C’est tout un honneur pour moi de présenter LaColoc. Féminité affirmée et en avant dans cet article! Nos amies ont chaleureusement répondu à nos questions : on y voit deux femmes fortes, investies, passionnées par l’art en tout genre. Et on salue avec respect la démarche. Je ne te dis pas tout, je te laisse lire l’interview. Belle lecture
- Hello LaColoc ! Merci de l’intérêt porté au blog. Comment vous présenter à nos lecteurs ?
Salut Andie, LaColoc c’est de la chanson sensuelle et féroce ! On vous invite chez nous dans une ambiance rock, tapissée de groove aux teintes électro. LaColoc c’est deux nanas : il y a Fiona, la « je m’en foutiste » avec ses Dr.Martens, ses collants troués et sa voix grave. Puis il y a Manon, la sensuelle, avec ses talons aiguilles ( enfin pas plus de 4h) qui se met à crier quand elle entend Beyonce. Un duo complice, complémentaire et pas d’accord sur tout. Sans tabous, on parle de nos féminités, nos corps et fantasmes. Femmes d’une génération qui a besoin de se libérer, d’être ensemble et de le fêter. Influencées par des artistes comme : M, FFF ou Black Eyed Peas, notre groupe crée une musique explosive et dansante, parfois planante, mais toujours au service du texte et des voix.
- On dit que vous faites tout ensemble : comment vous êtes-vous rencontrées ? Quels ont été vos inspirations pour votre nom de scène « LaColoc »?
On s’est rencontré au collège (6ème) en classe horaires aménagées musique, quand on habitait encore à Valenciennes, chez les ch’ti ! Depuis on se suit partout : on est descendu à Paris ensemble il y a 8 ans maintenant, pour y faire notre conservatoire en Art Dramatique dans le 9ème arrondissement, notre Licence Théâtre à la Faculté de Paris III, notre Master de Dramathérapie à Paris V …
On s’est investi dans des projets de théâtre et de musique ensemble la plupart du temps, pris des cours de chant avec les mêmes coachs, enfin la totale ! Et évidemment on a vécu en coloc pendant toutes ces années, d’où le nom de notre groupe de musique qui a sonné alors comme une évidence. Rien ne pouvait mieux représenter ce qu’on était, ce qu’on est toujours d’ailleurs, et surtout ce qu’on veut transmettre dans notre énergie sur scène : un moment de partage mutuel, ouvert, intimiste et festif ! Parce qu’on est profondément convaincu que l’humain et l’art ne font qu’un, et qu’il faut le faire ensemble pour que la magie opère.
- J’ai découvert vos projets suite à la sortie de votre clip « L’approche » : Que raconte le titre ?
Ce titre parle d’une femme qui s’est retrouvée dans l’attente d’un homme, d’un geste de sa part qui prolongerait la relation qui s’était déjà formé entre eux. Comme si par son charme, sa prestance, il avait crée l’embryon de ce qu’ils auraient pu être ensemble et qu’il l’avait laissé là, seule avec un fantasme, dans le silence. Si seulement il n’y avait qu’elle …
Et non ! Nombre de femmes sont tombés dans ses filets. Le problème étant qu’il n’est pas foncièrement mauvais, il n’est pas ce que les femmes appelleraient un connard, non. C’est plutôt un gars bien et c’est encore pire en fait. De là naît une frustration, un manque, une attente et un besoin de reprendre le dessus sur la situation et donc sur l’homme lui-même. D’où le « Approche approche, que les règles s’inversent, nous allons devenir les maîtresses ».
- Quelles ont été vos inspirations ?
Concernant le texte ? Comme souvent, nos textes racontent des histoires vécues, des sensations, des émotions fortes qui nous portent et nous dépassent la plupart du temps. Nos inspirations passent par le réel donc, et les faits se transforment à travers le prisme de nos fantasmes, de notre perception et surtout de ce que cela nous provoque viscéralement . Pour ce qui est des inspirations musicales, elles sont nombreuses et françaises pour la plupart en ce qui nous concerne toutes les deux : M, Carmen Maria Vega, Noir Désir. Pour ce qui est de l’inspiration musicale du groupe on pourra cité FFF ou Black Eyed Peas ou même Shaka Ponk.
