Doctor Who (2005) // Saison 11. Episode 3. Rosa.
Dans son soucis d’américaniser la série depuis quelques temps maintenant, Doctor Who utilise aussi l’histoire des Etats-Unis dans ses aventures, en plus de l’histoire européenne. Cette semaine, on nous plonge dans l’univers de Rosa Parks. C’est le premier épisode de la saison qui m’ait réellement surpris dans le bon sens et je dois avouer que je ne m’y attendais pas forcément. C’est un épisode qui colle parfaitement à la thématique de la saison, celui des femmes maintenant que notre Doctor est une femme. « Rosa » est une célébration de la femme qui n’a pas pu choisir l’époque dans laquelle vivre mais qui pouvait décidé quoi faire au moment où elle a vécu. C’est un très bel épisode avec ses erreurs mais qui change de ce que l’on a pour habitude de voir dans Doctor Who. C’est un épisode complexe qui aurait pu être un énorme échec mais qui se trouve être une belle surprise. La série aurait même pu faire de notre Doctor une source d’inspiration pour Rosa Parks et donc détruire plus ou moins le mythe qu’elle a créé et le mouvement qu’elle a permis de soulever en pleine époque de l’apartheid aux Etats-Unis. La série a débuté en 1963, seulement huit ans après l’histoire de Rosa Parks dans la vraie vie et je dois avouer que la série parvient à éduquer le monde sur le racisme encore présent aux Etats-Unis.
L’épisode soulève pas mal de questions assez intéressantes et parvient à devenir un véritable brulot social inattendu. C’est plein de belles références à l’ère Jim Crow et cette Amérique que les américains préfèrent oublier. Mais cela ne veut pas pour autant dire que Doctor Who décide de changer le Corus de l’histoire, juste de s’inspirer de l’histoire afin de délivrer un bel épisode plein d’ondes positives où l’aventure en elle-même va donc bien au delà de combattre des forces surnaturelles. En choisissant de ne pas tomber dans les facilités narratives, la série parvient à délivrer une pièce étonnante sur le monde dans lequel des personnages ont vécu tout en délivrant aussi quelque chose sur un sujet plus que jamais actuel sur le sol américain. Si « Rosa » a parfois un peu de mal à faire quelque chose de suffisamment efficace quand elle sort de l’histoire de Rosa, cela ne veut pas pour autant dire que Doctor Who ne fonctionne pas. Au contraire, l’épisode est solide et sort des sentiers battus, permettant encore une fois de donner une nouvelle empreinte génétique à la série et un nouvel élan créatif. J’aimerais bien que la série ait droit à plus d’épisodes de ce genre là, car c’est dans ce genre de moments qu’elle est clairement la meilleure. Surtout avec ce nouveau showrunner.
Note : 8.5/10. En bref, une belle aventure inspirée d’une histoire vraie qui a marqué les Etats-Unis.