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Festival Africolor : Anguille sous Roche

Publié le 11 octobre 2018 par Mainsdoeuvres

Le festival Africolor et Mains d’Oeuvres présentent :

ANGUILLE SOUS ROCHE par GUILLAUME BARBOT

D’après le roman d’Ali Zamir
Adaptation et mise en scène Guillaume Barbot

Anguille a 17 ans, elle est solaire, pleine d’uppercut, là mais déjà absente, sans attache, insaisissable. Elle n’est pas raisonnable, c’est une amoureuse prête à tout, d’une liberté effrayante.
Dérivant dans l’océan Indien, se sachant condamnée, bientôt noyée, elle n’existe plus que par ses mots. Elle parlera tant qu’elle aura du souffle. Anguille, si incarnée, devient une langue. Une langue à part, une langue qui dérive volontairement, une langue qui vous attrape puis vous laisse sur le bas-côté, avant de vous reprendre quand vous vous y attendez le moins. Le roman d’Ali Zamir à travers son personnage éponyme propose une expérience poétique, cette expérience fera théâtre. L’auteur nous décrit bien sûr les Comores et les rêves noyés de tant de naufragés. Mais son livre va au-delà.
Anguille est une jeune femme universelle, un poème contemporain, une femme que l’on apprend à connaître puis que l’on n’oublie plus. Grâce à ce texte qui avance, qui swingue, qui n’attend pas, en mouvement perpétuel, la forme scénique parait évidente. Sur le plateau : deux musiciens et une actrice, Déborah Lukumuena (César du meilleur second rôle en 2017 pour « Divines »). Une femme, une langue et de la musicalité qui déborde.

Pour Africolor, Guillaume Barbot propose une version brute de la pièce dépourvue de sa scénographie mais en musique, au plus près du texte.

Production Compagnie Coup de Poker et le Théâtre Gérard-Philipe.
En coproduction avec le Théâtre de Chelles, Grange dîmière - Théâtre de Fresnes

(...) NON D’UNE PIPE, MAIS QU’EST CE QUI M’EST
ARRIVÉ AU JUSTE, JE NE SENS NI CES FLOTS QUI
ESSAIENT DE M’ENTERRER TOUT DE BON, NI CES
VAGUES CYCLOPÉENNES QUI SE BRISENT SUR
MON CORPS EN ME FLANQUANT DES GROSSES
GIFLES, NI CE FROID CUISANT, MAIS À PRÉSENT,
UNE CHOSE EST SÛRE, AU MOINS DANS CE DÉDALE
VIDE, MALGRÉ CETTE OBSCURITÉ, CE SILENCE
SINGULIER ET CE MANQUE DE SENSATIONS, JE
REVOIS TOUT MAINTENANT, MAIS PAS AVEC LES
YEUX JE LE DIS BIEN, COMMENT ALORS, JE N’EN AI
PAS LA MOINDRE IDÉE (...)

Ali Zamir, Anguille sous roche


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