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Les haïkus !

Publié le 31 août 2018 par Jacquesmercier @JacquesMercier

Tout évolue, c’est la règle de l’univers, de la vie elle-même. Dans quelques heures, je vais remplacer les citations quotidiennes (empruntées aux grands auteurs, aux philosophes, aux artistes) par un haïku matinal, que j’aurai composé moi-même. Je vous explique en deux mots ci-dessous ce qu’est ce très court poème d’origine japonaise… mais avant cela petit récapitulatif (je sais bien qu’on dit « récap » aujourd’hui!).

Résumé du parcours sur les réseaux sociaux : en août 2011 déjà, j’ai fusionné plusieurs pages et je suis entré dans plusieurs réseaux sociaux. Dans cette première époque, mes réflexions étaient spontanées, personnelles et naïves (et furent d’ailleurs pastichées avec talent sur antenne par Stefan Liberski et Frédéric Jannin!) : la vie est belle, il fait beau, soyons heureux, etc. Je traduisais cet optimisme que j’ai toujours voulu afficher dans mon existence et qui s’est affirmée au fil des ans ; même si cela demande une certaine discipline. Mais déjà, lorsque l’occasion se présentait, je citais des phrases cueillies dans les médias, comme ceci – le 20 septembre 2011 – de Claude Lelouch : « Tout ce que j’ai réussi, je l’ai d’abord raté. » ou ceci « Même si l’oiseau marche, on voit qu’il a des ailes » d’Anthelme Brillat-Savarin.

Ce fut ainsi jusqu’en 2013, où j’ai ajouté des photos qui avaient un rapport avec mes textes : des arbres, la nature, une bibliothèque, etc. Je retrouve le même schéma en 2014, avec par exemple : « Le rire est la musique la plus civilisée du monde » (Peter Ustinov).

Le vendredi 3 juillet 2015 (Il y a donc plus de trois ans), je commence la mise en ligne d’une citation incluse dans une photo adéquate. Ce jour-là, pour la première, c’est « Oublier est le grand secret des existences fortes et créatrices » de Honoré de Balzac.

Venons-en au « Haïku » ! Il s’agit d’un court poème qui célèbre l’évanescence des choses, c’est-à-dire que c’est un arrêt sur une image, une idée, qui s’évanouissent vite et s’effacent. Toute une tradition nous explique le cheminement du poème, mais son esprit actuel est attribué au poète Bashô Matshuo (1644-1694). En Occident, c’est au début du 20e siècle qu’ils font leur apparition : on garde les trois vers et on compte 5, 7 et 5 syllabes.

Le haïku, ce n’est pas seulement décrire les choses (et faire allusion aux saisons dans sa version la plus traditionnelle), mais c’est donner à partager une sensation, une émotion, un sentiment passager.

J’ai choisi de suivre cette tendance : deux vers qui ont un rapport, se suivent ou pas ; et un vers différent, mais qui peut provoquer une nouvelle image, une réflexion inédite chez le lecteur. Même très concis, le haïku amène à la réflexion.

Il accepte tout : les jeux de mots, les redites, le contexte prosaïque ou l’envolée lyrique et il peut manier l’humour. (Ainsi quand nous en avons parlé cet été, Philippe Geluck et moi avons dialogué par sms en haïkus !!! Je vous les copierai un jour sur le blog)

Bien sûr, je sais que c’est moins « facile » qu’une citation optimiste, mais je fais le pari que vous pourrez suivre aussi ces haïkus et réagirez quand vous le souhaitez. Plus tard, nous en ferons sans doute un recueil.

Un grand merci pour votre fidélité à cette communication, qui prolonge depuis des années celle que nous entretenions du temps de mon activité professionnelle audiovisuelle. (Même si je continue d’y être!)

Les haïkus !


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