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Critique Ciné : Kin le commencement (2018)

Publié le 11 septembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

Kin le commencement // De Josh Baker et Jonathan Baker. Avec Myles Truitt, Jack Reynor et Zoe Kravitz.


Si l’on pouvait le croire au premier abord, Kin le commencement n’est pas adapté d’un livre de la littérature pour ados SF dont les adaptations fleurissent comme des petits pains au cinéma. Non, Kin le commencement est l’adaptation en version longue d’un court métrage « Bag Man », des deux frères qui réalisent également ce film. Pour tenter de nous épater un peu, Kin le commencement est vendu comme produit par ceux à qui l’on doit Stranger Things (et après Darkest Minds, je dois avouer que j’avais peur) et le studio à qui l’on doit Seven Sisters (un peu plus rassurant pour le coup) sauf que Kin le commencement est un énième raté du cinéma SF pour ados qui ne parvient jamais à surélever son sujet de départ et à en faire quelque chose de réellement percutant. Plutôt que de réellement nous plonger dans l’histoire de ce jeune ado, le film se contente de faire ce qu’il y a de plus facile et surtout en utilisant tous les archétypes d’un genre qui est maintenant usé jusqu’à os. Je m’attendais à un film amusant alors que côté casting, il y a tout de même quelques bonnes têtes comme Zoe Kravitz, Dennis Quaid ou même James Franco. Mais aucun de ceux là n’ont des personnages qui valent réellement le coup (sauf peut-être celui de Dennis Quaid, représentant à merveille le père américain aux valeurs qu’il défend bec et ongles, quitte à se faire tuer).

Eli, jeune adolescent de Detroit, erre dans une usine désaffectée où il découvre par hasard une arme surpuissante, d’origine inconnue, qu’il ramène chez lui. Mais passé l’amusement, Eli réalise qu’on ne soustrait pas impunément une arme aussi redoutable : il se retrouve recherché par des criminels, par le FBI, et par ceux qui semblent être les propriétaires légitimes de l’arme futuriste. Accompagné de son grand frère et d’une jeune danseuse, Eli n’a d’autres choix que de fuir, emportant avec lui un seul bagage : cette mystérieuse arme…

Pourtant, tout n’est pas à jeter dans ce film. Notamment le contexte et le lieu de départ : Detroit. Nous sommes dans une Amérique post-récession et il est temps de tout reconstruire dans une ville où la crise économique a fait des ravages. On sent la volonté de faire de Kin le commencement quelque chose d’ancré dans notre réalité de tous les jours, et pas de situer le tout dans un futur proche. Mais l’intrigue autour de cette arme souffre finalement de tous les problèmes dont souffrent la plupart des films SF de Netflix. Il manque un vrai truc là dedans qui aurait sûrement pu permettre à Kin le commencement d’être plus efficace et digne de sortir au cinéma (car pour le moment, ce n’est pas du tout le cas). James Franco cabotine, Jack Reynor n’est pas l’acteur le plus convaincant du monde et la pauvre Zoe Kravitz se retrouve avec un rôle de seconde zone qui ne vaut pas vraiment le détour pour le moment (il le vaudra une fois le second volet que la fin de Kin le commencement lance, mais qui n’est pas sûre et certaine). Le film est formaté, bourré de tous les poncifs d’un genre éculé, mais le divertissement peut fonctionner par moment (notamment la scène dans le commissariat du Nevada). Mais je dirais que cela s’arrête là tant le road trip et les rencontres sont bien trop prévisibles pour réellement donner envie de s’en faire pour tous ces personnages.

Note : 3/10. En bref, souffrant d’un gros coup de mou à mi parcours, Kin le commencement échoue à réellement nous surprendre. Mais il n’est pas aidé par le casting et le scénario, cabotin à souhait.


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