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[Interview] Fred Skitty « Les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. » – LBCMusique

Publié le 12 septembre 2018 par Andie Officiel @lbcmusique

Il faut absolument te parler de Fred Skitty! C’est en me promenant sur Facebook, que j’ai découvert l’artiste. Son titre Insane étant sa première composition chantée, elle a chaleureusement accepté de répondre à nos questions : on y voit une personne motivée, passionnée, et accessible. En lisant l’interview, pourrait-on penser à une littérature qui s’inscrit dans ses démarches musicales? Libre à toi d’en avoir ton propre opinion. En lisant les phrases, je vois une personne partageant librement ses ressentis, son avis, ses ondes positives : encore merci de l’attention portée au blog. Ça fait plaisir de parler des artistes aussi passionnés comme toi.

Bonjour, merci de l’attention portée au blog « LBCMusique » :

  • Comment te présenter à nos lecteurs ?

Alors bonjour, je m’appelle Fred Skitty, je suis auteur/compositeur/interprète, je fais de l’électro, majoritairement en anglais. Il m’arrive aussi de faire des dj sets. C’est toujours un peu compliqué de parler de soi et d’avoir un avis objectif sur son style mais je dirais que je suis à mi-chemin entre la pop et la house, avec de vraies parties chantées.

  • Comment est venu ton nom de scène : « Fred Skitty » ?

Ohhhh là, vous êtes sûrs de vouloir savoir ça ? Hahahaha ! Bon allons-y !  Disons que quand j’étais au lycée il m’arrivait de faire de la musique avec une de mes meilleures amies et elle nous avait baptisées les Fred Jean Jean. C’était un nom ridicule qui ne faisait rire que nous. À partir de ça elle a commencé à m’appeler Fred.

Skitty c’est venu après, ça vient du Pokemon du même nom. Skitty est un chat, ce qui me correspond pas mal vu que j’adore les chats.

[Interview] Fred Skitty « Les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. » – LBCMusique

Je sais que certaines personnes m’ont un peu mise en garde sur le mauvais jeu de mot que « Fred Skitty » pourrait faire, faisant ainsi penser à « Fred’s Kitty », ce qui en anglais est un peu… équivoque ! Honnêtement je n’y ai jamais pensé et quand bien même, les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. J’ai souvent pensé à changer de nom et j’y pense encore, mais bon quand j’entends certains de mes amis m’appeler « Skitty » je me dis que le message est passé et qu’apparemment ça ne choque personne.

  • J’ai découvert ton univers grâce au titre « Insane » : quelles émotions peut-on ressentir ?

« Insane » est mon tout premier morceau chanté. Avant ça j’avais fait des maquettes instrumentales mais rien de plus. Le faire a vraiment été une révélation. Dès le départ, quand j’ai fait l’instrumentale je me suis dit que c’était un morceau pour parler d’amour. À la base, j’avais imaginé faire un remix de la chanson de Kylie Minogue, Slow, puis j’ai vite eu envie d’écrire un texte. Voilà comment la chanson est née.

Je sais que certaines phrases du texte sont vraiment bourrées de prétention et j’avoue que parfois j’ai un peu du mal avec ça, ce qui est paradoxal vu que c’est moi qui l’ai écrit, mais bon disons que ce morceau représente une époque et un état d’esprit bien particulier : la chanson parle d’une relation amoureuse tumultueuse entre deux personnes. Ces deux personnes s’attirent et se rapprochent dangereusement tout en sachant bien que ce n’est peut-être pas la meilleure des choses. Dans la chanson, le personnage raconte que quoi qu’il arrive, elle ne peut rien faire. Même si ce n’est pas bien, même si cette relation n’est pas saine, pas bénéfique, voire interdite, elle se sent totalement impuissante face à ses sentiments et il faut absolument qu’elle vive cette histoire. C’est ça l’idée : notre impuissance face à nos sentiments. Ça ne sert à rien d’être dans le contrôle quand la réponse est déjà bien ancrée en nous.

Les phrases comme « They say I’m pretty, They say I’m sexy » c’était plus de la fanfaronnade qu’autre chose, une façon d’essayer de faire passer un message à la personne aimée, en espérant la faire réagir. Ce morceau c’est un peu une façon de dire : « Regarde moi ! Ne m’ignore pas, je me fous des autres, il n’y a que toi. Quoi qu’il arrive je serai toujours là. Peut-être que ça aurait été mieux que je ne croise pas ta route mais c’est trop tard, je ne peux pas te sortir de ma tête.» J’ai envie de dire qu’il y a pas mal d’abandon et beaucoup de mélancolie dans ce morceau. Sans rentrer dans les détails, c’est directement inspiré de ce que je vivais à ce moment là, il y a maintenant un peu plus de 5 ans.

