Kabylie —Le régime colonial algérien a mis à sa disposition tous les moyens pour détruire la Kabylie. Pour y parvenir sans crier gare, il a procédé à l’élimination de tous les opposants à sa politique du chaos instaurée depuis 1962.
Comment parviendrait-il à garantir son emprise permanente sur ce pays que ni les Romains, ni les Ottomanes ni même les Français n’ont pu soumettre ? Il a évidement compris qu’il fallait coloniser d’abord l’esprit des gens. La religion, l’école, les médias sont efficaces pour pétrir les cerveaux. Ces trois éléments sont devenus les laboratoires qui produisent des sujets dociles et maniables. Alors gouvernables.
La démocratie et la laïcité sont devenues ainsi incompatibles avec ce peuple endoctriné, grâce à la politique de Mohamed Boukharouba et Abdelaziz Bouteflika. Depuis et à ce jour, le ciel de ce coin du monde est fade et sa terre est aride.
L’Algérie, arabo-musulmane, n’est pas conçue pour les Kabyles. Elle est instaurée contre eux. On les tue, on les emprisonne et on les pousse à l’exil. Les autres habitants n’échappent pas à cette machine militaro-politique. Dès lors, certains parlent du fatidique sort des kabyles ! Un peuple sans État, sans identité et sans avenir. Ils s’entre-déchirent, en plus. D’autres ont repris le flambeau de la lutte en faveur de leur liberté et l’indépendance de leur Kabylie pour vivre dignement. C’est un fait, le pouvoir colonial algérien est l’ennemi ultime du peuple kabyle mais ce dernier ne démordre pas de prendre tout Kabyle qui le défend comme son belligérant. Il fait tout pour briser ses braves ! Oui, le Kabyle est la source même de son propre malheur et de son propre mal. Il le sait.
Désormais soit il se libère par lui-même après plus d’un demi-siècle de colonisation par l’Algérie, soit il vivra assujetti et subira encore l’humiliation et l’abus sous toutes ses formes. On dit : Vaux mieux tard que jamais. Si les Kabyles désapprouvaient le pouvoir colonial algérien à chaque fois qu’il commet une bavure ou un massacre, la Kabylie serait indépendante depuis bien longtemps, mais beaucoup d’entre eux excellent dans le dénigrement de soi-même et des leurs.
C’est le sport favori des KDS et des aliénés. Certains ne sont pas dérangés par les exactions, la violence et la répression que régime colonial algérien exerce sur les Kabyles : assassinats, emprisonnement, interdiction de conférences, répression des manifestations, kidnappings, arabisation, salafisation, sabotage économique, déni identitaire… Mais s’affolent devant chaque banalité que les ennemis de la Kabylie attribuent au Mouvement de l’Autodétermination de la Kabylie, à ses braves militants et représentants dans l’unique but de nuire et détruire ce mouvement libérateur.
Il faut être un marteau pour dissocier la liberté d’un peuple de son propre corps de sécurité ou tout simplement de son indépendance sur tous les plans. Le paquebot de la liberté ne navigue pas dans les ruisseaux ou dans la boue. Une Kabylie indépendante doit se doter de toutes les institutions qui constitueront son État souverain. Après de longues années d’occupation, de dictature, de répression et de déni identitaire, Ferhat Mehenni et les souverainistes kabyles ont cette rectitude et cette honnêteté de dire à nos ennemis qu’il est temps que la peur change de camp.
Nous allons libérer la Kabylie avec tous les moyens qui sont à notre disposition, car il s’agit d’un droit inaliénable reconnu par l’ONU et ratifié par l’Algérie elle-même. Les déserteurs de la dignité et la sagesse Ces bouts d’hommes qui s’exhibent sur les réseaux sociaux et les autres médias pour annoncer leur retrait ou leur démission du MAK ou pour dénoncer le néant à défaut d’en avoir de véritables arguments doivent comprendre que pour atteindre le champ de la liberté, il faut traverser une jungle d’épines.
Ceux qui râlent à la moindre piqûre, ce sont ceux qui ont pris l’habitude à se sentir confortables dans le campement de l’indigence que leur a installé le pouvoir maffieux algérien. Ces pseudo-intellectuels kabyles, qui s’érigent contre le projet de la Kabylie libre et indépendante, doivent comprendre eux aussi que c’est l’histoire qui définit l’héritage des braves et des lâches. Que leur instinct de grain par asservissement fera d’eux les déserteurs de la dignité et de la sagesse.
Nous aurons toujours des défis à relever, des obstacles à franchir et des problèmes à résoudre, car nous croyons que c’est le courage, l’intégrité, l’honneur, la dignité qui sont le carburant de la liberté. La liberté de la Kabylie ne sera pas l’apanage des soumis car, eux, ils ont au tour de leur cou le collier de d’obédience. Ils ont choisi le silence devant l’injustice et la tyrannie de leurs bourreaux. La Kabylie sous la domination de l’Algérie c’est la disparition inévitable du peuple kabyle, mais le MAK refuse un pareil crépuscule. C’est l’heure de la révolution kabyle !
Vive la Kabylie libre et indépendante.
Mathieu ZAHER