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The Fourth Estate (Saison 1, 4 épisodes) : politique et journalistes font ménage

Publié le 23 août 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Showtime a dévoilé en mai dernier un documentaire en 4 parties sur la première année de Donald Trump à la tête des Etats-Unis. Tout cela est suivi du point de vue des journalistes du New York Times et de la façon dont ces derniers ont suivi cette première année. Cette série documentaire est forcément quelque chose que je me devais de regarder étant donné que j’ai toujours été fasciné par la politique dans les médias et le lien étroit qu’il y a parfois entre les deux.

Donald Trump - « The fake news media is not my enemy, it is the enemy of the American people »


Vous vous souvenez sûrement de cette citation de Trump en février 2017 alors qu’il venait juste d’être investi à la Maison Blanche. Et tout cela va permettre aussi à The Fourth Estate de commencer son histoire sur la façon dont les journalistes traitent Donald Trump et comment ils enquêtent, le suivent, etc. Les discussions entre les journalistes sont intéressantes mais le côté spontané de la chose rend parfois le récit bien moins palpitant que The Newsroom (HBO). Mais bon, la vraie vie ce n’est Aaron Sorkin. Il faut bien le comprendre avant d’entrer dans The Fourth Estate, qui dans un sens est un documentaire intéressant et nous permet d’apprendre comment le New York Times fonctionne, mais qui ne nous en apprend pas vraiment plus sur ce que l’on a vu de l’administration Trump pendant un an. L’impression générale que l’on peut avoir n’est finalement pas si loin de la vision stéréotypée d’une newsroom moderne peut être : des gens qui vont d’histoires en histoires, restant éveillés grâce à une surdose de caféine constate, d’autres qui tentent de garder le cap en suivant ce monde qui avance de façon rapide.

Le traitement politique journalistique est donc quelque chose de totalement différent de la dernière série documentaire de Showtime : Who is America? créée par Sacha Baron Cohen. Ici nous sommes dans le vrai (même si la construction de The Fourth Estate laisse parfois imaginer que certains points sont un peu trop appuyés). Créée par Liza Garbus, la série nous laisse alors naviguer de scènes en scènes, d’interviews en interviews et de coulisses en coulisses. C’est intéressant mais par moment cela peut aussi devenir un brin longuet. L’un des éléments les plus importants de The Fourth Estate repose sur le fait de montrer à quoi ressemble le journalisme politique. Mais cela permet aussi de mettre en exergue le fait que les médias ont tendance à tirer la corde d’un côté plus que d’un autre, sans être totalement neutre. Bien entendu, les médias sont libres, c’est la liberté de la presse, mais disons que par moment je dois avouer que The Fourth Estate permet de voir que cette liberté laisse par moment un ton, une idée politique, surgir. C’est une série documentaire que bien des gens devraient regarder afin de leurs démontrer qu’il ne faut pas gober tout ce que les médias nous racontent et qu’il y a toujours sa propre opinion à se forger derrière.

The Fourth Estate est essentiellement une année avec les journalistes politiques du New York Times, avec quelques diversions ici et là touchant d’autres histoires : Bill O’Reilly, Harvey Weinstein, etc. Une bonne dizaine de journalistes différents sont suivis constamment lors de cette première saison de The Fourth Estate, mais quelques personnages sortent un peu du lot car la série veut aussi les mettre en avant. Tout cela nous permet d’être des guides non officiels dans la vie d’un journaliste politique sous l’ère Trump. Nous avons notamment Elisabeth Bumiller, chef du bureau de Washington depuis 2015, qui joue un rôle perpétuellement frustré, comme si elle était toujours épuisée par tout ce qui se passe autour d’elle en termes de politique. Maggie Haberman (qui a suivi l’histoire de Trump depuis ses premiers jours de journalistes), Mike Schmidt, Glenn Thrush, Jim Rutenberg et quelques autres correspondants, font alors le plus gros du boulot de la série. Finalement, avec pas mal d’idées ici et là The Fourth Estate parvient à rester captivante, mais il manque aussi un petit truc en plus qui aurait pu rendre cette petite série encore plus accrocheuse. Je m’attendais à quelque chose de différent mais ma fascination pour le journalisme politique fait aussi que j’ai finalement apprécié le tout.


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