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Life Sentence (Saison 1, 13 épisodes) : petit coeur sensible en mal d'idées

Publié le 16 août 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Envie d’une série aussi lisse qu’une toile cirée ? Life Sentence sera parfaite pour vous. Ce que j’aurais aimé être le nouveau Life UneXpected avec un peu de Chasing Life dedans n’est pas vraiment là. Disons que dans Life Sentence, la vie est un peu trop belle pour être vraie. Si l’idée qu’une jeune fille qui apprend que finalement son cancer s’est résorbé et qu’elle va pouvoir vivre une vie normale après avoir tout fait pour s’amuser et faire tout ce que la vie avait à offrir, alors je trouve que finalement le propos manque de forme et de fond. J’aurais presque préféré que Life Sentence soit sur la vie d’une jeune fille qui apprend qu’elle va mourir et qui veut donc profiter de la vie comme il se doit. Life Sentence c’est la série familiale typique de The CW mais avec tellement d’édulcorants, qu’à la fin c’est cet aspartame qui finit par nous tuer et ce n’est pas vraiment la meilleure chose à nous offrir. Si Life Sentence tente de reprendre plus ou moins les ingrédients qui avaient fait le succès de The WB il y a près de vingt ans : avec des légèretés, des jeunes, et beaucoup de bon coeur, Life Sentence ne parvient jamais à réellement nous surprendre et finit donc par devenir un objet ennuyeux qui n’a aucune perspective d’évolution intéressante.

Au fil des épisodes, Life Sentence n’offre rien de percutant et se contente alors de faire ce qu’une telle série peut faire de plus médiocre. Lucy Hale a beau avoir un certain charme et tenter de faire de son mieux, mais l’ensemble ne parvient jamais à décoller. La série vie dans le passé de son héroïne, de sa vie d’avant alors que tout le monde (dont elle) tente de s’adapter au fait qu’elle s’en est sortie. Si l’on a déjà vu des personnages comme celui-ci, je pense qu’il n’y a rien d’original là dedans, ne serait ce que pour le fait que finalement Life Sentence ne raconte rien. Elle se contente de suivre la vie de ses personnages sans qu’il n’y ait vraiment de vie dedans. C’est comme si la vie de l’héroïne (et donc de la série) s’était arrêtée quand dans le premier épisode l’héroïne apprend qu’elle ne va finalement pas mourir tout de suite. La série tente des choses, notamment dans la situation : l’Oregon. C’est un lieu original qui a de quoi rappeler d’autres séries du genre qui ont fait les beaux jours de WB par le passé, mais encore une fois, rien de ce que Life Sentence raconte n’est aussi magique. The CW est pour moi une série avec des comédies familiales plus proche de Hart of Dixie, de ce côté comédie dramatique et bienveillante qui a de vraies idées à proposer.

Même si Hart of Dixie était surréaliste par moment, elle savait raconter les choses avec du coeur. C’était le bonbon coloré que j’adorais suivre chaque semaine. Life Sentence, après avoir enchainé l’intégralité de la saison (et donc de l’unique saison de la série), je me rends compte que j’ai vraiment perdu mon temps. Je pense aussi que Life Sentence est beaucoup trop légère pour raconter une histoire de cancer. La série veut alors créer une sorte de métaphore où le cancer de Stella était les épreuves qu’une adolescente va vivre dans sa jeunesse. Sauf que non, c’est complètement différent. Du coup, la marche vers l’âge adulte manque cruellement de caractère et c’est bien dommage. La série a du mal car le destin de Stella n’est pas conventionnel et la série ne sait jamais transformer la maladie de Stella en quelque chose qui a du sens et un vrai intérêt narratif. On dirait donc que Life Sentence a créé cette histoire uniquement comme une astuce narrative justifiant le point de départ de la série. Finalement, Life Sentence ne décolle jamais vraiment au fil des épisodes et se contente de se répéter. Je trouve dommage qu’il n’y ait pas de prises de risque et que les personnages n’aient pas de vraies histoires intéressantes mais c’était sûrement trop en demander.

Note : 4/10. En bref, même si Life Sentence a du coeur et une vie de s’en sortir, elle s’embourbe dans ses propres idées qui n’ont finalement rien d’exceptionnelles.


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