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[Interview] Bison Bisou : « Ne serait-ce pas un peu triste de se définir ? » LBCMusique

Publié le 04 septembre 2018 par Andie Officiel @lbcmusique

Elevé au grand air des centrales nucléaires et du vacarme des aciéries post-textiles, le groupe apporte un havre de paix subversif au sein duquel on pourrait s’oublier, expérimenter une nouvelle forme de danse, le doigt bien en l’air comme s’il fallait mourir demain.

Pourquoi Bison Bisou comme nom de scène ?

On a choisi très rapidement quand on a commencé. Dans la vie d’un groupe , ce moment où tu choisis un nom peut être douloureux mais faut pas oublier que c’est une façon d’affirmer qui tu es. Pour nous, c’était simple, ça a pris 15 secondes, comme une évidence. Ces deux mots nous collent à la peau car nous sommes des garçons tendres et jouons de la musique sauvage.

Comment la musique est-elle venue à vous ? Vous connaissiez-vous avant de former ce projet ?

Oui, on se connaissait tous plus ou moins avant Bison Bisou. On jouait tous dans des groupes, on se croisait dans les concerts, dans des fêtes, certains étaient dans le même lycée il y a une quinzaine d’années. La musique, c’est une aventure humaine. Quand on se retrouvait dans des petits concerts avec des groupes noise, emo, post punk et tutti quanti qui nous faisaient grimper au rideau, c’était une aventure humaine folle. [Interview] Bison Bisou : « Ne serait-ce pas un peu triste de se définir ? » LBCMusique

Bison Bisou, 2017 (Yannick Lagier)

Les gens qui se bougeaient pour organiser, les groupes qui venaient de partout pour jouer dans notre ville, il en fallait de la passion et de la motivation. Mais tout ça c’est le partage, l’amicalité comme le dit si bien notre ami Yannick Lagier, et c’est beau par-dessus tout.

Quelles sont vos influences musicales et comment définiriez-vous votre genre musical ?

La question est complexe puisqu’on a des goûts et des influences assez distincts et variés. Je crois que c’est ça qui nourrit le groupe, d’avoir des envies et des projections différentes. On aime bien le terme post punk qui renvoie à des périodes où la musique était en mutation, où on pouvait faire du bruit pour le plaisir et pour, qu’au final, en découlent des trucs extrêmement intéressants et pas que bruitistes. Mais tout ça, tous les trucs qui nous influencent sont en général sans-genre, ou au-dessus des genres, et nous posent en définitive une question : ne serait-ce pas un peu triste de se définir ?

J’ai découvert votre univers avec le titre « Hypersects ». Pourquoi avoir choisi ce nom de chanson ?

Ça pourrait passer pour un jeu de mots facile, c’est vrai. Mais l’idée de faire résonner sexualité et sectarisme paraissait cool à développer.

De quoi parle Hypersects ? Quelles ont été vos inspirations ?

D’auto-définition, ce truc dont on parlait justement. Dans le même temps, les sectes sont très inspirantes, avec cette ambiance fantastique et mystique qu’on peut aussi retrouver dans le sexe à certains moments mais de façon intime plutôt que collective. C’était aussi une occasion de parler de fétichisme des fringues.

Quel message souhaitiez-vous apporter ?

Un petit vent de liberté, être soi-même, s’accorder le droit de changer, d’évoluer, de muter… Mais en 2 minutes 48 secondes, pas sûr d’y être arrivé. C’est un travail de longue haleine.

Votre titre fait partie de l’album « Bodysick » : suit-il la lignée de ce titre ?

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Couverture de l’album Bodysicks – Sebastien Lordez

« Bodysick » parle du corps, de ce qu’on ressent quand on pense à son corps, au corps de l’autre, ça parle autant de plaisir que de frustration, de gêne, de complexe, de vanité mais aussi d’existence dans la société. Du coup, ouais, c’est une bonne introduction, assez directe et ouverte, musicalement aussi.

Vous allez participer au Crossroads Festival : connaissiez-vous déjà cet évènement ?

Oui, Marvin le batteur y a joué avec Cayman Kings, et certains d’entre nous s’y étaient rendus l’an dernier. On est très contents d’y jouer !
  • Page artiste du Festival : https://www.crossroadsfestival.org/bison-bisou

Que pouvez-vous me confier au sujet de vos futurs projets ?

Alors justement, nous composons une ribambelle de nouveaux morceaux. L’idée c’est d’enregistrer un second album cet hiver. C’est d’ailleurs programmé et c’est ce qui nous occupe en ce moment.

Y aura-t-il des occasions prochaines pour vous voir en live, en Ile-de-France notamment ?

Oui, car à côté de ça vous avons très envie de jouer. Du coup, en septembre ce sera Roubaix, en octobre Le Mans, Niort et Pau pour le chouette festival de notre label A Tant Rêver Du Roi, et en novembre de retour dans le Nord-Pas-de-Câlin à Mons-en-Barœul. Il se peut qu’il y ait d’autres dates, peut-être en Île-de-France, on serait ravi !

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