L’empowerment féminin, on vous en parlait dans le portrait de la coach sportive Erin Bailey. Mais au final, qu’est-ce que cela signifie ? Le Festival 52 résume à lui seul les initiatives à lancer, les événements auxquels participer et les discussions à avoir pour avancer. C’est à Paris dans le 14e, aujourd’hui et demain. Et si vous ne pouvez vous y rendre, j’espère que cette interview vous fera connaître le collectif. Merci à Marion Renoux d’avoir répondu à nos questions, une interview inspirante !
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Le 13 octobre à partir de 11h : S’affranchir des stéréotypes
11h-13h ATELIER : S’imposer par l’attitude et les mots avec Nathan
TALK : Les nouvelles solidarités féminines avec Sophie Bramly (co fondatrice du Collectif 52), Helena Noguerra (chanteuse, actrice, écrivaine…), Amandine Roche (négociatrice de paix pour les Nations Unies et la Commission Européenne), Rosalie Varda (productrice de films), Elsa Wolinski (journaliste)
ATELIER ludique pour les Kids par Bureau Badass avec notamment les cahiers color me de l’artiste Agnès Thurnauer (30 places)
ATELIER « Apprendre à danser comme Queen B » avec Mitcha
FILMS : Documentaire « l’Ecole du Genre » de Léa Domenach, « L’une chante et l’autre pas » d’Agnès Varda, « Pauline s’arrache » d’Emilie Brisavoine
16h-17h PROJECTIONS : Les nouvelles puissances féminines
Curation de vidéos d’art contemporain, œuvres de Chantal Ackerman, Tracy Moffat, Lily Reynaud Dewar, Hito Steyerl. Une sélection curatée et Caroline Bourgeois et Julie Rouart. Présentée par Caroline Bourgeois.
17h-18h LECTURE : « Au Bonheur des Dames » d’Emile Zola revu par Marion Vernoux et Sophie Bramly, avec Judith Warner, Virgile Bramly, Djanis Bouzyani et Francis Leplay
18h-20h30 FILMS : « Bonhomme » réalisé par Marion Vernoux suivi d’un talk avec la réalisatrice, Ana Girardot (actrice principale du film) et Eric Macé (sociologue).
21h00-21h45 LECTURE : Dani lit des textes qu’elle a sélectionnés autour de femmes qui l’inspirent
22h00-23h00 CONCERT/PERFORMANCE : Catastrophe redéfinit le contours du genre et des genres, entre musique, performance et littérature
23h00-1H30 LET’S DANCE : DJ set 52 sur l’empowerment par la musique et le retour du 1/4 d’heure américain avec DJ Visconti + guests
52 de raisons de participerBonjour Marion, peux-tu me dire quelques mots sur Festival 52 ?
Marion Vernoux : Comme souvent chez les 52, l’idée est née à l’issue d’un dîner ! Mon livre « Mobile Home » était en sélection pour le Prix de Flore… que je n’ai pas eu. Constat : deux femmes parmi les onze membres du jury ! Plutôt que de ronchonner, nous nous sommes dit : « Et pourquoi pas créer un festival et mettre en avant les femmes, les oeuvres et les idées que nous aimons, dans lesquelles nous croyons plutôt que de dépendre d’un système qui nous tient plus ou moins poliment à l’écart ?« .
L’empowerment, c’est déjà et avant tout prendre conscience de sa place, de son potentiel.
Qu’est-ce que l’empowerment féminin pour toi ?
Marion Vernoux : L’empowerment (dont je ne désespère pas de trouver un jour la traduction en français, avis aux amatrices !), c’est déjà et avant tout prendre conscience de sa place, de son potentiel, des obstacles sur notre route et de faire en sorte, individuellement ou collectivement, d’avancer d’une case.
En quoi est-ce important de parler des femmes ? D’exprimer notre voix, surtout après le #MeToo ?
Marion Vernoux : Toutes les voix doivent s’exprimer. De partout et avec une égale intensité. Le problème, c’est que notre monde est encore en « mono ». Il est plus que temps de passer à la stéréo, voire au Dolby ! Le mouvement #Metoo s’est fait le porte-voix d’une certaine parole, essentielle, celle des victimes. Les « 52 » entendent se faire entendre sur le pouvoir des femmes.
Dans ton quotidien, as-tu connu des difficultés en tant que femme artiste ?
Marion Vernoux : J’ai paradoxalement mis 25 ans à en prendre conscience tant je me croyais privilégier d’exercer mon métier : réalisatrice, soit, mais cantonnée aux petits budgets, soumise à des instances supérieures majoritairement contrôlées par des hommes et, plus grave, longtemps convaincue que je pouvais m’estimer heureuse de cette place en deuxième division, genre : « l’important, c’est de participer » !
Dernière question, quelles femmes suis-tu ? T’inspirent ?
Marion Vernoux : Les femmes qui l’ouvrent, les vaillantes, les rebelles, les solidaires.
Marion Vernoux