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Preacher (Saison 3, épisodes 7 à 10) : le bon, la brute et le truand

Publié le 07 septembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Preacher est une série étrange par moment mais elle est aussi capable de fournir des finals étonnants. C’est en tout cas ce qui se passe avec cette saison 3 qui ne démarrait pas forcément sous les meilleurs hospices mais qui a su au fil des épisodes incarner quelque chose qui change des deux premières saisons. C’est dès « Hitler » (3.07) que la série continue de proposer de bonnes idées afin de pouvoir aller de l’avant. Si je suis un peu déçu que cet épisode s’appelle « Hitler », et bien qu’un titre d’épisode n’est pas toujours important, ils peuvent par moment être intelligents et surtout signifier quelque chose. Disons que j’attendais aussi beaucoup et cet épisode ne m’a pas déçu. Il y a suffisamment de bonnes trouvailles dans le scénario pour nous offrir de bons moments. L’épisode propose une évolution intelligente de l’histoire de la saison mis à part probablement ce qui se passe avec Tulip, Featherstone et Jody (sérieusement ?) et leur quête n’est pas vraiment la meilleure utilisation que les scénaristes pouvait faire de ces personnages. Je comprends l’idée dans le principe car les scénaristes avaient besoin de trouver quelque chose à faire faire à Tulip, et bien qu’elle et Featherstone ont une relation intéressante, je trouve que ce n’est pas ce que Preacher a fait de mieux cette année.

Il y a donc de bonnes choses en parallèle. Si tous les personnages sont plus ou moins éclatés dans des intrigues qui vont se rejoindre à un moment donné par la suite, mais la partie autour de Cassidy reste pour moi la partie la plus intéressante de la saison à ce moment là. C’est une intrigue qui change tellement de ce que l’on a pu voir dans les deux premières saisons que forcément, j’apprécie le résultat. Sans parler du fait que Cassidy est mon personnage préféré de Preacher. Il l’est devenu par la force des choses, notamment car Jesse est devenu quant à lui aussi irritant qu’une feuille d’ortie. Ramener Herr Starr dans l’orbite de Custer a du sens là aussi et la série trouve une façon de relancer quelques idées que la série a lancé au début de la saison. « The Tom/Brady » est quant à lui un épisode un brin moins efficace. Il retombe un peu dans les travers de la série depuis le début de la saison et casse alors un rythme bien élancé. Le truc c’est que le matériel d’origine de Preacher a l’air complètement différent et l’adaptation n’est pas simpliste dans le sens où il y a un mélange entre la partie surréaliste de la série et le côté plus émotionnel et donc terre à terre.

En tant que tel, si les choses sont globalement absurdes par moment, je trouve que la série sait très bien s’en sortir aussi à d’autres moments. Je pense que Preacher veut que l’on soit toujours autant attachés à nos trois héros mais je dirais que la série n’arrive pas vraiment à trouver un bon équilibre avec les émotions qu’elle veut véhiculer. Certaines intrigues sont donc passées un peu à côté, ce qui n’est pas forcément une mauvaise chose mais qui donne aussi l’impression que Preacher ne sait pas trop sur quel pied danser et dans quelle direction elle veut réellement aller. « Schwanzkopf » est le parfait avant dernier épisode de la saison que je pouvais attendre de la part de Preacher. Disons qu’il est plein de surprises dans le bon sens du terme. Il était clair que le conflit avec l’Alfatier et ses plans pour Genenis allaient prendre un chemin différent afin de créer le retournement de situation efficace que l’on peut aimer dans ce genre de séries. Sauf que je ne pensais pas du tout que cela aurait pu se faire avant le générique de l’épisode. Mais ce qui est dommage dans cet épisode c’est ce qui se passe avec Tulip et l’Ange de la Mort. Je trouve que la façon dont les scénaristes s’y prenne ne me plaît pas plus que ça.

Les autres intrigues de l’épisode sont beaucoup plus efficaces et pleine de bonnes surprises qui permettent d’aller de l’avant et de démontrer que Preacher en a encore dans le pantalon. Tout cela prépare alors intelligemment la fin explosive de la saison. D’ailleurs, les grands moments de « The Light Above » sont principalement les plus petits. Tout du moins par rapport aux intrigues et la façon dont elles sont écrites. Cet épisode n’est pas le dernier de la série et parvient donc à introduire de nouvelles intrigues et des cliffanghers qui vont donner envie de voir la saison 4 que AMC a déjà commandé. Bien que ce dernier épisode ne fonctionne pas toujours complètement, il reste un bon épisode de série et nous offre alors le spectacle que j’ai envie d’attendre de la part d’une telle série. Tous les personnages trouvent une résolution à leurs intrigues qui changent de ce que l’on avait pour habitude de voir de très ennuyeux ces derniers temps. Quoi qu’il en soit, on sent aussi que les moyens ont été grandement consacrés sur ce dernier épisode, ce qui permet de donner une véritable structure à l’épisode et surtout un intérêt particulier qui change. Finalement, avec cette salve d’épisodes que j’avais un peu mis de côté au fil des semaines, je me rends compte que la saison 3 de Preacher, bien que beaucoup moins bonne que les deux précédentes, a réussi malgré tout à se relever dans ses derniers instants.

Note : 6.5/10. En bref, une fin de saison en escalier pour terminer sur une fin explosive et réussie.


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