Après au delà de ça, ça reste avant tout un morceau électro qui se veut dansant. Il a été et sera toujours mon porte-bonheur. C’est un morceau qui m’a apporté beaucoup de jolies choses et ça fait un moment que je ne pense plus à cette histoire quand je le chante. Si les gens ont envie de danser en l’écoutant ou bougent un peu la tête quand ils écoutent ça en voiture, j’en serais très heureuse, ça voudra dire que l’objectif est atteint.

Mais globalement, à la question, quelles émotions peut-on ressentir, je dirais : de la mélancolie, de l’abandon (dans le sens s’abandonner à quelqu’un) , mais j’ose espérer qu’il y a aussi beaucoup d’amour et de sincérité dedans. Je ne suis pas d’accord avec l’idée que certaines personnes ont, comme quoi on ne peut pas parler de choses sérieuses en musique électronique. Comme si faire de l’électro condamnait à faire des morceaux qui ne veulent rien dire. Je n’aurai jamais la prétention de dire que je vaux mieux que ça, mais moi mon plus grand but c’est de montrer que ce n’est pas parce qu’on fait des morceaux avec des synthétiseurs et des boîtes à rythmes qu’on ne peut pas créer de l’émotion. C’est dommage de penser cela, j’espère vraiment, à mon petit niveau, pouvoir changer les choses. L’important ça reste avant tout l’implication qu’on met dans un morceau.

  • Quelles ont été tes influences musicales ?

J’ai grandi avec la musique de Madonna. Je suis fan depuis longtemps. J’ai aussi passé mon enfance et adolescence avec Kylie Minogue et Sophie Ellis-Bextor et même encore aujourd’hui, leur musique m’accompagne. Ce ne sont peut-être pas les meilleures références qui soient mais toujours est-il que ce sont des femmes qui tiennent la barre de leur bateau depuis des décennies, et ça, ça a le mérite d’être salué. Être une femme en solo dans cette folle industrie qu’est l’industrie musicale, j’imagine que cela demande une force incroyable.

[Interview] Fred Skitty « Les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. » – LBCMusique

Fred Skitty

 À l’adolescence, j’ai découvert la musique électronique et j’ai commencé à m’intéresser à la techno, mais surtout à la house. À l’âge de 17 ans j’ai appris à mixer et j’ai découvert plein d’artistes géniaux, mais je dirais que ceux qui m’inspirent le plus actuellement ce sont des duos comme Disclosure, Sofi Tukker, Royksopp, ou encore le duo français Paradis. J’adore certains morceaux de Deadmau5, The XX, Depeche Mode, Hurts Banks…

 Il y aussi des artistes comme Stromae ou Christine And The Queens qui sont je trouve des modèles de réussite. J’ai également une grande admiration pour l’artiste Suédoise Robyn. Je donnerais beaucoup pour lui ressembler !

  • Chantes-tu principalement en anglais ?

Dès que j’ai commencé à faire de la musique, l’idée de chanter en anglais m’est venue très naturellement. J’écoute beaucoup d’artistes anglophones, du coup je voulais faire comme eux, pour moi c’était logique. L’anglais est une très belle langue qui passe très bien dans les chansons et puis c’est vrai que ça créé une distance : paradoxalement je suis très pudique et j’ai souvent du mal à dire ce que je ressens alors le fait de chanter en anglais en France me permet de me livrer un peu sans que mes proches comprennent ce que je dis mot pour mot.

[Interview] Fred Skitty « Les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. » – LBCMusique

Fred Skitty

Dans l’EP que je prépare, il y a des bribes de français et c’est vrai qu’il faut vraiment l’assumer, enfin moi je le ressens comme ça du moins. C’est un peu ridicule, se retrouver à chanter dans une langue qu’on maitrise plus ou moins bien pour prendre de la distance. Heureusement que j’ai une licence en langues étrangères et que j’ai un peu vécu à l’étranger, ça me permet d’être relativement cohérente dans mes propos. (haha) Ceci dit, j’écoute de plus en plus de chanson française et le fait d’écrire des morceaux en français me travaille de plus en plus. Ça viendra c’est sûr, j’ai vraiment envie d’écrire en français. J’imagine que j’ai dû murir un peu… ou vieillir comme on veut…!

