Magazine

[Interview] Polyandres : « Il faut continuer à espérer le ou la rencontrer un jour. » – LBCMusique

Publié le 02 septembre 2018 par Andie Officiel @lbcmusique

Aux diverses influences, je suis partie à la découverte du duo Polyandres. Un univers qui me transperce, et une identité visuelle caractérisée, m’a poussé à en savoir plus sur ce duo, qui a des émotions différentes. François nous accordé du temps pour répondre à nos questions : merci de l’attention portée au blog.

  • Pourquoi Polyandres comme nom de scène ?

Le nom vient de Maxime ; littéralement Polyandres signifie « plusieurs hommes », donc comme on est deux, cela semblait une bonne idée. Le nom s’est imposé comme une évidence très rapidement.

  • Comment la musique est-elle venue à vous ?

Assez rapidement, le groupe est né suite à une proposition de concert d’un ami commun, Bertand Joosen, patron du Kfé Diskaire à Lille. Il m’a demandé si j’avais un projet en cours qui pouvait assurer une date, et j’ai sauté sur l’occasion.

Nous avons monté un set de concert en quelques semaines, en confrontant nos envies, en mélangeant en répétition ce que l’on attendait tous les deux d’une formule à deux un peu originale, guitare/violon/chant, avec l’utilisation de samples qui pour la grande majorité sont des boucles rythmiques construites depuis le violon ou la guitare, ainsi des pizzicati de violon auxquels on ajoute un délai. Les effets dont nous nous servons visent aussi à faire prendre de la hauteur à notre musique, à nous placer un peu comme un halo lumineux dans le brouillard.

  • Vous connaissiez-vous avant de former le groupe ? Etiez-vous en solo ?

Oui, nous nous connaissions avant. Maxime était le manager via sa structure Vailloline de Tim Fromont Placenti, aujourd’hui Esplanades, dont j’étais membre. Nous avons sympathisé, et puis un soir autour d’une bière il me dit qu’il est violoniste, et je lui propose de faire un peu de musique ensemble.

[Interview] Polyandres : « Il faut continuer à espérer le ou la rencontrer un jour. » – LBCMusique

Polyandres – Crédit : Peurduloup

Je lui propose de rentrer dans un groupe d’amis, et puis on commence à s’apprivoiser musicalement, et puis la proposition évoquée plus haut tombe, la conséquence étant la naissance d’un projet à deux, qui est devenu Polyandres. Il n’y avait pas à ce moment-là de projet solo actif pour Maxime comme pour moi.

  • Avez-vous des influences musicales ? Comment pourriez-vous définir votre genre musical ?

Globalement nous avons des artistes et des groupes qui nous influencent, tels Agnes Obel, Other lives, Radiohead. Nous nous reconnaissons  dans une étiquette « post-folk », qui doit traduire notre volonté de produire une musique narrative autant dans l’approche musicale que textuelle. Nous essayons de jouer avec le côté boisé que l’on trouve dans le violon et la guitare folk, de détourner cette texture pour l’amener vers l’electro, avec nos « beats » singuliers qui essaient de dresser un contour cohérent à notre narration.

  • Je vous ai découvert avec le titre « Response Idle » : chantez-vous principalement en anglais ?

Oui le chant à l’heure d’aujourd’hui n’est exprimé qu’en anglais. C’est une langue qui correspond à nos influences communes à Maxime tant qu’à moi, et elle véhicule bien les messages que nous voulons passer, qui mettent en exergue des histoires liées à des réflexions sur le sexe, l’amour, les relations entre passé et présent.

Cette langue est celle de nos influences principales pour le projet, et ce même si bien sûr nous aimons tous deux beaucoup d’artistes ou de groupes francophones, et la direction vers l’anglais a été assez naturelle et logique pour nous.

  • Quelles ont été vos inspirations ?

Pour Response Idle, qui est de nos premiers morceaux, il n’y a pas eu de direction ou d’influence majeure et définie ; il est né en répétition, nous avons fait tourner des arpèges, des motifs et tout s’est construit au fur et à mesure. La boucle rythmique est constituée de sons de guitare (harmoniques, coups sur la caisse) et a été produite par Nîm, qui s’est occupée de la production, du mixage et du mastering de nos deux derniers morceaux publiés en début d’année.

