Alad’2 // De Lionel Steketee. Avec Kev Adams, Jamel Debbouze et Vanessa Guide.
Après le très mauvais Les Nouvelles aventures de Cendrillon, Lionel Steketee s’est attaqué à la suite de Les Nouvelles Aventures d’Aladin. Dans un humour assez similaire (écrit par le même scénariste), cette suite a beau ne pas briller, elle réussi tout de même quelques petits trucs qui permettent de passer un bon moment. Si Alad’2 ne sera jamais Mission Cléopâtre, il tente la référence (on retrouve tout de même Gérard Depardieu dans une référence à 1492 qui est l’un des pires films de Ridley Scott soi-dit en passant, Isabelle Nanty et Jamel Debbouze… qui étaient parmi le casting du film d’Alain Chabat). Certains gags sont éculés et semblent avoir été repris du premier volet pendant que d’autres tentent d’innover et d’offrir le rire que le spectateur est venu chercher. Et cela fonctionne suffisamment par moment pour que l’on ne se pose pas trop de questions. Si Kev Adams reste plutôt fidèle à lui-même il s’est trouvé un vilain de taille. Exit Jean Paul Rouve et son haleine de chacal et bienvenue à Jamel Debbouze. Ce dernier est parfait dans son rôle de vilain et vole du début à la fin la vedette à son compère. Si ce film s’est amélioré sur certains points par rapport au premier, Mais c’est ici un peu comme si Cyril Hanouna voulait tenter de faire du Alain Chabat (et en pleine polémique entre les deux, la sortie de Alad’2 est au poil).
Après avoir libéré Bagdad de l’emprise de son terrible Vizir, Aladin s’ennuie au palais et ne s’est toujours pas décidé à demander en mariage la princesse. Mais un terrible dictateur, Shah Zaman, s’invite au Palais et annonce qu’il est venu prendre la ville et épouser la Princesse. Aladin n’a pas d’autre choix que de s’enfuir du Palais… Il va tenter de récupérer son ancien Génie et revenir en force pour libérer la ville et récupérer sa promise.
Je n’ai rien contre personne mais il y a un problème de taille dans ce film et c’est l’empilement des gags plutôt que de réellement raconter une histoire. Certains gags prennent et d’autres font ploufs. C’est le propre de la comédie française populaire du genre. Autour de ça, Alad’2 tente de séduire le public que Kev Adams s’est construit au fil des années, mais forcément un signe de qualité. Même si le film tente à de nombreuses reprises de s’amuser, la sauce a bien du mal à monter. Je trouve dommage que la France n’ait de cesse de proposer des adaptations médiocres de grands classiques. A la fin de Alad’2, il ne reste pas grand chose. Disons que le film tente de lancer des intrigues au début (notamment les caisses de Bagdad qui se vident) sans jamais revenir dessus à la fin. Sans parler du fait que l’histoire n’a pas vraiment de fin, ce qui fait que Alad’2 n’a pas vraiment de sens ou d’intérêt. Le film se repose alors sur une tonne de gags que l’on jette au mur en espérant que l’un d’entre eux va rester coller. Le film veut faire passer une morale ? Pourquoi pas après tout. Celle de grandir et de prendre ses responsabilités plutôt que de les fuir, sauf que là aussi tout est amené de faire tellement lourdingue que rien ne tient debout. Parfois, le cinéma français à gros budget (30 millions d’euros pour un truc pareil tout de même !) devrait se réinventer et éviter de tomber dans ce genre de facéties qui brassent de l’air plutôt que de réellement raconter quelque chose.
Note : 4/10. En bref, Alad’2 c’est un peu comme si Cyril Hanouna tentait de faire du Alain Chabat.
Date de sortie : 3 octobre 2018