est que la tournée des édifices religieux n'a rien d'une découverte touristique, il s'agit d'un pèlerinage ( ) de dévotion et cela implique tous les offices religieux, dans de nombreux édifices. Or, le service orthodoxe, outre le fait qu'on y assiste debout quel que soit son âge, n'est pas précisément expédié en cinq minutes.

Après quelques vacances en Suisse (du 7 au 20 avril), Frédérique Burnand retourne en Russie, cette fois à Tcheliabinsk, en mai-juin, pour, à titre bénévole, travailler dans le service de cardiologie de l'hôpital: Le but de mon travail? C'est, en résumé, ouvrir les gens à leurs propres émotions, en partant de l'idée que le coeur, du moins symboliquement, en est le siège.

En tout cas, la méthode Burnand ( bournandskii metod ) fait merveille. Le bilan de ses 90 entretiens (de 45 minutes chacun) menés avec plus de 50 patients, qu'elle fait jouer sérieusement, est globalement très positif, si bien qu'on lui propose de revenir une semaine l'hiver suivant pour donner un cours à quelques étudiants, tous frais payés .

Elle attend toujours: le projet ne s'est pas réalisé...

Francis Richard

Jours de Russie, Frédérique Burnand, 288 pages, Éditions de l'Aire


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