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#Lordon dévisse… (et je revisse) #humanisme #immigration #LFI

Publié le 18 octobre 2018 par Mister Gdec

Bien que j’ai pu l’évoquer dans une autre vie, ¹ je n’ai jamais particulièrement apprécié ce penseur pour Nuit Deboutistes. je le trouve abscons, illisible, et confus (politiquement aussi). Ses enchaînements d’idées n’apparaissent clairs qu’à lui seul, et encore, me semble-t-il. Ce n’est que mon avis, bien sûr, qui n’engage que moi.  Mes détracteurs pourront toujours dire que c’est à cause de mon intelligence limitée, que je ne comprends pas tout, et toussa… Les antifas, c’est bien connu, ont le front aussi bas que ceux qu’ils pourchassent de leur haine inextinguible,  comme se plaisent à le colporter si volontiers nos adversaires. C’est de bonne guerre. (Comment dit-on déjà, dans le langage populaire, sans crainte de paraître vulgaire, ou sexiste ? « Cela m’en touche une sans faire bouger l’autre« …. L’image me fait rire).  Voilà.

Mais ce qui est plus grave, par contre, c’est qu’en lisant son dernier texte dans le Monde Diplo, je puisse avoir si brutalement l’impression d’une raillerie telle, d’une ironie si mordante,  et d’un cynisme si palpable qu’il confine au mépris pour les humanistes dont je me flatte d’être ². Et cela, au point qu’on jurerait que je me retrouve si soudainement placé – ça fait un choc, je ne m’y attendais pas, venant de lui – devant l’un de ces trolls d’extrême-droite qui m’ assènent plus habituellement ce genre de dédain si grossier sur les réseaux (a)sociaux,  crachant et persiflant sur nos valeurs fondamentales  :

#Lordon dévisse… (et je revisse) #humanisme #immigration #LFI

Troublant, de penser cela, non ? Et de ne plus trop savoir face à quel vulgaire natio on se retrouve si soudainement confronté (le front est si bas…),  alors qu’il fut une idole si gauchisante…  Ainsi, ce terrible passage :

Il faut dire qu’on a été beaucoup bassiné par le devoir d’accueillir l’Autre ou l’enrichissement par les différences, et qu’en matière de sermons édifiants on entrait clairement dans la zone des rendements décroissants. Le « Manifeste », après nous avoir infligé tout de même une dose supplémentaire de « vivre ensemble », de « partage », et de serments de « ne pas courber la tête » (devant l’extrême-droite – résistance)

Si le fait de participer comme on peut (et veut) à la lutte contre l’extrême-droite, par delà nos clivages partisans, devient à présent un sujet de moquerie mondaine, alors…. Je ne peux plus rien pour toi, le confus. On va donc arrêter là notre complaisance de voisinage intellectuel (ma non tropo) à ton endroit. Le dîner de cons, ça suffit comme ça.

Voilà qui le fait rejoindre à mon sens un personnage aussi confus que celui auquel tu me faisais déjà penser, mais dont je n’avais pas encore la complète certitude… (On va d’ailleurs voir à quel point, plus bas, tu le rejoins si irrémédiablement à mes yeux… (voir note ³).

C’est un peu dommage, il faut dire,  quand on a pu être, éventuellement et potentiellement,  le cœur de cible de son lectorat ordinaire, et éventuellement – au moins en partie – acquis à sa cause,  vaguement anticapitaliste…  Encore qu’on ne sache plus trop bien à présent, devant l’ampleur du désastre,  laquelle cause est-ce vraiment et quel but en termes de transformation sociale cette pensée là peut bien servir… ou desservir.

Toutefois, devant pareille confusion³, je n’ai plus qu’une seule certitude :  celle de le voir agir un peu trop clairement en service commandé pour le compte du mouvement mélenchoniste, avec lequel me semble-t-il il a quelques attaches personnelles,  qui connait les déboires que l’on sait, sur fond de sacralisation du corps du chef. Car la critique un peu trop frontale du fameux appel pour les migrants, sur lequel je me suis déjà positionné clairement, est un peu cousue de fil blanc, qui n’a rien à voir avec une pensée philosophique rationnelle et argumentée qu’on est en droit d’attendre de pareille personne, mais davantage avec une vulgaire réaction émotionnelle et/ou stratégique à la petite semaine, pour contrer l’adversaire politique de son appartenance, (que je présuppose, je l’avoue).

C’est en lisant ce genre de choses que je me dis de plus en plus que la banquise gauchiste est en train de trembler, et glisse massivement vers des gouffres qui ne sentent pas bon. Et dans lesquels certains « intellectuels » ont une lourde responsabilité. L’attitude des uns et des autres à propos de ce fameux appel des migrants en dit déjà bien assez long, ce me semble. Édifiant. ça permet au moins de faire le tri. Et je continue mon petit bonhomme de chemin…. antifasciste, for ever.

¹ … alors que je me cherchais encore politiquement,  avant de me tourner plus résolument vers l’antifascisme et la pensée libertaire et anarchiste, par le biais de l’anti-racisme. Un autre temps.

² Depuis quand humaniste est une insulte ? Depuis que c’en est une d’être un No Border, dans la bouche des zinzinsoumis, aussi ? Je demande, juste. Pour voir… et mesurer l’écart qui nous sépare, celui de la dérive nationaliste que l’on est de plus en plus nombreux à ressentir si fort dans ce camp politique là, par le biais du positionnement sur l’immigration,  justement, qui n’a rien d’anodin…

³ Confusion que l’on peut encore voir  amplifiée volontairement, puisque théorisée,  dans cet entretien dans lequel il tient une position idéologique intenable sur l’absence de sens des valeurs, tordant au passage le sens et le contenu réel de l’anarchisme historique.Inutile de vous dire que je le réfute frontalement : j’ai quant à moi une échelle de valeurs personnelles, et des convictions fortes, et durables, qui font ce que je suis et qui me permettent de m’opposer résolument  à sa tentative de vacuité si personnelle…  Qui sert quels intérêts ?  Voilà ce qu’il convient de préciser. Personnellement, j’ai bien ma petite idée. Mais.


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