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Dans "Mes Allemagnes", Nicole Casanova avoue ne pas aimer les châteaux de Louis II.

Publié le 15 août 2018 par Luc-Henri Roger @munichandco

Dans

L'écrivaine française, critique littéraire et traductrice Nicole Casanova est née en 1934. Elle collabora notamment au Monde, au Quotidien de Paris et à La Quinzaine littéraire. En 1991, elle reçut le prix Alfred de Vigny. En 1987, elle publiait Mes Allemagnes.

Mes Allemagnes, présentation de l'éditeur

"Cette Allemagne, si proche et si méconnue, peut-être est-ce seulement l'errance d'un livre d'atmosphère qui pouvait nous la rendre familière. L'Allemagne profonde des grandes métropoles : Hambourg, Berlin, Munich, Francfort, comme celle des vastes paysages naturels ; l'Allemagne politique des années de plomb, où affleurent à la surface lisse de la social- démocratie de Willy Brandt les convulsions terroristes de la Fraction armée rouge ; la pesanteur de l'Allemagne historique, depuis le traumatisme du IIIe Reich imprimant dans les consciences la cicatrice du mur de Berlin, jusqu'aux mouvements alternatifs ou écologiques : le pays est restitué à travers ses différentes facettes, dans toute son épaisseur. Mais de la perception kaléidoscopique de ce peuple, l'aspect le plus saillant demeure les portraits que nous vaut ce grand périple culturel : Günter Grass, Peter Schneider, Peter Handke, Heinrich Böll, Werner Herzog... une vingtaine d'écrivains, de l'Ouest comme de l'Est, saisis dans leur quotidien. Par leur mode de vie, leur réflexion intellectuelle et politique, leur travail, leurs engagements, ils sont bien le reflet de l'Allemagne contemporaine (un catalogue illustré de ces auteurs figure à la fin de l'ouvrage)."

Le billet d'humeur de Nicole Casanova sur les châteaux de Louis II:

[...] Dussé-je être seule au monde à le dire, je n'aime pas les châteaux de Louis II. Ils me rendent triste et m'ennuient comme une soirée au cirque, mais bien des gens aiment le cirque, j'en conviens. Le plus révélateur est le château de Herrenchiemsee. Après toutes sortes d'extravagances, tables escamotées par des poulies, piscine en sous-sol, et même un fantastique lustre aux milliers de fleurs en porcelaine (car les artistes à qui le roi fou passait commande étaient sains d'esprit et parfois de cette rencontre naissait un objet charmant), tout s'arrêtait brutalement. On se trouvait devant des moellons bruts, des salles vides, que personne n'avait osé achever. " Là, disait le guide, le roi est devenu fou." [...]


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