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Il y a peu de temps, Laurence Parisot, austère (mais qui ne rigole pas) tsarine du Medef s'en prenait avec virulence à Xavier "j'veux être Premier Ministre" Bertrand. J'en avais parlé ici. Cette charge sabre au clair de l'héritière du baron Sellières était motivée par la volonté de se "fabriquer", "racheter" une image sociale.
Bertrand servait de bouc émissaire à notre nouvelle Louise Michel, celle qui pourtant avat jadis eu des propos célèbres sur la précarité. En gros, le nouveau chouchou de Sarkozy était accusé d'être trop brutal, de casser systématiquement la médiation sociale.
Début (léger frémissement plutôt) d'emballement chez les médias, persuadés d'avoir déniché un coucou trottskiste chez les patrons.
Pourtant depuis, le gouvernement continue son travail de sape, le petit Nicolas Sarkozy se félicite de l'invisibilité des grèves, ses séides en remmettent une couche, intronisant Badinguet nouveau sauveur de la France qui avant lui "était la risée de l'Europe", Mame Chabot mais on n'entend plus Laurence.
Pourtant, elle pourrait aussi reprocher ses fanfaronnades au futur promeneur de Pékin ou s'inquiéter de ce qui se passe à l'usine Good Year d'Amiens. Mais non, Laurence est certainement en vacances. Souhaitons que son statut de touriste soit précaire et qu'elle revienne précher le dialogue social.
Les cadres, par exemple, qui ont fourni quelques contingents à sarko (mais ce ne sont pas les seuls) ont besoin d'elle, on veut revenir sur leur forfait jour, le passant à 235 contre 218 aujourd'hui. Le retour du 19 ème Siècle dit on.
Bon, ça fait longtemps qu'on en parle de ce retour au 19ème Siècle. Alors Laurence, tu nous lances une petite Commune ?