Light as a Feather (Saison 1, 10 épisodes) : ... raide morte (ou pas)

Après Freakish, Hulu continue sa collaboration avec AwesomenessTV afin de nous proposer leur nouvelle série d’horreur : Light as a Feather. On s’approche d’Halloween et forcément, les chaînes et services de streaming nous proposent des programmes d’horreur en tout genre. Créée par R. Lee Fleming Jr (The Lying Game, All Night), la série s’inspire clairement de ce que le créateur a déjà fait auparavant, notamment dans la série de ABC Family, The Lying Game. Le concept de départ de cette série est assez intriguant au départ et c’est justement l’une de ses forces. Puis rapidement, celui-ci tombe dans certains pièges et notamment celui de trop nous raconter d’histoires dramatiques autour du lycée et sincèrement, ce n’est pas l’aspect le plus reluisant de la série. Car toutes les petites histoires de chacun des personnages ne sont pas spécialement brillantes, et le casting n’est pas suffisamment bon pour nous donner envie de croire aux histoires d’amour, de querelles, etc. que tous ces personnages partagent. Après nous avoir proposé Into the Dark (qui n’était pas exceptionnelle mais qui a la chance d’être une anthologie), Hulu veut alors nous plonger dans un univers d’horreur adolescent. C’est un genre qui fonctionne assez souvent au cinéma et qui a un public friand. Mais ce lycée manque cruellement de mystères alors que le seul véritable intérêt reste ce jeu qui va par la suite tuer toutes ces adolescentes.

Lors d'une pyjama partie, cinq adolescentes jouent à "Light as a Feather, Stiff as a Board". Mais, ce qui n'aurait dû être qu'un innocent jeu dérape lorsqu'une après l'autre, les amies commencent à mourir de la manière exacte dont le jeu l'avait prédit. Les survivantes tentent alors de savoir pourquoi elles sont devenues des cibles et si la force maléfique qui les poursuit n'est pas l'une des leurs...

Light as a Feather nous indique rapidement que la petite nouvelle du groupe, Violet, n’est pas tout à fait normale. En fait, elle sait très bien comment manipuler les autres afin de faire en sorte qu’elles l’aiment bien. Pour ceux qui ne connaissent pas le jeu, il suffit d’être en cercle avec une personne qui joue au mort au milieu. Tout le monde pose alors sa main sur cette personne et doit dire « Light as a Feather, Stiff as a Board ». Il y a d’autres variations bien entendu, mais la théorie est que la personne « morte » devient tellement légère qu’elle peut flotter dans les airs. Bon, c’est une idée assez amusante et sincèrement, la série prend peut-être un peu trop l’idée au sérieux. Comme tout le reste d’ailleurs. Ce qui aurait pu être une sorte de parodie de slashers adolescent avait le moyen de devenir quelque chose de réellement fun, comme Scream à son époque. Mais il n’en est rien car le second degré n’est pas quelque chose que Light as a Feather semble connaître en dehors du principe même du jeu auquel ces jeunes adolescentes vont jouer. Plus les épisodes s’enchaînent (et ils sont courts) plus j’ai l’impression que la série perd de son charme car elle tourne autour du pot pour ne raconter finalement que très peu de choses. Hulu n’a probablement pas misé ici sur la série d’horreur de l’année qui revient à d’autres comme The Terror (AMC) ou The Haunting of Hill House (Netflix).

Note : 4/10. En bref, une saison et série médiocre.