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Reverie (Saison 1, épisodes 6 à 10) : la technologie est notre enemi

Publié le 23 août 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Cela me faisait plaisir de retrouver Sarah Shahi sur le petit écran mais je dois avouer que j’aurais espéré autre chose que ce machin appelé Reverie. Si les audiences n’ont pas vraiment été au rendez vous, c’est totalement compréhensible. L’idée de départ était déjà bancale mais la façon d’exploiter le tout n’aura jamais vraiment été très bonne non plus. Produite par Amblin (Steven Spielberg), Reverie est une nouvelle tentative de la part de NBC de nous plonger dans un univers SF/fantastique. Le vrai problème de Reverie ? Elle manque cruellement d’originalité et d’ambition. Elle me fait penser à un pilote que USA Network aurait rejeté pour une série estivale où les personnages sont sensés passer avant les histoires. Impossible de ne pas penser à Inception quand on lit le résumé de la série, sauf que l’on est très loin du film de Christopher Nolan et que de toute façon, Reverie ne pourrait pas supporter une telle comparaison. J’ai alors tenté de prendre la série pour ce qu’elle est : un divertissement estival. Mais là aussi cela ne fonctionne pas aussi bien que prévu. On enchaîne les cas de la semaine à la résolution hasardeuse où l’on a l’impression que tout se résout d’un coup de cuillère à pot.

Sauf que ce n’est pas vraiment ce qu’il faut pour une série de ce genre là, il faut des intrigues complexes, une conspiration (il y en a une, mais quelle horreur !) et des personnages attachants. Si Sarah Shahi tente de nous faire croire à ce qu’elle vit, elle n’arrive jamais à faire de son personnage quelqu’un de véritablement emblématique. Le schéma que la série met en place dans le premier épisode se répète sans cesse d’épisodes en épisodes pour un résultat particulièrement ennuyeuse. Une fois que l’on a vu deux ou trois épisodes, on se rend compte qu’il n’y a pas vraiment de quoi faire avec le point de départ ou alors les scénaristes ne savent pas du tout ce qu’ils doivent faire. On est coincé dans ce fameux « Reverie » avec des personnages lisses et des intrigues policières que la série tente de masquer par l’originalité du pitch de départ. Sauf que là aussi, rien ne fonctionne. L’histoire personnelle de l’héroïne ? Encore une joyeuse blague qui ne doit faire rire que les scénaristes. En tant que téléspectateur investi dans ce petit divertissement, je m’attendais à ce que l’histoire de l’héroïne soit un peu plus intéressante que toutes ces affaires ridicules que l’on aura pu suivre chaque semaine. Mais non, point de surprises. La fin de la saison est d’ailleurs un symbole parfait des problèmes que Reverie a pu connaître tout au long de sa première saison.

En maquillant un énième procédural derrière une forme un peu plus originale, Reverie ne cherche jamais à s’écarter des carcans et délivre un fond bien trop creux pour nous impliquer. Les mystères sur le passé de Mora et Alexis (celle qui a créé Reverie) sont alors les seuls trucs qui m’ont fait tenir jusqu’au bout de cette épouvantable balade qui n’aura jamais vraiment su changer la donne. Avec le manque cruel d’ambition, les scénaristes ne savent jamais dans quelle direction aller pour tenter de nous offrir un petit moment qui va justifier que l’on ait vu toute la saison pour une bonne raison. Les personnages secondaires sont alors à la traine et aucun d’eux ne devient mémorable. Bien au contraire. Surtout que Reverie reste trop terre à terre au lieu d’exploiter un peu plus son univers de SF. Finalement, moi qui m’attendais à une petite surprise estivale, je me retrouve avec un truc qui ressemble plus à une série canadienne importée et produite avec les pieds, qu’à une bonne surprise qui mérite d’être vue absolument. Passez votre chemin, il n’y a rien à voir.

Note : 3/10. En bref, une mauvaise surprise.


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