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Tempête médiatique ? Effet d'annonce ? Il ne fait guère de doute que l'état français, après s'être fait tirer l'oreille, trouvera bien les millions qui font défaut pour éviter à la noble institution les affres du dépôt de bilan. Dans une période où plus rien n'est comme avant on peut cependant se poser la question de l'avenir de l'École Nationale d'Administration. Établissement public administratif, ayant peu évolué depuis 1945, l'ENA souffre aujourd'hui de son statut devenu inadapté pour affronter les défis du temps. Les difficultés financières n'étant que la traduction comptable des contradictions auxquelles l'ENA est confrontée. En plaçant l'établissement hors du champ de l'éducation, son statut lui interdit de disposer d'un corps professoral professionnel. A titre d'exemple, dans un contexte de compétition internationale, où les grandes universités mondiales s'arrachent les stars académiques, l'ENA n'emploie que deux professeurs (éducation physique et français langue étrangère) et les enseignements sont assurés par une myriade de vacataires. Par ailleurs, le cursus n'est pas sanctionné par un diplôme. Les seuls diplômes que décerne l'ENA viennent ponctuer les formations courtes à destination des fonctionnaires étrangers et ceux-ci ne sont reconnus ni au plan national ni au plan international. SI l'ENA n'évolue pas, elle est condamnée à rester une spécificité, certes de très haut niveau, propre à l'administration française. Dans ce cadre, le citoyen lambda peut légitimement se demander si la subvention annuelle de 31,1 M€ accordée par l'état est justifiée (soit une moyenne de 133.000€ par élève en additionnant élèves français et étrangers).
A propos de l'auteur : Michel Noiry est CEO d'Origa Consulting.