  • Comment s’est déroulé le projet (composition, tournage, …) ?

Maxime avait envie de travailler avec François Parmentier, de Peur du loup, et nous nous sommes réunis en amont pour échanger. Le projet était photographique, la vidéo était un bonus. Nous voulions trouver essentiellement une atmosphère, un moment particulier, et dans un paysage. L’extérieur nous semblait une évidence, une nécessité pour illustrer notre musique narrative aux vélléités un peu aventureuses.

[Interview] Polyandres : « Il faut continuer à espérer le ou la rencontrer un jour. » – LBCMusique

Groupe Polyandres – Crédit : Peurduloup

C’était peut-être une façon de prendre le large, de partir, de souligner que c’est un des buts de cette musique, prendre un peu de hauteur, d’espace. Nous avons donc choisi le cap Gris Nez, et nous sommes entourés de gens de confiance pour nous aider : Aurélien qui nous a prêté main forte pour l’installation et qui a capté toutes les images vidéo qui ont servi au montage du clip, Cathy Bénard pour le maquillage qui a eu la patience de nous suivre et le courage de venir nous rejoindre au lever du soleil (car c’était l’instant que nous voulions rechercher au milieu de ce paysage minéral), qui nous a été conseillée par Anais Delmoitiez (anciennement chanteuse d’Ellis Bell, et maintenant de JOUR). Et François a vraiment été à la fois très créatif (allez jeter un coup d’oeil à son Instagram), et non moins sympathique.

  • Quel message souhaitiez-vous apporter à travers cette chanson ?

Response Idle fait partie de ces morceaux de Polyandres qui justement proposent des éclairs de lumière au creux d’un ensemble volontairement bancal, et fragile. Le texte est bâti sur une idée de la responsabilité quand un couple s’arrête, et des images que l’on peut avoir dans ces moments-là, des idées de culpabilité, c’est de ta faute, non de la mienne, etc. Et le langage essaie de jouer avec cette idée que si cela s’arrête, peut-être, c’est juste parce que le « you » n’était pas le bon, ou la bonne. Et qu’il faut donc continuer à espérer le ou la rencontrer un jour. Et ne pas le ou la laisser partir…

  • Pourquoi avoir choisi un fond noir au clip ?

Nous avions choisi le noir et blanc déjà pour notre premier clip, celui de Motorcycle. Nous voulions par conséquent créer du lien entre les deux univers mis en images. L’aspect mélancolique de la musique de plus se prêtait bien au noir et blanc. Pour le clip suivant, celui de Just Once, nous sommes allés vers davantage de couleurs et de lumières parce que le contexte du morceau est plus frontal, plus organique.

Vous êtes aussi passés sur France 3 : comment avez-vous vécu ce moment ?

Plutôt bien, nous retrouvions un lieu symbolique pour le groupe, le Kfé Diskaire, et l’équipe a été très agréable. Reprendre les Corrs était une expérience pour nous très intéressante, c’est l’avantage aussi de ce type de propositions, on peut interroger sa palette musicale et ouvrir un peu les cloisons.

Avez-vous de futurs projets ? Y aurait-il des événements auxquels on pourrait participer ?

Nous retrouvons la scène dès la rentrée, avec beaucoup de plaisir, voici nos dates pour le moment :

  • le 7 septembre au Bar Live de Roubaix, en compagnie de Lorem Ipsum
  • le 15 septembre au Circus, aux côtés de Michael Lome et des Birds of Dawn
  • le 19 septembre à l’Hospice d’Havré pour le Grand Mix, en première partie de Chris Garneau

Nous nous concentrons également sur la réalisation de nouveaux morceaux que l’on espère diffuser au début de l’année prochaine.

Réseaux Sociaux : Facebook | Instagram | Youtube | Spotify | Site Internet | Soundcloud


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Andie Officiel 84 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte