Magazine Cinéma

[Critique] 22 Miles

Par Wolvy128 @Wolvy128

[Critique] 22 Miles

[Critique] 22 Miles
Un officier d’élite américain (Mark Wahlberg) tente d’exfiltrer un policier (Iko Uwais) qui détient des informations compromettantes. Ils vont être traqués par une armée d’assassins tout au long des 22 miles les séparant de l’avion qui leur permettra de quitter le pays.

Après Du Sang et des Larmes, Deepwater et Traque à Boston, Peter Berg retrouve pour la quatrième fois consécutive Mark Wahlberg à l’occasion de 22 Miles, un thriller d’action qui lui permet une nouvelle fois de sonder froidement les démons de son pays.

Dans un style toujours aussi tranchant et percutant, le réalisateur américain délivre un film incroyablement frénétique, tant par sa durée que par son rythme et son intensité. Les 95 minutes passent en effet à une vitesse folle, évitant les fioritures inutiles pour aller droit au but. Il en découle, du coup, un récit manquant naturellement de profondeur et de complexité, mais dont l’efficacité est absolument redoutable. Surtout que le cinéaste n’a rien perdu de son talent pour mettre en scène la tension. Il suffit de voir l’énergie qui se dégage de la séquence introductive pour s’en convaincre. Et ce n’est rien comparé à la course-poursuite effrénée qu’il nous propose ensuite dans les rues indonésiennes. Des fusillades nerveuses aux combats violents à mains nues, en passant par les explosions répétées, l’action est absolument omniprésente, pour un résultat final assez palpitant. Sans véritables temps morts, le long-métrage nous prend littéralement aux tripes par son rythme haletant, distillant ses quelques révélations lors des rares moments d’accalmie offerts par le scénario.

[Critique] 22 Miles
Aussi prenant soit-il, le film n’évite toutefois pas les défauts, toutes les qualités préalablement citées ne parvenant jamais vraiment à éclipser ses faiblesses. Le script, tout d’abord, s’avère particulièrement contestable. S’il privilégie fort logiquement le rythme de l’action au développement narratif, il échoue en effet à proposer des protagonistes un tant soit peu consistants. Ainsi, le personnage complètement fou campé par Mark Wahlberg est, certes, plutôt intéressant sur le papier, mais l’histoire n’en fait absolument rien. Idem pour celui de Lauren Cohan, dont les pauvres éléments de « background » paraissent complètement anecdotiques. La réalisation, ensuite, ne convainc pas non plus totalement. Si les spectateurs les plus indulgents se satisferont sans doute de la parfaite retranscription de la tension du récit, ainsi que de son extrême nervosité, les plus exigeants reprocheront cependant le manque de lisibilité des scènes d’action, conséquence d’une caméra tremblotante et d’un découpage trop musclé. Malgré tout, les séquences de baston avec Iko Uwais restent impressionnantes, et ont au moins le mérite de rappeler l’immense charisme de l’acteur découvert dans The Raid.

Incroyablement brutal et immersif, 22 Miles s’avère donc être un thriller d’action haletant. Mené tambour battant, le film emporte tout sur son passage, enchaînant tour à tour le bon et le moins bon. Malgré une intrigue simpliste, on appréciera tout particulièrement l’extrême frénésie du récit. Efficace mais pas transcendant !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Wolvy128 10317 partages Voir son profil
Voir son blog

Magazines