Pour découvrir les coulisses de « One Shot », Orbiane WOLFF – Présidente de Superposition – nous a relevé les secrets du projet.
Comment est né le projet « One Shot » ?
Ce projet est né de la rencontre de Superposition et du Centre Commercial Confluence dans le cadre des afterworks artistiques et des samedis arty destinés aux familles. Je me suis alors posée une question toute simple : que deviennent les magasins entre deux exploitations de marques ? Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait toujours une période de transition représentant l’opportunité de présenter une exposition éphémère. Nous avons visité le lieu et toute l’équipe a été emballé par cette coque (NB: magasin inoccupé) immense permettant un recul intéressant sur les œuvres et d’autant plus lorsque ce sont des fresques murales !
De là, nous nous sommes lancés le challenge d’organiser l’exposition « One Shot » puisque le temps imparti était très restreint dû à l’arrivée prochaine d’une nouvelle marque. Je dois l’avouer que nous avons relevé ce challenge avec grand plaisir et grand enthousiasme. « One Shot » a également suscité un engouement immédiat de la part des artistes dès l’instant où je leur ai proposé d’y participer.
De plus, l’enjeu de cette exposition est de sensibiliser à la fois notre public averti à l’art et ce nouveau public qui va découvrir cette exposition de street-art dans un lieu dont la destiné première est la consommation de produits marchands et non de culture. Ce contraste entre consommation de masse et proposition culturelle me semble être une des pistes majeures de réflexion de l’exposition « One Shot ».
Je tiens particulièrement à remercier le Centre Commercial Confluence d’avoir été sensible à cette problématique et a encourager la promotion des artistes dans le milieu du street art.
Pourquoi avoir nommée l’exposition « One Shot » ?
One Shot c’était maintenant ou jamais ! Cette coque (NB : nom donné d’un magasin inoccupé) était une réelle opportunité de faire une exposition grand format. Nous savions que ça allait demander beaucoup de travail puisque les temps de coordination, de sélection et de production étaient très courts. « One Shot » fait référence à la fois ce défi organisationnel mais aussi au fil d’Ariane donné aux artistes dont l’énigme et la problématique traitée par 20 regards différents me semble être une urgence planétaire.
Comment s’est faite la sélection des artistes ?
La direction artistique s’est faite naturellement puisque nous avons décidé de mettre une fois de plus en avant les talents de demain auxquels nous croyons et pour la première fois l’invitation de deux artistes que j’ai eu la chance de rencontrer à l’occasion de mon séjour récent au Canada.
En tant que commissaire d’exposition, j’avais vraiment une volonté de faire une programmation hétéroclite qui puisse donner un aperçu des différentes techniques présentes dans le street art aujourd’hui. Cette notion est très importante, c’est pour cette raison que vous pouvez retrouver du graffiti, du collage, de l’illustration, des volumes lors de cette exposition.
« One Shot » c’est aussi une programmation qui m’a semblée évidente dans le sens où nous tenions à remercier les artistes qui nous suivent depuis le début ! Évidemment tous ne sont pas présents car certains sont déjà sur le projet de transformation de la rue Victor Hugo.
Que peux-t-on trouver/faire à One Shot ?
Vous pourrez admirer des œuvres sur 200m² de surfaces linéaires de murs dédiés aux artistes et qui ont été réparties en fonction des envies de chacun ! Certains vont peindre à même le mur, d’autres ont trouvé des moyens détournés d’occuper l’espace. Il y aura également un accrochage des dernières œuvres des 20 artistes que nous avons la chance de présenter pour cette exposition.
Toujours dans un but de démocratisation de l’art, nous allons organiser des visites guidées par la médiation, des ateliers tous publics encadrés par les artistes tous les mercredis et les samedis et qui vous invitent à venir découvrir des techniques diverses et variées. Il y aura également des expériences musicales, nous aimons associer ces deux types d’art qui nous tiennent à cœur chez Superposition ! Vous pourrez aussi découvrir des surprises et des expériences proposées tout au long de ces 33 jours d’ouverture, il faudra donc bien suivre le programme sur Superposition !
Il y aura-t-il d’autres expositions comme celle-ci ? Un « One Shot#2 » ?
Pour l’instant « One Shot » reste un one shot. Deux, s’il y en a je serai ravie mais pour l’instant nous allons nous concentrer sur cette première expérience afin de la mener au mieux. Il faudra donc rester aux aguets pour voir si un « One Shot#2 » sera programmé. Cependant vous pouvez d’or-et-déjà noter qu’il y aura notre anniversaire pour les 3 ans de Superposition (où l’on compte bien faire un get together friendly) et une cinquième édition de l’Urban Art Jungle Festival en 2019 !
Si tu devais donner trois bonnes raisons de venir ?
Dans un premier temps, c’est de venir découvrir le travail des artistes qui va être orienté autour du thème principal du réchauffement climatique et de l’écologie. Un sujet qui nous tient à cœur au sein de l’équipe et qui gagnerait à être vue par tout le monde. C’est donc une invitation à la réflexion sur le monde dans lequel on vit et sur les effets de notre environnement qui va être traitée par 20 regards différents, point essentiel de cette exposition. Deuxième raison, la caractéristique monumentale du projet ! L’exposition « Wild Washing » de Kalouf visible à SITIO était déjà engagée. Ici « One Shot » sera une exposition différente avec des murs peints et le facteur grand format va vous surprendre ! Et troisième point, pour vivre une expérience, venir participer aux ateliers gratuits, pour venir rencontrer les artistes et profiter de cette émulsion culturelle qui sera à portée de main car je le rappelle Confluence est au bout du tram !
Je vous invite tous à découvrir en avant-première l’exposition le 11 octobre à partir de 18h !
Photographies : SITIO