AGENDA: proposition et recherche d'évènements
Ce n’est pourtant pas cette assemblée qui a le plus retenue notre attention. De l’autre côté de l’Atlantique, à Orléans, en France, un autre aréopage s’est réuni pour constituer un parlement international des écrivaines francophones. Si a priori ces assemblées semblent ne pas servir à grand-chose et sont souvent décriées, il faut néanmoins leur reconnaitre la capacité à fixer des objectifs et des recommandations sur différents sujets afin d’avancer de concert sur de grands principes intangibles de l’humanité.
Un peu plus d’une semaine avant le prochain sommet de la Francophonie qui se réunira à Erevan en Arménie, et où deux femmes sont en lice pour le poste de secrétaire général - il semble d’ailleurs que ce soit une nouvelle stratégie masculine que de mettre face à face deux femmes - la Tunisienne Fawzia Zouari a réussi le pari de réunir près d’une centaine d’autrices dans la cité de Jeanne d’Arc.
Originaires des cinq continents, ces femmes s’expriment et luttent toutes en français. La seule langue rappellent-telles encore parlée sur les cinq continents. Une trentaine de pays sont représentés d’Afrique, d’Asie, d’Amériques, d’Europe ou encore des Caraïbes. La Marocaine Leïla Slimani, connue pour son prix Goncourt et sa nomination par le président de la République française comme représentante de la Francophonie était présente et a rappelé être un soldat de cette armée en lutte contre le patriarcat.
Deux points centraux dans les conversations: qu’est-ce qu’une écriture féminine et surtout écrire en français. La plupart des femmes présentes, souvent issues de pays anciennement colonies françaises, maitrisent plusieurs langues, au minimum leur langue maternelle et le français et sont confrontées à des sentiments contradictoires, d’amour et de rejet envers cette dernière langue. Avec parfois, le risque de ne pas être comprise, voire même d’être traitée de traitresse. Par conséquent, pour écrire, ces femmes doivent dépasser leur histoire et celle de leur pays pour s’ouvrir au monde. Cette démarche leur permet de s’approprier une langue et de lui donner un nouvel avenir. C’est grâce à ces autrices que la pratique de la langue française se développe. Les frontières s’effacent et laissent place à une nouvelle façon de faire, à un nouvel avenir pour la langue française. C’est à leur capacité à dépasser l’histoire et ses héritages que le français doit d’avoir encore de belles perspectives d’avenir. Ces femmes parlent de la paix en français et elles ne veulent plus en avoir honte. Elles affirment enfin ne plus avoir de complexe à s’exprimer dans la langue de Molière. Ces autrices récusent désormais l’idée d’assimiler le français à la "langue du colonisateur" et déclarent faire de celle-ci "leur enfant légitime".
La langue française et la francophonie par conséquent ont de la chance d’être portées par des femmes aussi intelligentes et ouvertes sur le monde. Car, il est certain qu’une large part de son avenir et de sa survie, n’hésitons pas à le dire, leur reviendra.
Aujourd'hui 9e jour du signe astrologique de la Balance. Selon le dicton, "à la Saint-Rémy, perdreau vaut perdrix". Sont nés notamment ce jour: le poète Charles Cros, l'aviateur William Edward Boeing, l'homme politique Jimmy Carter, l'acteur Philippe Noiret, le pilote de F1 Jean-Pierre Jabouille, le violoniste André Rieu. Journée internationale pour les personnes âgées. En Chine, à Chypre et au Nigeria fête nationale, en Corée du Sud journée des forces armées. En France bonne fête aux Thérèse...