Magazine

[Interview] Psykokondriak : « On est de plus en plus chacun chez soi. » – LBCMusique

Publié le 07 septembre 2018 par Andie Officiel @lbcmusique

Hello l’ami.e! De retour avec une façon de penser musique, celle du groupe Psykokondriak. Ils nous ont accordé du temps pour répondre à nos questions : outre le fait d’avoir leur vision du monde, nous observerons un groupe réaliste, et investi dans leurs projets. Merci de l’attention portée au blog.

Bonjour ! Merci de l’attention portée au blog « LBCMusique ». Pourquoi « Psykokondriak » comme nom de scène ? Sans indiscrétion, qui en a eu l’idée (top comme nom) ?

Psykokondriak c’est l’idée de croire à sa propre folie. Dans un monde de plus en plus opaque et complexe, on a vite tendance à se croire inadapté, incapable d’assimiler les codes et les valeurs. Mais peut-être est-ce le monde qui n’a pas de sens. Le nom vient de la première formation du groupe, vers 2008/2009. C’est sans doute un des deux frangins (notre basse batt) qui a eu l’idée.

Comment vous êtes-vous rencontrés ? Etiez-vous dans d’autres groupes avant « Psykokondriak » ?

La version actuelle est la fusion de deux groupes lillois, Psyko et Wes Waltz. On était un peu les seuls à jouer ce genre de trucs à l’époque, et la fin de WW a coïncidé avec le départ du chanteur de Psyko. Clém et Yass ont donc intégré le groupe au chant, assez logiquement.

Des influences musicales ?

La période 85-95 : les Beastie Boys, Run DMC, Fishbone, Public Enemy, Suicidal Tendencies Body Count, le début des Red Hot, Cypress Hill…

Pourriez-vous nous décrire votre genre musical ? Chantez-vous principalement en anglais ?

On chante uniquement en anglais, et on appelle ça du hip-hop/rock ‘n’roll : des gros riffs, un basse/batt groovy, des scratchs, des voix rappées.

On essaye de tirer vers le versant funky de la fusion, une ambiance festive avec des lyrics pas trop stupides.

J’ai découvert votre univers musical avec le titre « King of Rock », qui fait partie de l’album « Machines » : quelles ont été vos inspirations ?

Ce titre est un hommage à Run DMC, on a voulu faire un beat très old school, sur un morceau très court.

Comment s’est porté votre projet (tournage, composition, clip, …) ?

On a préparé le clip sur 6 semaines avant le tournage. L’idée était de réaliser un plan séquence : pas de coupes, pas de montage. Le résultat est une seule prise, telle quelle. Les lumières ont été faites en temps réel, les jeux sur la perspective et les fausses perspectives aussi.

Le réalisateur BenJ Corbel après avoir bien complexifié notre idée de base, a réussi à rassembler une super équipe. On a eu la chance d’avoir des coups de main de pas mal de copains qui ont investi leur temps et leur énergie pour ce morceau. On les en remercie encore, c’était super cool d’avoir des potes prêts à donner de leur temps pour faire vivre ce morceau visuellement.

Quel message souhaitiez-vous apporter à travers ce titre ?

C’est un des rares titres sans message dans ce qu’on fait. En plus de l’hommage, on raconte les débuts du groupe, en partant de la phrase de DMC : “Two Years ago a friend of mine asked me to say some MC rhymes”. C’est une succession de petites anecdotes sur chacun des membres du groupe.

Pouvez-vous présenter votre album « Machines » ?

  • C’est notre 2e album après Gloomy Days en 2016. Machines est un projet different puisqu’il n’a pas été  enregistré sur le mode rockn’roll classique qui fait la réputation de Psyko (guitare/basse/batterie/platines). Là, on a choisi de bosser sur des instrus que nous avons créé, voir joué nous même pour se donner une base authentiquement hip hop.
    [Interview] Psykokondriak : « On est de plus en plus chacun chez soi. » – LBCMusique

    Couverture de l’album « Machines »

    Le thème général de l’album est une vision assez pessimiste de la société occidentale, dans laquelle on subit les choix politiques d’élites sur lesquelles les citoyens ont de moins en moins d’emprise. Comme il est extrêmement difficile de s’extraire du contexte dans lequel on vit, que changer les choses ne se fait pas à l’échelle de l’individu, et qu’on est de plus en plus chacun chez soi, on devient des rouages malgré nous d’une machine implacable qui broie tout sur son passage. On essaye de faire une musique joyeuse et excitante parce qu’on pense que la fête est un des moyens de ne pas sombrer totalement dans l’aigreur et la résignation.

Avez-vous de futurs projets ?

Un 3 ème album, survivre à ce monde de brutes, faire des dates, trouver un label (si quelqu’un se sent concerné, qu’il n’hésite pas), un tourneur (idem) rencontrer des gens, participer à des initiatives locales pour faire vivre les petits lieux alternatifs etc.

Y aura-t-il des événements auxquels on pourrait participer ?

On joue au magasin 4 à Bruxelles avec Moscow Death Brigade et la mise en Tropique le 10 oct, au Terra Incognita le 15 septembre à Rexpoede avec les tambours du Bronx.

Les autres dates sont annoncées sur les Internets.

Réseaux Sociaux : Youtube | Bandcamp | Twitter | Facebook


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Andie Officiel 84 partages Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte