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CM 15/10/2018 – Projet n° 5 – Transfert de gestion au profit de la commune de Sète du domaine public maritime du quartier de la Plagette

Publié le 21 octobre 2018 par Puissancesete @FrancoisLiberti

CM 15/10/2018 – Projet n° 5 – Transfert de gestion au profit de la commune de Sète du domaine public maritime du quartier de la PlagetteLe transfert de gestion du quartier de la Plagette au profit de la ville de Sète soulève quelques points d’interrogation notables et importants, pour ne pas dire inquiétants. Pour preuve, les nombreux riverains du quartier présents en séance et debout, tout au long du débat sur cette délibération.

Pour l’historique, l’association Voiles Latines, propriétaire des bâtiments, s’est articulée depuis 20 ans sur du lien social en redynamisant tout un pan du quartier, en intégrant à son domaine de compétences des actions d’insertion, d’échanges locaux et internationaux, une préservation d’un savoir-faire millénaire. Elle a favorisé la mise à disposition d’une aire de carénage, d’un système de tirage à terre, des activités de navigation avec marins chevronnés, de restauration de bateaux. Des actions de formation, mais également une recherche historique patrimoniale en lien avec le Service maritime et de navigation du Languedoc-Roussilon – SMNLR – en vue de sauvegarder le dernier chantier naval de Sète.

Or aujourd’hui, la ville a décidé de prendre la gestion de ce site en s’exonérant de tout l’historique de cette association.

Alors bien-sûr, l’élu référent de ce dossier affirme haut et fort, que depuis 20 ans, ce lieu abandonné n’a pas permis de faire émerger des résultats à la hauteur de son histoire…C’est la raison pour laquelle « la ville va prendre les choses en main ….. ce site exceptionnel n’est pas suffisamment valorisé par Voiles Latines malgré le travail effectué ». Les défenseurs de ce patrimoine apprécieront, tout en se souvenant qu’avec un intérêt manifeste et un soutien en termes de logistique et d’investissement pour réhabiliter ce site laissé à l’abandon par ses tutelles, leur action aurait eu une autre ampleur

Quelques questions se posent, car ce site aussi essentiel au patrimoine sétois, n’en est pas moins complexe juridiquement. Il y vit par exemple des occupants sans droit ni titre, la ville va-t-elle les expulser ? le problème environnemental récurent sur le confortement des berges va au-delà de quelques épaves retirées par la ville (à hauteur de 3000 € pièce), faisant ainsi le travail d’un Préfet qui ne débloque aucun budget pour cela. Alors même qu’il s’agit de la compétence des services de l’Etat. La ville ajoute dans ce projet déjà défaillant sur le bilan de la ZAC ouest (l’avenir proche confirmera cela), un volet financier conséquent alors même que les finances de la ville sont plus que jamais, dans le rouge, voire le noir. La ville, avant de prendre cette décision, s’est-elle rapprochée d’autres collectivités afin de négocier un partenariat  financier ? hormis un partenaire (AG2R La Mondiale en l’occurrence) qui n’est rien d’autre que la prise en main privée d’un local associatif s?

Puis, se pose la question de l’articulation du projet de la ville. Elle souhaite mettre sur ce site déjà très peu étendu, une « fédération d’associations », qui déroulent déjà leurs activités ailleurs. D’ailleurs quelles sont ces associations ? et quelle cohérence d’actions peuvent-elles avoir entre elles ? Et puis surtout, la loi 1901 préserve la liberté de fonctionnement sans que la ville décide de leurs objectifs…

Aujourd’hui, les membres actifs n’ont pas été concertés, ils découvrent qu’ils seront peut-être mis dehors malgré une présence de 20 ans. Ils découvrent que le travail réalisé depuis de nombreuses années n’est pas satisfaisant (au nom de quels critères ?) et que la ville [préfère s’en occuper]….

Le maire se pose en ardent défenseur de Sète et de sa richesse patrimoniale, en éducateur des sétois, en homme providentiel pour sauver la ville…mais n’hésite pas, depuis 17 ans et 3 mandats à découper en morceaux tout ce qu’il a été incapable de faire fonctionner car en manque de vision politique.

Pour toutes ces raisons, ce mépris affiché d’une action collective et porteuse en terme de lien social, de préservation patrimoniale, de projets portés à bout de bras par une poignée de citoyens engagés, le refus de voir se diluer un pan de l’histoire sétoise dans une manœuvre politicienne incohérente et extrêmement couteuse pour le contribuable sétois, nous ne voterons pas cette délibération.

Véronique Calueba

Sébastien Denaja

François Liberti

Les élus de Puissance Sète – Le Rassemblement


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