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Critique Ciné : En Eaux Troubles (2018)

Publié le 23 août 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

En eaux Troubles // De Jon Turteltaub. Avec Jason Statham, Rainn Wilson et Bingbing Li.


Ces petits plaisirs coupables des mers m’avaient manqué. Je dois avouer qu’en plein été j’adore aller au cinéma voir des films avec des monstres marins faire du grabuge. Avec En eaux Troubles ou The Meg en VO (et je me demande pourquoi il a pas été appelé Megalodon en VF mais bon c’est une autre histoire), j’ai retrouvé ce que j’aime l’été avec un gros requin préhistorique qui vient terroriser des chercheurs (et un milliardaire car il en faut toujours un). Et qui mieux que Jason Statham (Le Transporteur) pouvait être le héros de cette aventure : il court de partout, il plonge, etc. c’est un peu une sorte de super-héros. Adapté du roman de Steve Alten par Jon Hoeber (Red, Battleship), Erich Hoeber (Battleship, Red) et Dean Georgaris (à qui l’on doit le nanar de série que fût The Brave la saison dernière sur NBC), le film suit un schéma particulier qui manque assez souvent de ce qui fait généralement le succès de ces guilty pleasure. Du coup, Rainn Wilson ne se fait pas croquer la zigounette comme Jerry O’Connell dans Piranha 3D et En eaux Troubles veut surtout se prendre au sérieux, plus qu’il n’a envie de déconner avec cette histoire qui est tout de même sacrément ridicule sur le papier (et surréaliste). Mais ça fait plaisir de retrouver Jon Turteltaub (Benjamin Gates) qui laisse son amour de Nicolas Cage pour Jason Statham.

Au cœur de l’océan Pacifique, le sous-marin d’une équipe de chercheurs a été attaqué par une créature gigantesque qu’on croyait disparue : le Megalodon, un requin préhistorique de 23 mètres de long.
Le sauveteur-plongeur Jonas Taylor doit risquer sa vie pour sauver les hommes et les femmes prisonniers de l'embarcation… et affronter le prédateur le plus terrible de tous les temps.

Cette série B avait tout pour devenir ce que j’attendais mais malgré quelques jolies séquences bien gore et quelques moments de frayeur sympathiques, En eaux Troubles n’a pas les épaules suffisamment solides. Le film passe son temps à gesticuler dans tous les sens pour tenter de nous raconter son histoire, et au final pour ne rien raconter de bien intéressant. C’est donc un plaisir coupable trop sage, qui n’ose pas l’humour (même si Rainn Wilson tente quelques jolies tirades sympathiques) et même pas trop le gore non plus (la plupart des scènes de crocs sont hors écran). Le film est quant à lui impersonnel dans sa mise en scène, ce qui ne justifie pas vraiment le choix du réalisateur. J’aurais préféré quelqu’un qui ose des choses, et notamment pour faire de En eaux Troubles une sorte de film d’horreur sous marin. Mais le plaisir vient surtout de Jason Statham, ancien champion de natation de l’équipe de Grande Bretagne (oui !) qui donne un rythme intéressant à cette aventure qui tente de revisiter un mélange entre Les Dents de la Mer (sans atteindre le film culte de Spielberg) et les fameux Piranhas. Finalement, En eaux Troubles saura séduire le public visé en attendant En eaux Troubles 2 (car il ne faut pas se leurrer, il aura bien lieu).

Note : 5.5/10. En bref, un plaisir coupable en demi-teinte.


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