J’ai collecté ces petits cailloux sur notre chemin de Petit Poucet :
— Je n’ai pas de limite et j’ose presque tout
— Mais tu n’as pas peur qu’en allant trop loin se soit impossible de revenir ?
— Quand j’y serai, je te raconterai !
— Quand tu y seras je serai juste derrière toi et je t’en empêcherai
— Je suis un tardigrade. La planète a été stérilisée plusieurs fois et je suis toujours là
— Tu parles. Une glande de 20 grammes t’as foutu la trouille pendant 8 ans
— Ma prostate ? Si tu savais ce que je m’en tape de cette enveloppe. L’important c’est l’âme, 21 grammes de bagage c’est facile à déplacer. J’ai encore un peu de temps
— … de me voler un baiser, transformé en un enivrement consenti... avant ta prochaine mutation ?
— Sans doute
— Pourquoi ?
— Je t’attendais, je n’attends plus
— Besoin de rien, envie de toi "Je te démon, tu me divines"
— Aussi ! Et t’assister. Etre ton partenaire asymétrique et parallèle à la fidélité et la détermination à toute épreuve.
— Tu restes en première ligne, c’est ça ?
— C’est ça !
— Souvent, c’est celui qui se fait tuer en premier
— Et alors ? tu reprendras le cours de ta vie. Mourir pour toi n’est pas mourir "Ooooh tue moi encore"
— Connard !
— Moi aussi je t’aime
Avant de se construire une conviction il va falloir se bâtir une personnalité basée sur le mensonge de la représentation et, pendant la durée des travaux, nous sommes ce que croyons. Une révélation précoce et impromptue peut se révéler brutale et notre empressement à découvrir la vérité par nous même peut-être dommageable.
"Ce constat entre les mains, qu'en faire ? Poser un pied devant l'autre et attendre un prochain émerveillement". Te voilà captive d’un matériel génétique en voie de perfectionnement.
Je veux bien terminer ton téléchargement.
Nous sommes deux modèles spéculatifs avec des corroborations expérimentales différentes au carrefour de notre résilience secondaire. J’ai réservé le nid ! L’alcove est sise aux Buttes Chaumont où tu seras occupée du dedans et du dehors. Il y a des barreaux pour empêcher de sortir et des grilles de défense, pour empêcher d’entrer, car la peur est nécessaire.
- Je te remercie déjà de tout ce danger ...
- … Et de la force que tu me donnes …
- Bien sûr fixe-moi une limite, enferme-moi et je défoncerai toutes les barrières !
Celles du vide et du plein.
De ta force et de mon péril.
Nous sommes transhumains désormais, un clavier prédictif implanté dans les neurones. Tu penses un mot, il t’en propose un autre qui finalement agit comme un trope et donne à ton propos sa dimension subliminale. Humain augmenté moi aussi, je pense à tes coordonnées GPS et je dézoome grâce à l’appli neuronale la dernière mise à jour Google Earth. De l’espace à notre résidence principale et temporaire: le globe. Dés l’entrée dans l’atmosphère je découvre tes synapses merveilleuses. J’ai scannée toutes les connexions possibles passées et à venir. Il me fallait savoir ce qu'il y avait d’inné ou d’acquis, de transgressif ou d’ego, à aimer. De l’obsolescence programmée, le compte a rebours est lancé.
Pour moi les dés sont jetés. Je suis un voyou.
Désertion, excès de vitesse, rupture et délit de fuite. J’ai ouvert la mer rouge, fendu la bise, brassé de l’air. J’ai mordu des mains tendues. Je n’ai pas de sang sur les mains mais des larmes sur la conscience, désarmé désormais. Tu as lavé tout cela d’une chiquenaude et d’un sourire bien placé au dessus du sillon de tes seins. Et l'improbable devient possible dans une spirale de la communication et les circonvolutions de l’inconscient.
Tu es de l’autre coté, à l’horizon des évènements et nous allons faire la découverte ou la confirmation de qui nous sommes. Je suis peut être ton programme divertissement, élu pour déposer un code génétique dans une forteresse sécure. Des composants stériles qui se connectent biologiquement. Nous ferons en sorte que ton fichier soit sauvegardé. En vivant le sort des biologiques dans une verticalité évolutive et provisoire. Et c’est probablement à l’horizontale que cela va s’accomplir.
La version de toi que j’ai projetée sur "l'écran noir de mes nuits blanches" est un amplificateur des envies masculines. En ce qui me concerne, tu es, à confirmer, une odeur, une chevelure, un graff de Basquiat, une esquisse de Manara, un tag de Miss Tic, un superbe buste noir et blanc, une image dans le rétro si tu freines au panneau trop tard.
Définitivement, tu m’as donné l’envie de te renaître et de te recommencer, de te calmer et de t’aimer, d’être et de devenir un marque page entre tes rêves ou un index obéissant entre tes grandes lèvres, de glisser en toi comme on gare une grosse berline dans un garage trop étroit manœuvrant avec précaution dans ton vestibule trop serré ou de rééduquer ton périnée, d’être une concrétion dont tu feras la perle de ton huître, de te faire transpirer et de lécher tes aisselles, être à tes genoux les yeux bandés, que tu jouisses debout dans ma bouche, de t’écarteler et de te laisser sécher, j’ai des envie de garde à vue, de répondre à toutes tes questions les mains attachées dans le dos, une spot et des baffes dans ma tronche de petite fiote et je te dirais tout, que tu sois la petite marchande d’allumette qui met le feu au bûcher de ma vanité, d’être au chevet de ta table, sous ta coupe, dans la lie jusqu’au cou, dans tes draps et toi dans mes bras, que je paie à toi et à toi seule pour celle que j’ai abandonnée, de te faire des pennes aux légumes croquants pendant que tu corriges ma copie, que tu mettes des compléments d’objet à mes phrases qui manquent de souffle, que tu m’étrécisses et que tu m’allonges, de bander et de fondre, d’essuyer tes lunettes, de nettoyer tes philtres de sorcière et tes filtres de résiliente, de prendre les patins et de t’en rouler un à s’en lasser la langue parce que l’on achève bien les chevaux, de haïr les dimanches et d’aimer les bacs à sable, d’avoir un chien et ta chatte, un frigo plein et une télé éteinte, que tu me rappelles ce que je ne savais pas, que tu sois ma mémoires et mon avenir, de former un couple déjanté, asymétrique et étrange, pas pour choquer mais juste parce que c’est comme ça un point c’est tout, d’avoir un monospace avec un porte gobelet, des mômes sur la banquette arrière et partir dans les embouteillages avec les autres cons, tenir ma promesse de te faire la highway Los Angelès/ Tijuana à fond les ballons avec Poncherello aux fesses, j’ai aussi des envies de cocktails officiels et de bals masqués libertins, caresser et jaillir, plonger, éclabousser, tarir et étancher, froisser et repasser, aller et venir, danser on the dark side on the moon avec les stars, être dans tes bras et un film de Régis Varnier, être l’eau de ta soif et la feuille de menthe dans ton mojito avec modération, cesser le braconnage mais garder une balle, de courir en zig zag pour les éviter, mentir dans mes jours mais jamais dans tes nuits, tondre ton gazon maudit, balayer devant ma porte et sonner toujours deux fois en te portant le courrier …
D’être magnanime quand je serai cocu
D’avoir honte et d’être fier
D’être Power de Kenzo coulant entre tes seins
D’être… à toi
D’être