  • Il me semble que tu es en demi-finale du tremplin Music City Tour : pourrais-tu nous expliquer comment ça s’est passé de ton côté ?

Oui oui c’est ça ! La demi-finale c’est pour le 20 Septembre ! Franchement c’est une super expérience. J’ai découvert cette opportunité une après-midi où j’étais sur internet et je désespérais un peu parce que je trouvais que je ne faisais que trop peu de dates pour me faire connaître. Je suis tombée sur le site du tremplin et m’y suis inscrite sans trop de conviction. Ils m’ont appelée quelques mois après en disant que j’avais passé la première étape des sélections sur écoute et que j’étais attendue pour les quarts de finale… Au départ je ne les remettais plus, j’avais un peu perdu espoir et là d’un coup ils m’appellent et me disent ça. Grosse surprise qui a fait beaucoup de bien !

[Interview] Fred Skitty « Les gens sont libres d’imaginer ce qu’ils veulent. » – LBCMusique

Fred Skitty

J’ai fait les quarts de finale au mois de Mai dernier à Saint-Jean-De-Védas, à côte de Montpellier. C’était une super expérience, je me suis régalée. De la famille et des ami.es qui n’avaient jamais eu l’occasion de venir me voir sont venu.es, j’étais très touchée.

L’équipe qui nous a accueilli.es a été géniale, très à l’écoute. La salle est super aussi. Je me souviens qu’avant l ‘événement, l’équipe a mis des bracelets à tous les artistes, comme dans les gros festivals. J’étais super fière avec mon bracelet rouge au poignet ! hahaha

Il y avait un super niveau et beaucoup d’artistes très talentueux. Deux artistes ont été sélectionnées par le public ce soir-là. J’ai appris la semaine d’après que j’avais reçu le prix du jury et que par conséquent j’étais sélectionnée pour les demi-finales. J’ai appris ça sur Facebook, à ma grande surprise. Je pensais qu’ils s’étaient trompés, mais non. Ça m’a beaucoup touchée. J’ai toujours l’impression d’être un imposteur et avoir confiance en ce que je fais c’est toujours compliqué, un peu comme si un jour les gens allaient se rendre compte que c’e n’était pas si terrible que ça. Avoir une distinction du jury m’a fait beaucoup de bien.

Les demi-finales ça ne va pas être de la tarte mais quoi qu’il arrive je n’ai rien à perdre. Si je me hisse jusqu’à la finale tant mieux, si l’aventure s’arrête là, ça aura été une très belle expérience. C’est ce qu’il faut retenir. Je préfère être honnête, bien sûr que je vise la finale car celle-ci donne la possibilité de jouer à Paris, mais bon j’ai envie de dire, que le ou la meilleure gagne, et si je ne parviens pas à me qualifier et bien je ferai mieux la prochaine fois.

  • Aurais-tu de futurs projets ? Evénements auxquels on pourrait assister ?

Niveau projets, je prépare la sortie de mon premier EP. Je n’ai pas encore de date, je préfère prendre mon temps pour faire ça au mieux. J’aimerais bien faire un clip pour un des morceaux aussi, j’ai commencé à écrire le « scénario » en tout cas. Au delà de ça, je vais essayer de continuer ce que je fais déjà : faire de mon mieux pour me faire connaître, ce qui sous-entend que j’aimerais bien me produire aussi souvent que possible.  En général, toutes les infos sont sur ma page Facebook : Fred Skitty.

J’en profite pour passer un message à tous les Héraultais et ceux qui seraient dans le coin : la demi-finale du tremplin Music City Tour c’est le Jeudi 20 Septembre au Secret Place à Saint-Jean-De-Védas, à 20h. Je viens juste de recevoir mes préventes. N’hésitez pas à me contacter si intéressé.es.

Parallèlement à ça, j’ai appris que j’avais été reçue à l’Atelier De Cédric. C’est un genre de séminaire de professionnalisation, d’accompagnement et de développement de carrière pour les auteurs/compositeurs/interprètes. C’est à Paris et ça dure minimum 3 mois. J’ai hâte de commencer, c’est super important de pouvoir se faire des contacts à Paris. C’est là que ça se passe, on ne va pas se mentir. Rien n’est fait, mais là encore, je n’ai rien à perdre. La réussite n’est pas assurée mais pour moi, le plus grand des échecs serait de ne pas essayer.

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