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Critique Ciné : La Nonne (2018)

Publié le 25 septembre 2018 par Delromainzika @cabreakingnews

La Nonne // De Corin Hardy. Avec Taissa Farmiga, Demian Bichir et Bonnie Aarons.


Après Annabelle (et sa suite), c’est au tour de La Nonne. Le second spin off de Conjuring est assez inutile. Disons qu’avec ce film, James Wan démontre que la boîte de Pandore ouverte avec Conjuring aurait dû être refermée il y a bien longtemps. Le plus gros problème ici est de n’apporter aucune modernité au genre alors que c’est ce que James Wan s’était évertué à faire avec son dytique d’enquêtes sobrement appelé Conjuring. Le film n’est pas forcément aidé non plus par son scénario qui ne raconte pas grand chose et se contente de jouer sur le jump-scare. Corin Hardy (Le sanctuaire) nous a aussi habitué à mieux alors que dans sa mise en scène il ne propose ici rien de bien exceptionnel. Tout est très sobre et très classique, laissant très peu de place à la lumière ce qui rend par moment le film impossible à suivre. Je veux bien que l’univers de La Nonne soit sombre mais tout de même, il ne faut pas abuser du sombre pour impliquer la peur. Ce n’est pas nécessaire ici mais malheureusement, rien ne va non plus. Malgré la présence de Taissa Farmiga, habitué au genre horrifique depuis la première saison de American Horror Story, cette dernière n’apporte rien de neuf sous le soleil grisâtre de la Roumanie, dans un lieu type qui lui aussi n’a aucun vrai charme.

Quand on apprend le suicide d'une jeune nonne dans une abbaye roumaine, la stupéfaction est totale dans l'Église catholique. Le Vatican missionne aussitôt un prêtre au passé trouble et une novice pour mener l'enquête. Risquant leur vie, les deux ecclésiastiques doivent affronter une force maléfique qui bouscule leur foi et menace de détruire leur âme. Bientôt, l'abbaye est en proie à une lutte sans merci entre les vivants et les damnés…

Je pense que Corin Hardy avait largement de quoi tirer ce film dans le haut du panier, notamment car l’histoire de La Nonne est un brin plus intéressante dans l’univers de Conjuring que celle d’Annabelle mais rien. Il ne se passe strictement rien et le film se laisse porter par des effets horrifiques convenus et faciles qui tentent de tirer la corde sur Valak, le démon apparu dans le second volet de la franchise. Mais James Wan s’est dit que ce serait peut-être bien de nous raconter les origines de La Nonne. Pourquoi raconter une histoire déjà vue des dizaines de fois ? Un démon, une abbaye avec des nonnes qui sont décimées petit à petit, et une relique avec le sang du Christ pour sauver tout le monde ? Il n’y a rien de tout ça. De plus, tous les effets (qui ne sont pas aidés par la bande son classique et redondante) sont prévisibles et le film n’a de cesse de répéter les mêmes effets encore et encore, quitte à nous donner l’impression qu’au fond il n’y a rien. Laisser un film d’horreur reposer sur du vide est légion, sauf que j’avais dans l’idée que La Nonne puisse un peu renouveler le genre comme Conjuring avait pu le faire intelligemment. C’était The Exorcist mais en version moderne où la mise en scène était au rendez-vous et le scénario loin d’être crétin. Là, c’est ouvrir le tiroir caisse afin d’espérer que l’argent rentre sans se demander si le public va réellement apprécier cette histoire.

Note : 2/10. En bref, un spin off inutile et ennuyeux qui ne raconte rien et justifie son existence au début et à la fin dans l’univers des affaires Warren. A oublier.


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