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Bronx SIU (Special Investigations Unit) (Saison 1, 8 épisodes) : Cops from the Block

Publié le 10 septembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Bronx : SIU est avant toute chose une série de UMC en partenariat avec Amazon Prime. Il s’agit de la première série originale de UMC (Urban Movie Channel), une chaîne destinée à un public principalement latino et afro-américain. Il est facile de passer à côté d’une telle série policière qui est globalement faite comme toutes les autres avec des moyens qui ne lui permettent pas vraiment de surprendre. C’est là que le côté légèrement soap-esque entre en jeu et tente alors de donner du sens à Bronx : SIU (ou en tout cas un intérêt). Ce que je trouve dommage avec ces petites chaînes qui se lancent dans l’aventure de la création originale c’est qu’elle n’ont pas de moyens pour faire des trucs qui tiennent la route et Bronx : SIU ressemble plus à un téléfilm de seconde zone qu’à une série réellement efficace. Le jeu d’acteur du casting est d’ailleurs très approximatif, la mise en scène très sombre et pas très soignée. En somme, on sent que Bronx : SIU veut jouer sur ce qu’elle raconte plus que la façon dont le tout est mis en boîte. Sauf que cela ne fonctionne pas comme prévu. En effet, la série s’éparpille très rapidement et a bien du mal à raconter des choses : on tombe alors dans tous les poncifs du genre policier au fil des épisodes et sur le Bronx (et ce que l’on peut espérer voir dans une série d’un tel calibre).

Bronx : SIU suit les aventures d’une équipe d’enquêteurs d’élite, basée dans le Bronx, qui gère les affaires les plus importantes et difficiles de New York City. Secrets, mensonges et doubles vie vont se rencontrer alors que les histoires de Bronx : SIU commencent à se dévoiler.

Créée par Dan Garcia (Act Like You Love Me, Enemies Among Us) et Mike Mayhall (Queer Sugar, NCIS : Nouvelle Orléans), Bronx : SIU aurait réellement pu bénéficier d’une expertise différente d’autant plus qu’il y a tellement de choses à faire. Au fil des épisodes on apprend à connaître la vie de chacun des personnages comme celle de Jimmy et de son passé militaire. Ce dernier est incarné par Brian White (Ray Donovan, Chicago Fire) et je dois avouer qu’avec sa petite bouille, je m’attendais à ce qu’il apporte un peu de stabilité à Bronx : SIU. Sauf que ce n’est pas du tout le cas. Il ne fait pas plus d’efforts que le reste du casting qui est particulièrement douteux. Au delà du visuel particulièrement raté, la série démontre qu’elle n’a pas de moyens non plus pour éditer le son qui est lui aussi particulièrement ridicule. Si par moment on sent l’inspiration du réalisateur provenant de la franchise Law & Order, je m’attendais à un truc légèrement plus osé et pas à une série policière qui a l’air d’avoir été produite uniquement pour dire que UMC a produit une série originale. Rien de ce qui est fait au travers des cas de la semaine n’a nécessairement d’intérêt. Les enquêtes s’enchaînent mais manquent cruellement d’originalité. Ce sont sensées être des affaires complexes mais elles ne sont pas plus impressionnantes que celles d’autres séries.

Je dirais même que les créateurs n’ont pas l’air de connaître le genre policier et nous offrent donc des trucs ennuyeux à leur façon. Bronx : SIU n’oublie pas non plus un peu de sexe, filmé comme un film érotique de Marc Dorcel. Et dès le premier épisode, la série nous en délivre pas mal de scènes du genre. Cela aurait pu être intéressant mais cela n’a pas l’attrait de ce que Starz peut proposer dans le registre sexuel. Au bout de huit épisodes, Bronx : SIU apparaît comme la parfaite série à regarder quand on fait son ménage avec l’aspirateur en marche car il n’y a rien à écouter, rien non plus à regarder que l’on pourrait oublier. Chaque épisode fait les choses de façon tellement ennuyeuse que cela n’a pas toujours de sens ni même d’intérêt. Je n’avais pas envie de voir une série policière bas de gamme, mais au moins un truc dont j’aurais adoré rire. Sauf que ce n’est pas du tout le cas, on ne rit jamais de cette série, car même dans ses moments les plus ridicules, elle devient plus pathétique qu’autre chose et c’est bien le problème. Je pense que ma fascination pour des objets télévisuels de ce genre là doit prendre fin ici car je crois que je perd énormément de temps pour rien avec des séries qui n’en valent pas la peine.

Note : 1/10. En bref, malgré le fait que cela soit fauché et ridicule, Bronx : SIU a le désavantage de ne jamais être drôle à son insu. Du coup, même pour le « hate watch » on peut repasser. Dommage.


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