Kidding // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Jim Carrey fait son retour sur le petit écran. Depuis In Living Color, la comédie à sketch et plus particulièrement The Duck Factory (1984), l’acteur était resté au cinéma. Avec Kidding, il retrouve Michel Gondry qui réalise ce premier épisode et donne forcément un ton qui lui est propre au scénario qui lui va lui aussi très bien. Créée par Dave Holstein (Weeds, The Brink), la série nous plonge dans le monde d’une ancienne gloire de la télévision destinée aux enfants qui se retrouve confronté à la fois à une crise familiale mais également à son côté légèrement has been. Avec ce que l’on voit ici, je dirais que Jim Carrey fait ce qu’il a pu faire de mieux en tant qu’acteur depuis bien des années. Derrière ce sentiment légèrement dramatique, toujours teinté d’humour noir, Kidding apparaît comme la digne descendante d’une Wilfred (FX) qui avait sévit pendant trois saisons avec Elijah Wood. Sauf que ici, nous sommes en face de problèmes légèrement différents et probablement plus adulte sur la réalité de ce monde, bien plus cruelle que les contes de fées dans lesquelles Jeff Pickles vit et tente de faire vivre les enfants. Il y a quelque chose de très touchant dans ce premier épisode, notamment dans la seconde partie de l’épisode quand le personnage fait ce qu’il voulait faire depuis le départ.
Ancien présentateur d'une émission pour enfants, Jeff reste pour beaucoup de personnes "M. Pickles", une véritable icône du petit écran. Confronté à une crise familiale, l'ex-vedette ne peut compter sur les contes de fée pour le sortir d'affaires. La réalité du monde peut se révéler bien cruelle pour quelqu'un qui a longtemps incarné un modèle de gentillesse et de sagesse.
Les retrouvailles entre Michel Grondy et Jim Carrey sont elles aussi étincelantes. Le réalisateur français parvient à donner un ton particulier à ce premier épisode qui lance aussi une vision intéressante des personnages et de l’univers dans lequel nous sommes plongés. Cette dramédie douce amère s’avère être plus complexe que l’histoire d’une gloire de la télévision américaine, c’est aussi une saga familiale qui vient alors prouver au héros que finalement, la vie n’est pas aussi facile qu’il n’a pu voir le mettre en scène à la télévision par le passé. La rébellion de Jeff est là aussi un choix intéressant que la série tente de développer à sa façon et s’amuse alors de ce qui se passe autour de lui, surtout quand il perd complètement la tête petit à petit. Côté casting, Kidding est un sans faute. Si Jim Carrey est parfait, il est tout de même bien entouré, de Frank Langella (The Americans) à Catherine Keener (Dans la peau de John Malkovitch), chacun offre un petit plus là dedans qui s’avère particulièrement intéressant et change de ce que l’on aurait pu espérer au départ. Kidding est finalement l’une des grandes surprises de cette rentrée, en espérant que la suite soit aussi bonne.
Note : 8.5/10. En bref, une agréable surprise.