Magazine Société

Les enjeux économiques du phénomène migratoire

Publié le 12 août 2018 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Rédacteurs et stagiaires: cliquez sur cette barre pour vous connecter en back-office de la rédaction! Recherche d'évènements (agenda) Depuis plusieurs années les économistes sont formels, en majorité, pour dire que l’immigration n’a pas d’impact économique sur le long terme. Avec un chiffre légèrement positif, ces derniers reconnaissent qu’il ne faut pas voir l’immigration comme un sauveur ni comme une tare. Mais alors, si à l’échelle d’une nation l’effet est neutre, il n’est pas exclu d’utiliser l’immigration comme un levier dans des domaines bien précis pour résoudre certains problèmes spécifiques aux nations accueillantes. En revanche si l’immigration peut résoudre certains problèmes, il n’est pas exclu d’en rencontrer d’autres. Entre problèmes, solutions et problèmes de la solution, où se situent les Pays-bas, le Royaume-Uni et la Belgique dans cette recherche de l’immigration "parfaite"?

Pour bien comprendre les enjeux économiques, réduire cette étude aux immigrations des demandeurs d’asile est dangereux. En effet, l’immigration intra-européenne a aussi un impact primordial dans l’économie de l’immigration et plus particulièrement pour la catégorie des travailleurs semi qualifiés, argument majeur en faveur du Brexit. C’est donc dans le souci de prendre en compte toutes formes d’immigration que le solde migratoire, soit la différence entre le nombre d’hommes rentrés dans un territoire et le nombre de ceux ressortis par an, doit être considéré. Avec une très nette hausse du solde migratoire marquée par la différence des chiffres entre 2000 et 2015, la Belgique passe de 25.129 personnes à 47.682, alors que le Royaumes-uni, à leur échelle, s’envolent de 143.871 à 331.917. Seul résultat étonnant, celui des Pays-Bas avec un chiffre décroissant qui passe de 57.033 en 2000 à 55.018 en 2015. Ainsi non seulement le nombre d’immigrants croit mais à un taux exponentiel car le nombre d’immigrants positif croit chaque année, à l’exception des Pays-bas avec un chiffre positif mais stable.

Les Pays-bas, avec 1,71 naissance par femme en 2015, font partie des pays à plus faible taux de natalité parmi les pays européens. C’est sans étonnement que les Pays-Bas voient en l’immigration un remède contre le manque de naissance. Avec comme principales nationalités des migrants venant d’Irak, de Somalie et d’Afghanistan, les demandeurs d’asile, près de 10.000 en 2008 forment le plus gros des migrants rentrant dans le pays. L’une des préoccupations majeures des Hollandais est cependant l’agencement de l’espace. Alors que les Pays-Bas possèdent la plus grande densité de l’Union européenne avec 488 habitants par kilomètre carré, les Hollandais ont peur de voir encore monter cette densité et de devoir réduire les parcs et espaces verts, chers à cette nation.

Malgré le million de personnes en provenance majoritairement d’Indes, de Chine et du Pakistan, qui ont migré ces cinq dernières années, les demandeurs d’asile au nombre de 9.634 en 2017 ne sont pas la majorité des migrants en Grande-Bretagne. Avec des universités très cotées sur la scène professionnelle internationale, la Grande Bretagne a vite compris le potentiel que cette attractivité des cursus universitaires pouvait apporter au pays. C’est donc chaque année autour de 430.000 étudiants internationaux prêts à débourser des sommes importantes qui viennent étudier dans les plus grosses universités du pays, débloquant pas moins de 2,5 milliards par an utilisés pour financer les études des ressortissants du pays.

La Belgique a, depuis la Seconde Guerre mondiale, accueillit beaucoup d’immigrés pour compenser le manque de main d’œuvre dans des industries spécifiques. Avec le besoin de main d’œuvre dans les mines de charbons puis la métallurgie, la chimie ou encore les transports, la Belgique signa de nombreux accords avec l’Italie (1946), l’Espagne (1956), la Grèce (1957), le Maroc (1964), la Turquie (1964), la Tunisie (1969) ou encore l’Algérie et la Yougoslavie (1970) afin d’accueillir des immigrés en masse. En 2010, il a même été comptabilisé que 25% de la population jusqu’à la deuxième génération, était d’origine étrangère. Aujourd’hui la Belgique fait fasse au contre coup de ces immigrations de masse avec de graves problèmes identitaires. Des quartiers entiers se forment dans la capitale regroupant des personnes de même origine et limitant ainsi grandement l’intégration. Avec 303.470 Marocains et 272.830 Italiens pour 11.150.516 de population totale en Belgique en 2014, il est facile pour un Italien ou un Marocain de ne s’entourer que des membres de sa communauté avec comme résultat économique, le développement de marchés parallèles.

Entre solution à un problème et problème de cette solution, l’immigration est le grand défi de notre époque. Avec, encore une fois, le constat actuel de la part des économistes affirmant que l’immigration n’a pas d’impact économique sur les pays accueillants. Si en revanche l’intégration de ces immigrés échoue, les conséquences politiques peuvent être très grandes. Ces conséquences politiques auront, elles, un impact majeur sur l’économie et c’est donc indirectement que l’immigration peut représenter un véritable enjeu économique pour les prochaines décennies.

Aujourd'hui 21e jour du signe astrologique du Lion. Selon le dicton, "s'il pleut à la sainte Clarisse, c'est souvent comme vache qui pisse". Sont nés notamment ce jour: le peintre Antonio Balestra, le roi George IV, le physicien Erwin Schrödinger, l'acteur George Hamilton, l'animateur de télévision Julien Lepers, l'homme politique François Hollande. Journée internationale de la jeunesse. En Thaïlande anniversaire de la Reine et fête des mères. En France bonne fête aux Clarisse et Karl!

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Podcastjournal 108031 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazine