Magazine Conso

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

Publié le 12 septembre 2018 par Little No

Salut à tous !

Oui, j’ai décidé de faire un titre putaclic pour cet article. Pourquoi? Parce que j’en avais envie ! Je vous retrouve aujourd’hui pour parler de la série Girls. Je vais essayer de ne pas vous spoiler, d’autant plus que l’ordre du jour concerne uniquement la saison 1. Ce n’est nullement mon opinion sur la série en tant que telle.

C’est toujours délicat de critiquer ouvertement une série, d’autant plus quand elle a été défrayée par les médias (notamment Madmoizelle qui la voit comme la série de la génération Y). Sans plus tarder, j’entre dans le vif du sujet !

Les personnages imparfaits, beaucoup trop imparfaits.

Autant j’ai compris la démarche de Lena Dunham quand elle a créé Girls : cette série se veut réaliste et avec des personnages entiers. Le problème, c’est qu’elle ne connait pas la demi-mesure manifestement. Je suis d’accord que nous avons tous et toutes nos défauts, mais de là à ce qu’il efface toutes les qualités qu’on possède, c’est chaud. Et j’ai trouvé ça dommage. Dommage au point qu’il a fallu que je m’accroche pour finir cette saison 1, et pourtant, je ne suis pas difficile en série.

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

  • Hannah est insupportablement égoïste et égocentrique.
  • Marnie n’est jamais satisfaite de ce qu’elle a.
  • Jessa se la raconte en mode « je m’en fous de tout » mais elle ne vit que par la destruction (d’elle-même et de son entourage).
  • Shoshanna, bien que touchante, a été trop poussée dans le cliché de la vierge du fin fond de l’Amérique.

Le sexe est forcément malsain.

De ce que j’ai vu dans cette série, nous avons la vierge qui cache ce statut, la meuf qui s’ennuie au lit, celle qui couche avec n’importe qui dans n’importe quelle condition et celle qui s’oublie dans les rapports sexuels. Pour un panel représentatif, ça se pose là : et sinon, ça existe aussi des femmes heureuses et épanouies dans leur sexualité, ce n’est pas un horizon inatteignable.

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

Je vais surtout parlé de la relation Adam/Hannah parce qu’elle m’a réellement horrifiée et ce, dès les premiers épisodes. Les fantasmes d’Adam prennent le dessus à chaque rapport entre Hannah et lui. Alors il n’y a aucun mal à avoir des fantasmes et les utiliser pour prendre du plaisir (puisque c’est quand même à ça que ça sert). Cependant, les sexologues s’accordent pour dire que devoir utiliser ses fantasmes pour prendre son pied à chaque rapport est malsain. Or il apparaît clairement qu’Adam n’arrive pas à prendre son pied sans dominer, ni rabaisser sa partenaire. Ce qui m’amène au point suivant.

Le consentement dans Girls.

Le consentement, c’est l’approbation de la personne à une demande spécifique. Par exemple, on en parle souvent dans le cadre sexuel mais ça marche pour rendre un service à quelqu’un ou autre. Le consentement peut être vicié : « L’erreur, le dol et la violence vicient le consentement lorsqu’ils sont de telle nature que, sans eux, l’une des parties n’aurait pas contracté ou aurait contracté à des conditions substantiellement différentes. ».

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

Dans le cadre de pratiques sexuelles, je pense qu’il est temps de faire la différence entre un rapport voulu et un rapport consenti. A mon sens, un rapport consenti l’est du début à la fin où chaque protagoniste approuve tout ce qu’il se fait. En revanche, durant un rapport voulu, les partenaires sont d’accord pour avoir des rapports sexuels entre eux sans pour autant valider tout ce qu’il se passe durant ledit rapport : par exemple, en Suisse, un tribunal a statué à un viol lors d’un rapport voulu où Monsieur a décidé d’enlever le préservatif sans en avertir sa partenaire, qui exigeait une protection.
Je vais prendre l’exemple d’Hannah dans l’épisode 2 : elle a envie de coucher avec Adam (rapport voulu), tout se passe bien jusqu’à l’apparition des fantasmes d’Adam où il apparaît clairement que ce n’est pas ce qu’elle souhaitait. Hannah a donc consenti à un rapport sexuel avec Adam, mais, de mon point de vue, elle n’a pas consenti à se faire rabaisser comme ça. Simplement, elle a pris le « package Adam » au point de s’oublier durant le sexe et d’ignorer son propre consentement.

Loin de moi l’idée de dire que c’est mal, au contraire, j’espère que voir ce genre d’image aideront les femmes (et les hommes) qui ont tendance à négliger leur consentement et les faire réaliser que ce n’est pas comme ça que ça devrait se passer. Cependant, c’est sans doute trop cru pour moi et ça me provoque réellement un malaise.

Quand trop de réalisme tue le réalisme…

Lena Dunham a voulu créer une série réaliste et à la gloire des gens normaux. Quand Girls a commencé en 2012, tout le monde en parlait comme de la série qui a donné une voix à une génération. Celle des meufs entre vingt et trente ans, un peu paumées, pleine de rêves mais aussi de contradictions.

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

Ce qui est difficilement comparable avec que nous vivons en France, c’est que les difficultés rencontrées chez nous sont parfois bien différentes de celles rencontrées par les états-unisiens (rien que les prix des écoles déjà…). De ce fait, la série, ayant été enjolivée par la presse française comme la voix d’une génération, ne pouvait que se faire descendre par la dite génération Y française. Alors oui, les sujets utilisés sont réalistes : les études, quitter le nid, trouver un travail, être heureux-se. Cependant, au contraire de ce qu’en dit Madmoizelle, je trouve qu’on quitte notre zone de confort et c’est abrupte.

Pour conclure, voici les raisons qui m’ont le plus choquée quand j’ai commencé à regarder cette série. Je pense que je ne suis pas la cible de cette série car je suis trop candide et fleur bleue. Cependant, je salue la prestation des acteurs et celle de Lena Dunham d’avoir réussi à brosser des personnages aussi poussés et aussi humains, même si c’est trop pour moi.

Et vous, qu’est-ce que vous avez pensé de Girls?

Je vous embrasse,

Séries #16 -Vous ne devinerez jamais pourquoi je n’ai pas aimé la saison 1 de Girls !

Publicités

Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Little No 282 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Magazines