La prophétie de l’horloge // De Eli Roth. Avec Owen Vaccaro, Jack Black et Cate Blanchett.
Adapté du roman de John Bellairs par Eric Kripke (Supernatural, Timeless), La prophétie de l’horloge raconte une petite aventure fantastique avec des éléments horrifiques que Eli Roth (Knock Knock, Death Wish) maîtrise à sa façon mais pour autant surprendre. Le film pioche alors un peu de partout, entre Harry Potter et le cinéma de Tim Burton (ce dernier aurait d’ailleurs sûrement été mieux à la mise en scène). Le film reste cependant divertissant et sait plaisir à un large public grâce à son sentiment de bienveillance constant. L’ensemble est d’ailleurs tout mignon, reposant plus sur son casting de vieux de la vieille que sur le petit jeune Owen Vaccaro. Ce dernier a bien du mal à exister face à la folie de Jack Black et Cate Blanchett dont le duo est aussi étonnant qu’efficace. Si le héros de La prophétie de l’horloge est sensé être Lewis, ce dernier est complètement effacé au milieu d’une histoire de bullying qui ne prend jamais et se repose sur tout un tas de clichés particulièrement ennuyeux. Pourtant, l’histoire qu’il y a en parallèle, autour de cette horloge dans un mur, fonctionne assez bien pour nous accrocher jusqu’au bout sans trop se poser de questions.
Cette aventure magique raconte le récit frissonnant de Lewis, 10 ans, lorsqu’il part vivre chez son oncle dans une vieille demeure dont les murs résonnent d’un mystérieux tic-tac. Mais lorsque Lewis réveille les morts accidentellement dans cette ville, en apparence tranquille, c’est tout un monde secret de mages et de sorcières qui vient la secouer.
La bande annonce m’avait vendu un film enchanteur et je me retrouve avec une histoire assez classique dont le déroulé n’apporte jamais vraiment de surprises. Tout est très fluide, ce qui reste avantageux, mais le film manque de surprises. L’apparition de Kyle MacLachlan reste un autre joli moment de ce film mais ce dernier est bien trop mal utilisé par un scénario qui a passé beaucoup de temps à mettre en place l’univers, mais qui ne laisse pas suffisamment de place à l’aventure que La prophétie de l’horloge veut réellement raconter. Du coup, le concept est légèrement pauvre en explication et l’horreur que le film tente de créer manque souvent de panache. Eli Roth se repose sur ses connaissances en matière de cinéma horrifique pour des scènes comme celle des citrouilles ou encore avec tous ces pantins, mais rien n’est véritablement surprenant. Il en va de même avec l’humour du film qui lui aussi devient par moment répétitif et lourd. Eric Kripke nous a habitué à beaucoup mieux dans sa carrière, notamment avec Supernatural où l’humour et l’horreur étaient souvent très bien mélangés. Reste alors Jack Black et Cate Blanchett (et surtout cette dernière).
Note : 5.5/10. En bref, une petite aventure sympathique sans grandes surprises.