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Video Talk #2

Publié le 13 septembre 2018 par Mainsdoeuvres

« SCIENCE DE LA FICTION »

Conversation avec Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère

« Alors qu’est célébrée l’exposition désormais historique “L’art de l’assemblage” (MoMA, New York, 1961) et que certaines publications tentent d’apprécier comment ces pratiques se sont poursuivies dans le champ de l’art contemporain, nous aimerions ouvrir avec Bertrand Dezoteux un nouveau chapitre à ces manières de faire. Car le travail de cet artiste déroute l’assemblage vers la construction de récits et sa recherche est majoritairement suspendue à la question suivante : comment créer des récits par assemblage ? Mais aussi, et sinon cette dernière revêtirait un caractère exclusivement formel, sous quelles conditions l’assemblage offre-t-il des possibilités nouvelles à la construction de récits contemporains ? » ― Christophe Kihm

Bertrand Dezoteux convoque dans ses films d’animation, empreints de science-fiction, une multitude de savoirs allant de l’anthropologie, la littérature, la bande dessinée en passant par l’art, la biologie, la science, l’informatique et autres domaines de connaissances. Loin des canons esthétiques de l’industrie du divertissement cinématographique et du jeu vidéo, ses films, à mi-chemin entre bricolage numérique et maladresse volontaire, mettent en exergue les conditions de création et d’apparition des images. Leur production artisanale et leur économie réduite évoquent une origine, une époque archaïque de l’animation qui n’est pas sans rappeler la tentation d’Andy Warhol de produire à l’intérieur de la Factory un cinéma qui avait pour modèle Hollywood. Ses objets visuels à la fois complexes et cocasses trouvent leur origine dans l’envie de créer des mondes. Il produit ainsi par assemblages, associations d’idées et montages, des récits décalés et anachroniques à l’imaginaire débridé et à l’humour singulier.

Né en 1982 à Bayonne, Bertrand Dezoteux vit entre Paris et Bayonne. Il est diplômé de la Haute École des arts du Rhin (Strasbourg) et du Fresnoy, Studio National des Arts contemporains (Tourcoing). Lauréat du prix Audi Talents, ses oeuvres ont fait l’objet de plusieurs présentations en France (Centre Pompidou, Palais de Tokyo à Paris, Frac Aquitaine, etc) et à l’international (New York Film Festival, Frieze London). En mars 2018, il est programmé au théâtre des Amandiers (Nanterre), puis en avril la galerie Édouard Manet (Gennevilliers) lui consacre une exposition personnelle. À la même période, il participe à l’exposition collective « Gravité Zéro » organisée aux Abattoirs (Toulouse).

Lionel Balouin
Lionel Balouin est directeur de la Galerie Edouard Manet à Gennevilliers et commissaire de l’exposition de l’artiste en 2018 (sous réserve)

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Les séances :
Video Talk est programmé d’octobre 2018 à avril 2019, dans le cadre des résidences arts visuels.
Le dimanche de 14h à 19h

  • Video Talk #1 - 7 octobre 2018 / « Aperception » Avec Colin Snapp
  • Video Talk #2 - 18 novembre 2018 / « Science de la fiction » Avec Bertrand Dezoteux en conversation avec Lionel Balouin
  • Video Talk #3 - 2 décembre 2018 / « Hantise » Avec Elise Florenty et Marcel Türkowsky
  • Video Talk #4 - 13 janvier 2019 / « Cinéma » Avec Christophe Herreros en conversation avec Jean-Christophe Arcos
  • Video Talk #5 - à venir
  • Video Talk #6 - à venir
  • Video Talk #7 - à venir

Une proposition de Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère
VIDEO TALK est un cycle de projections et de discussions conçu par Laetitia Chauvin et Marie-Laure Lapeyrère, au rythme d’un séance par mois programmée dans la salle Star Trek de Mains d’Œuvres. Chaque séance est consacrée à un artiste.
L’usage de la vidéo au sein de l’art contemporain n’a cessé de se transformer au cours des quarante dernières années. Aujourd’hui, elle participe de la très grande diversité des pratiques artistiques, à part égale avec la peinture, la sculpture, l’installation, etc., parfois dans une très grande proximité et complémentarité. Les évolutions numériques et technologiques ont rendu la production d’images en mouvement aussi naturelle que celle de photographies, via l’usage du smartphone par exemple, ou par des formes très sophistiquées d’enregistrements, brouillant les différences entre une image dite vidéo d’une image dite cinéma. La précision du digital offre aux artistes des potentialités auxquelles ils n’auraient osé rêver quelques décennies plus tôt, mais surtout les amènent à user de ces possibilités techniques pour réfléchir et éprouver ces outils autant que l’état du monde dans lequel ils s’ancrent, et nous avec.
Alternant projection des films et discussions, chaque rencontre de VIDEO TALK menée en présence de l’artiste, se donne pour objectif de traverser l’oeuvre en profondeur et plus largement de questionner les pratiques actuelles de la vidéo dans l’art contemporain.

Video Talk #2

Précédemment
La programmation Video Talk fait suite aux programmations :
*Vidéo Palace, réalisée d’octobre 2014 à juillet 2015 par Julie Portier et Charles-Osmond Villa
*Video Activity, réalisée de février à juin 2016 par Alexandrine Dhainaut et le studio Kiösk
*Vidéo Action, réalisée de février à juillet 2017 par Sophie Lapalu et Cyril Makhoul
*Vidéo Fatale réalisée d’avril à septembre 2018 par Julia Geerlings, Laura Gozlan et Julie Béna.
Dans le cadre des résidences arts visuels.


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