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The Sinner (Saison 2, épisodes 4 à 7) : la folie est le propre de l'homme

Publié le 14 septembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews


Avant la fin de la saison, The Sinner se prépare à conclure l’histoire de façon intelligente. En tout cas, dans cette série d’épisodes, il y a suffisamment de bons ingrédients pour que la série continue de surprendre. Bill Pullman reste l’un des grands atouts de The Sinner et sans lui, par moment, la série ne serait pas aussi efficace. Notamment dans « Part IV » quand il se retrouve plus ou moins sous l’eau par rapport à ce qui lui arrive. La série continue de rester fidèle à ce qu’elle a pu faire depuis le début et ce de façon assez intelligente. Elle reste mystérieuse et divertissante. Dans cette seconde partie de saison, l’intrigue évolue et notamment avec des révélations qui permettent d’aller de l’avant. L’une des forces de cette série est sa capacité à étudier les personnages de façon soignée, de créer des conspirations autour d’un double homicide où notre seul (ou presque) suspect semble être le bon. Mais cette année, The Sinner a décidé de changer la donne par rapport à l’an dernier, notamment car la série n’a de cesse de se poser des questions et surtout de voir si l’on est capable de décoder ce que l’on a sous les yeux pour en venir à une conclusion.

Même si à certains moments certaines scènes donnent l’impression que la série en fait un peu trop, le casting continue de rester fidèle à lui-même. La série décide aussi de nous offrir une sorte de retournement de situation intéressant dès le début de l’épisode afin de nous permettre de comprendre qu’il y a un lien avec tout ce que la série peut faire. L’une des meilleures scènes de « Part IV » est la dernière scène entre Carrie Coon et Bill Pullman. Les deux personnages se font face d’une façon assez étonnante qui permet aussi de rappeler à quel point The Sinner est une série aussi intéressante. Et pourquoi elle l’est. « Part V » permet de rappeler aussi à quel point le scénario de The Sinner est intelligent dans le but d’éviter de nous donner des révélations faciles et bâclées. En sacrifiant un personnage ici dans le but de garder le mystère autour de ce que la série nous conte, The Sinner continue de prouver ses capacités narratives. Quand The Sinner avait débuté l’an dernier, je dois avouer que je ne savais pas dans quelle direction la série pouvait aller mais je suis content de voir qu’elle a su nous surprendre petit à petit.

Cette saison 2 est souvent meilleure que la première, notamment car Harry Ambrose a pris un peu plus d’intérêt et que les personnages évoluent intelligemment. L’intrigue évolue de façon très lente mais c’est pour que le téléspectateur revienne et tente de comprendre par lui-même ce que The Sinner compte nous révéler à l’issue de la saison. Julian de son côté continue de briller lui aussi face à tous les personnages que la série nous présente ou en tout cas, face aux personnages à qui elle se présente. Bien que « Part V » soit un peu différent et moins bon que le précédent, il permet de se poser les bonnes questions petit à petit. Les excès d’humeur de Julian jouent en la faveur du scénario encore une fois et de ce que The Sinner compte nous raconter. Mais la série aime les environnements sombres, ce qu’elle développe avec soin dans « Part VI ». Le flash-back permet de mieux cerner les personnages et surtout de faire des appels de pied au téléspectateur afin que celui-ci parvienne à se faire son propre avis. On revient alors à Mosswood Grove, quand Marin est tombée enceinte et qu’elle a donné naissance à Julian.

La plupart du temps, The Sinner n’a de cesse de faire planer le doute sur ce qu’elle nous montrer de façon délibérée, dans le but de faire des révélations petit à petit (et ce même si pour le moment on n’a pas appris grand chose depuis le début de la saison). La série s’amuse forcément plus à nous conduire dans des impasses ou dans des recoins qui vont se retourner contre les personnages à un moment donné. C’est aussi, fort heureusement, quelque chose de fun qui permet de continuer à rendre The Sinner divertissante. L’épisode est structuré afin de donner de l’espace au passé et au présent, afin que le tout ait le temps de se délier intelligemment et de permettre au téléspectateur de se poser. L’enquête d’Harry va alors un peu plus vite dans cet épisode, ce qui nous permet de comprendre que l’on arrive petit à petit à la fin de la saison (il y a huit épisodes après tout). Brad Anderson, le réalisateur de cet épisode permet à celui-ci de garder la tension que le scénario créé. Notamment en donnant un sens menaçant aux flashbacks de Vera (qui sont eux aussi importants dans l’évolution de la saison). L’épisode est aussi grandement aidé par la scène de kidnapping qui est construite de façon intelligente, notamment dans la mise en scène.

« I thought that they would start over when they died. But that’s not true, is it. »

« Part VII » est encore un épisode différent mais la différence la plus notable entre la première et la seconde saison est la largeur du récit. Ici nous sommes dans une affaire beaucoup plus dense que la première saison, mais la série n’a pas perdu de son charme pour autant et continue de nous plonger dans la personnalité des personnages avec une vraie intelligence. La grande révélation de cet épisode est l’existence de Marin, qui en plus d’être en vie est celui qui est responsable du kidnapping de Julian. Il n’est pas surprenant que le corps qu’ils ont retrouvé au fond du lac est une femme inconnue qui n’a aucune connexion avec Mosswood. Mais c’est fun de voir l’histoire de Marin se développer petit à petit en arrière plan. Carrie Coon a alors droit à son grand moment dans cet épisode alors que Vera Walker confronte la police et apprend que son fils adoptif a été kidnappé. Mais Julian a aussi ses moments à lui car à chaque fois qu’il commence à se calmer et à être en paix, il se rappelle qu’il a tué deux personnes et perd alors son sang froid. Julian est un personnage fascinant incarné par un acteur tout aussi fascinant et j’ai hâte de voir ce que le dernier épisode compte bien nous réserver.

Note : 7/10. En bref, The Sinner continue de briller à sa façon.


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