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Misogynie, question sur ma vie privée, impolitesse.... ce recruteur m'a tout fait

Par Distrayante @BlogModeDeco
Misogynie, question sur ma vie privée, impolitesse.... ce recruteur m'a tout fait
Ce n'est absolument pas du clickbait (je ne pense pas être une adepte du clickbait, si ?), j'ai vraiment passé un entretien complètement irréel pendant lequel le recruteur a fait preuve d'indiscrétion, de misogynie et d'un grand manque de respect. Je ne sais pas si le recruteur était en pleine insolation (c'était en juillet*), s'il me provoquait volontairement pour tester mes réactions, ou s'il était juste dans un délire de j'ai-le-pouvoir-écrase-toi, mais il s'est comporté de façon très fctk85ded non professionnelle. Je ne vais pas tout vous raconter en détail parce que ça serait trop long et que mon cerceau a déjà zappé quelques passages,  mais ces quelques exemples devraient suffire à vous donner une idée de ce à quoi ressemblait cet entretien.
Il m'a d'abord reproché au bout de quelques minutes d'être dilettante et pas du tout stressée. C'est bien la première fois qu'on me dit ça, ce sont deux adjectifs qui ne me vont pas du tout. Et non, je n'étais pas venue en tong et short, simplement sans CV (que j'avais envoyé au préalable) et sans portefolio. Pour le CV, je peux l'entendre,  j'aurais pu en imprimer un, j'ai une imprimante à la maison, je n'ai pas assuré. Pour le portefolio, j'ai déjà un peu plus de mal à comprendre. Je n'ai pas un métier artistique, je ne vois vraiment pas quoi mettre dans un portefolio. Et les remarques ne sont pas arrêtées là.
Régulièrement pendant l'entretien, il me sortait des "j'ai l'impression que vous êtes venue les mains dans les poches" et autres joyeusetés du même genre. J'ai eu ce genre de remarque 5 fois je crois. Il m'a même comparée à une autre candidate en me disant "on voyait qu'elle jouait sa vie elle. C'était même un peu trop, mais on voyait qu'elle voulait le poste". Depuis quand compare-t-on un candidat avec un autre ?
J'ai confirmé que je ne jouais pas ma vie, que j'étais déjà en poste, et que si je n'obtenais pas ce poste, je ne serais pas en difficulté financière, mais que ça ne voulait pas dire que je n'étais pas intéressée, bien au contraire… J'ai expliqué que j'avais la chance de ne pas être dans une situation délicate, que je ne cherchais pas à fuir mon poste, que je cherchais juste un travail qui me corresponde mieux, et que j'étais là non pas par nécessité mais par choix.
Est-ce que ça l'a calmé ? Non. Il m'a dit  que son patron était dans le bureau d’à côté,  qu'il nous entendait peut-être, et que c'était dérangeant que je ne sois pas plus motivée que ça. Aurais-je du hurler "s'il vous plait monsieur, donnez moi ce travail, je vous en supplie"  pour que toute l'entreprise entende mon cri de désespoir? A croire que oui.
Après quelques questions classiques, il est soudainement passer au volet misogynie. Il m'a informé que la manager de l'équipe que je souhaitais intégrer était une femme et m'a demandé ce que j'en pensais. Comme je n'en pense rien et que ce n'est pas une question que je me pose, j'ai tout simplement que ça n'avait pas d'importance pour moi. Il a insisté avec un  "le management femme-femme est plus compliqué,  entre deux femmes il y a plus de choses à valider. Entre deux bonhommes c'est plus franc, on se dit les choses. Très bien, très bien. Forcée de constater que personne ne se décidait à sortir d'une armoire en criant"surpriiiiiiise, caméra cachéeeeeeee", j'ai réitéré mon manque d’intérêt face au genre de mon manager. 
Puis il est revenu sur le volet "tu es venue en touriste". Là ça faisait quand même presque une heure que je supportais ces âneries, donc mon ton a changé quand je lui ai demandé "je ne comprends pas, vous pensez que je suis mal préparée parce que je ne vois pas de différence entre un manager homme et un manager femme ?".  Apparemment non ce n'était pas ça, il revenait pour la 895 266 262 662ème fois  sur l'affaire du CV manquant. Cette fois ci, il me disait que ça ne le dérangeait pas, mais que sa collègue (la manager femme et donc forcément gnangan) n'apprécierait surement pas, parce qu'elle était un peu vieille France.  Il a au passage noté qu'il me sentait agacée.
Et si quelqu'un se comportait mal pendant cet entretien, c'était lui, parce qu’à ce moment là, le mec était debout, accoudé à la fenêtre depuis plusieurs minutes. Avec du recul, je me dis que j'aurais du faire pareil, haha.
Il m'a aussi demandé dans quel type de logement je vivais et avec qui, ce qui me parait tout aussi déplacé, et a fait des insinuations sur ma vie privée.  Là, on avait le combo gagnant de l'entretien illégal je pense. 
Evidemment, lorsqu'il m'a demandé à la fin de l'entretien si je pensais que nous allions nous revoir, j'ai répondu "Non. Non, je pense pas", et bien évidemment il a fait l'idiot (mais j'ai bien vu qu'il était surpris quand même) en me demandant pourquoi je pensais ça, J'ai donc précisé "je pense que vous n'allez pas me recontacter pour donner une suite favorable et que nous ne nous reverrons donc pas." Je sais, ce n'est pas quelque chose à dire, mais à ce stade, je n'avais plus envie de jouer, et ça devait faire 30 minutes que je n'avais plus envie de travailler là. Il a voulu savoir pourquoi et je lui ai dit  qu'à sa place, si j'étais face à une candidate que je ne juge pas intéressée et pas motivée, je ne donnerais pas suite.
Après un dernier blabla de politesse pendant lequel il m'a annoncé qu'il n'avait pas encore pris ses décision concernant cet entretien, il m'a raccompagné à la porte avec un "au revoir, à bientôt" auquel j'ai simplement répondu "au revoir". 
Et voilà pour cet entretien. Vous vous demandez pourquoi je suis restée une heure avec ce tas de fumier ? Je ne sais pas... Il posait quelques questions classiques entre deux pétages de plombs et le poste avait l'air vraiment bien. Mais si vous pensez que j'aurais dû me lever et partir bien avant la fin, je suis d'accord avec vous.
Au cas où un doute subsisterait, je n'ai jamais eu de réponse (malgré ses promesses) et de mon côté, je n'ai pas cherché à en avoir puisque je ne l'ai ni remercié, ni relancé. 
Heureusement, la plupart des entretiens que j'ai passé dans ma vie était à des milliers de km de celui là. Et vous, avez-vous déjà passé un entretien bizarre ?
*Voyez-vous, juillet n'est pas que le mois des plages et des piscines. Quand on n'a que 5 semaines de congés par an (et qu'on ne peut donc pas prendre des congés tout juillet-août ) le mois de juillet peut aussi être le mois des entretiens d'embauche. Ou des entretiens de non-embauche dans mon cas.

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