- On y voit des femmes affirmées, aux côtés d’un couple qui semble se former : quelle a été votre démarche ? Quel message souhaitiez-vous apporter ?
D’abord, on s’est dit qu’on voulait ouvrir notre propos à toutes les femmes, ne pas se cantonner à ce qu’on avait pu ressentir nous face à la situation suivante : un homme qu’on a désiré et qu’on désire peut-être toujours, en train d’en séduire une autre. C’est clairement une situation universelle et qui peut arriver à n’importe quelle femme et ce, à n’importe quel moment de sa vie. On voulait que notre message passe par un soulèvement, une mise en action de ces femmes qui ne veulent plus subir, attendre justement.
LaColoc
C’est un mouvement vers la libération. Puis, on a eu besoin d’aller plus loin en déshumanisant progressivement ces femmes pour laisser place aux corps et à leur instinct de prédatrice, sortir du cliché sociétal à l’esthétique lisse et raisonnable qu’on nous attribue souvent, comme une évidence absurde. Enfin, dans ce clip, elles prennent la liberté de s’immiscer là où il n’y a pas désir ou consentement de la part de l’homme, pour inverser la tendance. On pourrait croire à une vengeance envers les hommes en voyant ce clip, c’est une interprétation possible et on l’entend très bien. Pour nous il s’agit plutôt de laisser parler l’animal qui est en nous, d’ôter tout contrôle et de dépasser les frontières du raisonnable pour grandir en tant que femmes et faire comprendre au monde de quoi on est capable.
- Pouvez-vous nous dire comment s’est porté votre projet (composition, tournage, …) ?
Le morceau a d’abord été écrit par Manon, qui a proposé sa mélodie, puis arrangé par Raphaël notre guitariste et arrangeur adoré. Elle est issue de notre 1er EP éponyme qui sortira en début d’année (2019). Pour ce qui est du tournage, on a fait appel à tous les alliés qui se trouvaient autour de nous. Des professionnels de l’audiovisuel, du son, des comédiennes, un comédien, mais également certaines filles venues d’un tout autre métier (agente immobilière, institutrice, graphiste … ), qui ne s’étaient jamais retrouvées devant une caméra. L’expérience fut très enrichissante, tant humainement que dans le travail. C’était surtout un réel bonheur de réunir autour de nous toutes ces personnes si différentes, avec des personnalités fortes et singulières, qui se sont engagés pour nous, sur un tournage de près d’une semaine avec une qualité d’écoute, de patience et de concentration remarquable. Gros Bisous Post-It à eux au passage ! Ce tournage a renforcé encore d’avantage notre passion pour la rencontre humaine à travers un projet artistique et notre détermination à porter ce projet le plus loin possible, pour nous certes, mais également pour eux et pour vous bien sûr.
- Tiens, en parlant de projet, en avez-vous pour les jours à venir ?
Oh oui pleins, on ne s’arrête jamais avec LaColoc ! La sortie du premier EP est prévue pour le début d’année (2019), avec, on espère de nombreux concerts à la clé. On a bien l’intention d’envahir un maximum de festivals de musique dans toute la France au cours de cette année. On attaque le 2 ème EP dès la rentrée 2019, s’en suivra peut-être un troisième clip, qui sait ? On a déjà beaucoup d’idées pour vous. Mais surtout, LaColoc souhaite pousser son concept sur écran et lancer sa web série musicale « Post-it ! ». Associant musique et comédie, cette web-série racontera les fous rires et les déboires de deux nanas colocataires. Affaire à suivre …
- Y aura-t-il des événements auxquels on pourra participer ?
Bien sûr, avec plaisir ! LaColoc sera au Café des Sports de Ménilmontant le samedi 26 octobre, ainsi qu’au bar du Cirque Electrique le jeudi 15 novembre. On viendra accompagné de Toan’co, un duo de petits gars qu’on aime beaucoup et que vous pourrez découvrir en première partie de nos concerts. En attendant de vous y retrouver, un grand merci à toi Andie, à la Bagatelle classique et bienvenue dans LaColoc !
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