Erin Bailey est une coach sportive américaine qui travaille avec Asics et l’application Asics Studio. Elle était de passage à Paris mi-septembre pour le Bootcamp ELITE MODEL dont la marque de sport japonaise est partenaire.
Nous avons eu la chance d’assister à l’un de ses workouts basé exclusivement sur le poids du corps. C’était mon jour de reprise après plus d’un mois sans sport, et je peux vous dire que c’était dur, mais tellement bon – oui j’aime souffrir ! Ce qui m’a plu chez Erin, c’est qu’elle est douce, alors que l’exercice est intense. Elle n’est pas du genre à vous hurler dessus. Elle vous encourage avec le sourire, ce qui rend la chose beaucoup plus « agréable ».
Mais Erin n’est pas seulement coach sportive. C’est une personne engagée notamment sur Instagram où elle est très active. Elle a également un blog, où elle partage sa vie de fitgirl, et où elle raconte les bons comme les mauvais côtés. En 2016, excédée, elle parle du harcèlement verbal dont elle est victime quotidiennement lorsqu’elle court ou s’entraîne à l’extérieur. En une seule semaine, l’article sera partagé plus de 100 000 fois !
Je vous laisse découvrir cette fille inspirante et son mantra : « Chase joy » !
Bonjour Erin, peux-tu te présenter ? Qui es-tu, que fais-tu et d’où viens-tu ?
Bonjour je suis Erin Bailey, je suis américaine et j’habite à Boston. Je suis Directrice des programmes fitness pour Asics et coach pour Asics Studio. Je donne aussi des cours de fitness à Boston.
Tu étais à Paris il y a quelques semaines pour le Bootcamp ELITE MODEL LOOK. Peux-tu nous en dire un peu plus sur ton travail avec Asics et Elite Model Look ?
Asics est partenaire d’Elite Model Look. Le but est de travailler avec les modèles sur leurs forme physique, leur santé et les aider à avoir une vie saine. Je suis très contente de participer à ce programme. Pour ma part, j’étais là pour leur enseigner les meilleurs workouts fitness qu’ils peuvent intégrer dans leur quotidien afin de les aider dans leur carrière de mannequin.
Le workout que nous avons fait ensemble à Paris était un entrainement de style HIIT en utilisant seulement le poids du corps. Les mannequins ne doivent pas prendre trop de muscles, donc quand on travaille uniquement avec le poids du corps, on n’augmente pas leur volume. C’était un entraînement avec beaucoup de répétitions de mouvements pour augmenter le rythme cardiaque et travailler la résistance des muscles. On brûle davantage de calories et cela améliore la santé cardiaque.
C’était ton septième voyage à Paris. Qu’aimes-tu faire quand tu es ici quand tu as un peu de temps libre ?
Ah j’adore Paris ! Je travaillais pour une entreprise française donc entre les déplacements professionnels et les vacances j’ai eu la chance de venir de nombreuses fois ! Du coup, j’ai visité beaucoup de spots touristiques, ce qui me permet maintenant de simplement vivre à la parisienne… Ce qui signifie pour moi manger beaucoup trop de croissants, courir en bord de Seine – et ensuite boire un coup sur les quais. J’adore Montmartre et le 10e arrondissement !
Où t’entraînes-tu quand tu es en voyage à l’étranger ?
Rarement à l’intérieur : je sors courir et je fais des workouts en utilisant le mobilier urbain. Surtout à Paris, je veux être dans la ville, donc je ne vais jamais dans une salle de sport.
Tu as couru le marathon de Boston l’année dernière. Comment s’est passé ton entraînement, et la course ?
Oui c’est vrai ! L’entraînement était vraiment dur. Je n’ai pas l’habitude de courir beaucoup et j’étais excitée par ce nouveau challenge en dehors de ma routine fitness. Je courrais 4 jours par semaine avec 2 jours de cross training et une journée de repos. Les sorties étaient longues, et pour ce marathon nous nous sommes entraînés en hiver, parfois avec des températures négatives, des routes enneigées et verglacées. C’était brutal ! Et le jour de la course, il faisait tellement chaud ! Je n’étais pas du tout habituée ou préparée à ça. Mon corps a eu du mal à se faire à ce changement climatique. Mais la course a été fun, ma famille a fait le déplacement pour m’encourager, ça m’a beaucoup aidé. Mes amis étaient là aussi : l’un d’entre eux à même sauté les barrières pour courir avec moi une montée assez difficile du parcours. C’était une magnifique journée d’entraide, de soutien et pour moi de fierté d’avoir réussi à franchiser la ligne d’arrivée.
Quel est ton prochain challenge ?
Bonne question ! Il y a cinq ans je me suis donné comme objectif de faire un Ironman (le plus long triathlon : 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme et un marathon). Je ne l’avais pas encore annoncé officiellement haha. Je me sens d’attaque pour la partie course à pied et le vélo, mais je suis totalement terrifiée par la natation !
En 2016, tu as écris un article qui est devenu viral sur le harcèlement verbal dont tu étais victime lors de tes entraînements à l’extérieur. Deux ans plus tard, y-a-t-il eu des changements ?
Non, pas du tout. Mais les gens sont plus sensibles et attentifs à cela, ce qui aide. Les femmes se soutiennent les unes les autres et en parlent autour d’elles. Les hommes commencent à réagir et comprennent que ce n’est pas simplement “un comportement normal de mec”. Donc je pense qu’il y a des aspects qui se sont améliorés, mais d’un point de vue personnel je suis toujours victime de harcèlement. Aujourd’hui j’ai plus confiance en moi : je peux agir ou en parler.
Tu es très active sur Instagram. Quels sont les comptes qui t’inspirent le plus ?
Cleo Wade, une poète incroyable et une militante des temps modernes. Ces mots me vont droit au cœur.
The Sweat Life : c’est le compte d’Aly, une amie en qui je vois aussi un mentor. Elle parle essentiellement de fitness, mais n’hésite pas à donner son avis sur d’autres thématiques qui la touche comme la politique. Souvent les personnalités publiques pensent qu’elles ne peuvent parler que d’un sujet et ce que j’aime chez elle c’est qu’elle utilise aussi son influence pour parler de vrais problèmes.
“Chase joy” est ton mantra. Peux-tu nous en dire plus et comment s’applique-t-il dans ton quotidien ?
« Chase joy » c’est comment j’ai choisi de mener ma vie. C’est une lumière qui me guide pour prendre des décisions et me dit comment je dois créer ma propre vie. Est-ce que les décisions perso ou pro que je vais prendre vont m’apporter de la joie ? La joie ne signifie pas forcément le bonheur. Le bonheur c’est un sentiment bref ; on peut se sentir heureux une seconde et juste après être triste ou en colère… Peu importe les aléas de nos émotions, le secret, c’est de voir ce qu’il y a de beau dans chaque instant, être là, ancré dans la réalité, faire de sa vie celle que l’on espérait. C’est la quête du bonheur. Je crois qu’il faut accepter la souffrance lorsqu’elle est présente, et en avoir conscience nous rend plus fort, plus entier, plus gracieux. En résumé, c’est être heureux.
Si vous voulez suivre Erin, direction son compte Instagram !
Crédits photo : Albin Durand