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Ferrari Monza: retour vers le futur à Maranello

Par Jsbg @JSBGblog

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Ce lundi a eu lieu ce que Ferrari nomme le Capital Market’s Day, soit une présentation des comptes et de la stratégie à ses investisseurs, la marque étant cotée en bourse. Et le moins que l’on puisse dire est que le nouveau boss a voulu marquer le coup. Après avoir pris la tête de Ferrari voici quelques semaines suite au décès de Sergio Marchionne, Louis Camilleri a surpris tout son monde en multipliant les annonces et surtout en dévoilant un nouveau modèle, la Monza, déclinée en deux versions, la SP1 et la SP2.

Ferrari Monza SP1 et SP, le retour des Barchetta

Commençons par celles-ci. Premièrement, elles inaugurent une nouvelle « famille » chez Ferrari, la quatrième après les gammes Sport (488, 812) et Gran Turismo (Portofino, GTC4 Lusso) et Special Series (LaFerrari Aperta). Appelée Icona, elle proposera des automobiles très exclusives réinterprétant les modèles iconiques de la marque. En l’occurrence, les deux Monza rendent hommage, selon le communiqué officiel, à la 166 MM de 1948 et aux 750 Monza et 860 Monza. On peut y ajouter une pincée de 250 Testarossa. Sous la direction de Flavio Manzoni, le centre de design Ferrari voulait donner à la Monza des lignes extrêmement pures, issues d’un seul coup de crayon. Du coup, elle se passe d’appendices aérodynamiques proéminents. La Monza SP1 est une stricte monoplace alors que la Monza SP2 se veut une biposto permettant d’accueillir un passager. Le cockpit est intégré au volume de la voiture et entoure le pilote (sur la SP1) et son passager (sur la SP2) comme un cocon. La SP2 est d’ailleurs équipée d’une poutre en carbone coupant l’habitacle en deux.

Toutes deux sont sont construites sur la base de la 812 Superfast, dont elles reprennent l’architecture à moteur central avant. Elles héritent également du même moteur, le sompteux V12 d’une cylindrée de 6,5 litres. Pour la peine elles gagnent 10 chevaux de plus, passant à 810. Ils est vrai que 800 faisait un peu petit bras. Le poids est lui réduit à 1500 kg à vide pour la SP1 (20kg de plus pour la SP2) grâce l’utilisation intensive de fibre de carbone. Ce traitement permet aux deux Monza d’atteindre des performances ahurissantes: le 0-100 km/h est expédié en 2.9s et le 0-200 km/h en 7.9s. La vitesse de pointe n’est elle « que » de 300 km/h. Les voitures ne disposant pas de vitre avant, la pression de l’air s’avérant redoutable sur le casque des occupants à une telle allure. Ferrari y a d’ailleurs pensé en développant et brevetant un « pare-brise virtuel », un dispositif intégré au carénage au-dessus du tableau de bord et permettant aux occupants d’éviter en partie le flux d’air et les turbulences.

Ferrari annonce des sensations de pilotage uniques grâce à un comportement sportif à l’équilibre parfait et dépourvu de roulis. Vous comprendrez, chers lecteurs, que notre conscience professionnelle nous pousse à vérifier par nous-mêmes dès que possible de telles affirmations. Pour terminer, le nerf de la guerre: malgré de nombreuses rumeurs, le tarif définitif n’a pas été annoncé, pas plus que le nombre d’exemplaires prévus. Mais l’on parle évidemment d’un prix dépassant le million (certainement plusieurs, d’ailleurs) pour une production cumulée de SP1 et SP2 de plusieurs centaines de voitures.

Notons encore que Ferrari a créé en collaboration avec les marques de luxe Loro Piana et Berluti toute une panoplie d’élégants accessoires destinés aux futurs propriétaires de Monza SP1 et SP2. Combinaison de pilote, casque, gants, écharpes, chaussures… Ferrari semble tenir à ce que les pilotes de ses Monza soient aussi stylés que leur précieuse automobile.

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John Elkann, Piero Ferrari et Louis Camilleri présentent de la Ferrari Monza SP1 lors du Capital Market’s Day

Ferrari entre dans l’ère post-Marchionne

Passons aux autres annonces de cette journée « Capital Market’s Day » qui s’est tenue au siège de Ferrari à Maranello. Le présent du Cavallino Rampante est radieux. Les ventes et le cours de bourse se portent à merveille et la rentabilité est réputée être la plus élevée parmi les constructeurs automobiles – il se susurre l’incroyable somme de € 80’000 de marge moyenne par voiture vendue. Mais ce n’est visiblement pas assez, puisque Ferrari prévoit de lancer pas moins de 15 nouveaux modèles d’ici 2022, dont un SUV qui ne porte pas son nom. Camilleri s’est d’ailleurs livré à toutes sortes d’exercices de langage pour ne pas utiliser cette appellation. En outre, la tendance à l’éléctrisation a fini par atteindre Ferrari aussi, et 60% de la production devrait être équipée de propulseurs hybrides dans un délai de quatre ans. Pour écouler toutes ces belles voitures, le nombre de showrooms de la marque dans le monde devrait sensiblement augmenter, avec on le devine la Chine en ligne de mire. En outre, Ferrari s’apprête à ouvrir un second bureau de style à… New York. Espérons que de telles ambitions ne diluent pas le caractère bien trempé des voitures au cheval cabré. Mais à en juger par les nouvelles Monza, ce ne devrait pas être le cas.

– Jorge S. B. Guerreiro

Ferrari Monza SP1

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Ferrari Monza SP2

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