Ce marché voit également l’arrivée de startups qui ont compris le potentiel que représentait la digitalisation du secteur. Pour sa survie, l’immobilier se doit d’opérer son virage numérique. Récemment, deux chercheurs d’Oxford ont prédit avec 97 % de certitude, la disparition des agents immobiliers au cours des prochaines décennies. Il est donc temps d’ouvrir la voie vers de nouvelles perspectives en vue d’une restructuration complète des métiers de l’immobilier. Voici les 4 points majeurs qui justifieront les changements que la digitalisation apportera dans le monde de l’immobilier dans les années à venir :
La gestion des informations à travers les documents est une manne importante pour le secteur immobilier. Mais cela représente aussi une vraie perte de temps et d’argent en matière de classement de dossiers ou de récupération des documents nécessaires pour attester de la solvabilité d’un locataire ou d’un futur propriétaire. En digitalisant le partage de documents et en y incluant par exemple un mécanisme de signature de bail électronique à valeur légale, on peut déjà estimer que les coûts seront nettement réduits, à la fois en matière d’échanges postaux ainsi qu’en encres et papiers. De plus, la possibilité d’inclure la gestion intelligente des documents via des appareils de type tablettes octroiera un gain de temps inédit, jusque-là largement inexploité dans le secteur immobilier. S’il on réduit les délais d’échanges de documents et que sont inclus des processus de gestion intelligents des documents, les métiers de l’immobilier verront alors s’ouvrir à eux de nouvelles perspectives. Ils pourront dès lors développer encore mieux des activités commerciales complémentaires. Avec la généralisation d’une gestion intelligente des informations, l’archivage est aussi amené à s’automatiser si les bons outils sont déployés. Les référencements, indexations et classements peuvent être automatisés à l’infini. L’aspect technique initial demande de bien identifier les bonnes métadonnées et de définir chaque caractéristique des objets à classer. Ensuite, les bases de données intelligentes s’occupent à travers des algorithmes du traitement des informations. Il en serait alors fini des larges stocks de dossiers papiers qui demandent énormément de temps à ranger. D’ailleurs, l’autre point capital qui pousse le secteur à informatiser l’archivage réside dans la sûreté que cela représente.
Qu’adviendrait-il si par exemple, une agence perdait la totalité des documents de ses clients dans un incendie ou une inondation ? La base solide de son activité en serait fortement affectée. Avec une gestion digitalisée, la sécurité des informations peut être très facilement préservée. Et bien que se pose alors la question de la sécurité des données personnelles, il existe désormais des processus bien définis grâce au RGPD, pour garantir de manière stricte les multiples degrés de confidentialité.
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Car bien que ces portails aient déjà été testés plusieurs fois, la fluidité n’était pas au rendez-vous. Encore une fois, en s’inspirant de la simplicité d’un Airbnb, il est facile d’imaginer un schéma similaire dans le secteur immobilier classique. La consultation pour le client final et l’agent peut alors se faire sur tous les appareils et ce à tout moment, évitant à nouveau des pertes de temps dans des processus qui s’attardent.
Avec la libération de temps et des économies réelles grâce à la digitalisation, le secteur immobilier pourra aussi s’ouvrir vers de nouveaux marchés, autres que la gestion et la vente de biens. En continuant d’élargir les capacités qui s’offrent grâce à des solutions malléables, les entreprises pourront alors développer d’autres expertises dans les domaines de la conception et de la construction. La création de ponts entre la gestion des biens et celui de l’AEC et du BTP fera naitre de nouveau projets comme l’établissement par exemple de nouveaux protocoles de constructions grâce aux outils de digitalisation. Plus globalement, la gestion de projets immobiliers est amenée à évoluer en ce sens par ricochet.
A propos de l'auteur : Stefan Recher est vice-président ventes Europe chez M-Files.
